1 mai 2024

WRC, Ott Tänak se rapproche du doublé chilien

L’Estonien Ott Tänak s’est rapproché d’un deuxième succès consécutif au Rally Chile Bio Bío après avoir vu sa tactique lui permettre de dominer les débats ce samedi pour s’échapper en tête de l’épreuve.

Ott Tänak (M-Sport Ford Puma Rally1) avait entamé l’avant-dernière étape avec seulement 4’’2 d’avance sur Teemu Suninen (Hyundai i20 N Rally1), mais l’Estonien parvenait à se construire un avantage de 58’’3 à l’issue d’une journée mettant à mal les prétendants au titre que sont Kalle Rovanperä (Toyota GR Yaris Rally1) et Elfyn Evans (Toyota GR Yaris Rally1).

En ce samedi, les spéciales au programme étaient plus longues, plus sinueuses et beaucoup plus abrasives que celles de vendredi. Si ses rivaux optaient pour des Pirelli tendres dans la matinée, Ott Tänak faisait le choix d’emporter quatre pneus durs avec lui. Une décision qui allait faire toute la différence.

#8, Ott Tänak, Ford, P1. pht. Jaanus Ree

Chaussés de gommes usées au moment d’atteindre la dernière spéciale avant l’heure du déjeuner, Teemu Suninen, Elfyn Evans et Kalle Rovanperä concédaient tous du temps alors que le leader mettait pleinement à profit l’endurance de ses pneus pour porter son avance à 47’’8 à mi-journée.

La gestion de la dégradation des pneumatiques restait un facteur clé dans la même boucle répétée l’après-midi. Grâce à leur travail, Ott Tänak et son copilote Martin Järveoja parvenaient à gérer leur avance sur Teemu Suninen. Une victoire dimanche leur garantirait un 100 % de victoires au Chili, un rallye n’étant apparu qu’une seule fois auparavant au calendrier du WRC (en 2019).

« C’était une excellente journée », admettait l’Estonien. « Cela a joué en notre faveur et nous avions l’avantage de pouvoir ralentir dans les spéciales les plus mauvaises. Quand c’était nécessaire, nous avons toutefois pu accélérer. Ce n’est pas encore fini, donc nous devons poursuivre ce travail demain. »

#3, Teemu Suninen, Hyundai, P3. pht. Jaanus Ree

Gêné par une crevaison lente dans la première spéciale de la journée, Thierry Neuville (Hyundai i20 N Rally1) prenait l’ascendant sur Elfyn Evans en fin de matinée pour placer une deuxième Hyundai sur le podium provisoire. Le Belge pointait finalement à 13’’9 de Teemu Suninen et, sauf changement, Toyota Gazoo Racing ne sera pas en mesure de sceller son titre chez les constructeurs ce dimanche.

Pour Kalle Rovanperä, cinquième à 10’’7 d’Elfyn Evans, l’attente d’une deuxième couronne mondiale risque également de se poursuivre.

Celui qui fêtera ses vingt-trois ans dimanche disposait d’une avance de trente-trois points avant d’aborder la onzième manche de la saison. Le Finlandais doit toutefois inscrire vingt-huit unités de plus que son équipier s’il souhaite boucler le titre avant les deux derniers rallyes du calendrier.

#11, Thierry Neuville, Hyundai, P3. pht. Jaanus Ree

Lui aussi trahi par ses pneus dans l’ES9, Takamoto Katsuta (Toyota GR Yaris Rally1) restait esseulé au sixième rang. Le Japonais devançait Oliver Solberg (Škoda Fabia RS Rally2), leader du WRC2 devant Gus Greensmith (Škoda Fabia RS Rally2) après que le Britannique a pris l’ascendant sur Sami Pajari (Škoda Fabia RS Rally2), en proie à une forte dégradation de ses gommes.

Grégoire Munster (M-Sport Ford Puma Rally1) perdait sept minutes en s’arrêtant pour changer deux roues en fin de journée. Le temps perdu par le Luxembourgeois permettait à Nikolay Gryazin (Škoda Fabia RS Rally2) de compléter le top dix.

Classement du samedi ici

Dimanche, la dernière étape du parcours se composera de deux boucles identiques empruntant Las Pataguas et El Poñen, entrecoupées d’une courte assistance de quinze minutes. Le deuxième passage dans El Poñen accueillera la Wolf Power Stage, où de cruciaux points bonus seront en jeu.

WRC2

Solberg prend les rênes d’un thriller WRC2

La décision d’Oliver Solberg de miser sur le long terme au Rally Chile Bio Bío a porté ses fruits samedi puisque le Suédois s’est emparé des commandes de la catégorie WRC2.

Au volant de sa Škoda Fabia RS Rally2 préparée par Toksport WRT, Oliver Solberg se battait bec et ongles avec son équiper Sami Pajari (Škoda Fabia RS Rally2) au cours d’une journée longue et éreintante où la gestion tactique et la préservation des pneumatiques s’avéraient cruciales.

Vendredi soir, Sami Pajari comptait 13’’3 d’avance sur Oliver Solberg, mais le Finlandais concédait les rênes dès la première spéciale de la matinée, où il lâchait près de quarante secondes à cause de la poussière suspendue.

#22, Oliver Solberg, Skoda, P1. pht. WRC

Le Finlandais âgé de vingt-et-un ans attaquait fort pour reprendre son bien lorsque le test était répété après l’assistance, mais son approche agressive avait également un prix. Ses pneumatiques étaient tellement usés qu’il perdait 49’’6 dans le dernier secteur chronométré du jour et chutait au troisième rang.

#23, Gus Greensmith, Skoda, P2. pht. Jaanus Ree

 

De son côté, Oliver Solberg faisait du meilleur travail pour contrôler l’usure de ses gommes Pirelli et se retrouvait en tête avec un avantage de 25’’3 sur Gus Greensmith (Škoda Fabia RS Rally2), promu en deuxième position.

#21, Sami Pajari, Skoda, P3. pht. Jaanus Ree

De retour à 100 % après avoir résolu son manque de puissance l’handicapant la veille, Yohan Rossel (Citroën C3 Rally2) bondissait de la septième à la quatrième place. Le Français devançait les Škoda Fabia RS Rally2 de Kajetan Kajetanowicz et Nikolay Gryazin au terme de l’avant-dernière étape de l’épreuve.

#20, Johan Rossel, Citroën, P4. pht. Jaanus Ree

Communiqué WRC

Crédits photos Red Bull, WRC