27 avril 2024

24 heures du Mans, Toyota remporte la quatrième victoire consécutive au Mans et la première pour l’équipage n°7

La quatrième manche du FIA WEC, les 24 Heures du Mans, a vu Toyota Gazoo Racing s’emparer des première et deuxième places du classement général dans la catégorie Hypercar, prolongeant ainsi l’avance de l’équipe au classement du Championnat du monde à deux manches de la fin.

#7 Conway Mike (gbr), Kobayashi Kamui (jpn), Lopez Jose Maria (arg), Toyota Gazoo Racing, Toyota GR010 – Hybrid, P1. Photo Frédéric Le Floc’h / DPPI, Michelin Motorsport

La Toyota GR010 Hybrid Hypercar n°7 pilotée par Mike Conway, Kamui Kobayashi et Jose Maria Lopez a mis fin à sa série de mésaventures au Mans pour remporter sa première victoire lors de la légendaire course de 24 heures qui a vu cette année le retour d’un nombre limité de fans. .

L’Hypercar a finalement terminé deux tours devant la voiture sœur n°8 avec Brendon Hartley, Kazuki Nakajima et Sébastien Buemi partageant le volant. La victoire du n°7 aujourd’hui marque seulement la deuxième fois qu’un Argentin (Jose Maria Lopez) remporte Le Mans et constitue la septième victoire consécutive de l’équipe en WEC.

#8 Buemi Sébastien (swi), Nakajima Kazuki (jpn), Hartley Brendon (nzl), Toyota Gazoo Racing, Toyota GR010 – Hybrid, P2. Pht. Frédéric Le Floc’h / DPPI, Michelin Motorsport

Malgré le doublé de Toyota, les choses n’ont pas toujours été simples pour l’équipe japonaise. En effet, le tout premier tour a été chargé d’émotions pour l’équipage n°8 alors qu’Olivier Pla dans l’engagement de Glickenhaus n°708 a pris contact avec Sébastien Buemi forçant le pilote suisse à s’arrêter pour une réinitialisation du système et à descendre au classement. Les deux Toyota ont également perdu du temps en raison de problèmes de ravitaillement plus tard dans la course, mais l’équipe a résolu le problème et a finalement remporté la victoire.

#36, Alpine A480 Gibson, Andre Negrao, Nicolas Lapierre et Matthieu Vaxiviere, P3. Pht. Thierry Coulibaly, Autonewsinfo.com

L’équipe française Alpine Elf Matmut a obtenu la troisième place du podium, l’Alpine A480 Gibson pilotée par Andre Negrao, Nicolas Lapierre et Matthieu Vaxiviere terminant à quatre tours de la Toyota vainqueur de la course.

#708, Glikenhaus Racing, M3674, L. DERANI / F. MAILLEUX / O. PLA, P4. Pht. Thierry Coulibaly, Autonewsinfo.com

 

Les débutants du WEC, Glickenhaus Racing, se sont classés quatrième et cinquième au classement général dans sa paire d’Hypercars Glickenhaus, les voitures sœurs n° 708 et n° 709 ont réussi à éviter les ennuis pour atteindre l’arrivée dans le but de réaliser le rêve d’enfance du propriétaire Jim Glickenhaus en compétition au Mans.

Au classement général du championnat Hypercar, Toyota devance désormais Alpine de 51 points.

Tous les classements ici

Comment cela s’est passé

La 89e édition des 24 heures du Mans est lancée sous la pluie

Sous les ordre de John Elkann, président de Ferrari et Starter officiel de cette 89e édition des 24 Heures du Mans, les 61 concurrents se sont élancés pour 24 heures de course.

Start of Race

Bien avant 16 heures, lorsque John Elkann a agité le drapeau tricolore et signifié le départ aux 61 concurrents des 24 Heures du Mans, les milliers de spectateurs réunis autour du circuit ont pu admirer de nombreuses activités en piste.

C’est le Porsche Sprint Challenge France qui a ouvert le bal, à 9 heures ce matin. Les 56 engagés se sont retrouvés ce samedi matin derrière leur meneuse, pour leur unique course du week-end. Au terme d’une bataille de 45 minutes, c’est la pilote Lilou Wadoux-Ducellier, du haut de ses vingt ans, qui a remporté la course.

Moment très attendu par tous les fans de sport automobile, L’Endurance Racing Legends aura permis d’admirer GT et Protos des années 1990 et 2000 en piste à l’occasion de la seconde course disputée entre 10h15 et 11 heures. L’occasion de démontrer que les 24 Heures du Mans sont éternelles et que son passé sait encore s’écrire au présent.

Endurance Racing Legends, Pht. Julien Hergault

C’est à 11h30 que les 61 voitures des 24 Heures du Mans ont effectué leurs premiers tours de roues de la journée, lors du traditionnel warm-up. Pendant cette ultime séance d’essais de 15 minutes, les équipes ont eu l’occasion de vérifier que les voitures fonctionnaient bien et ont pu les adapter aux conditions météorologiques de la journée.

Endurance Racing Legends, Pht. Julien Hergault

Un peu plus tard, de 12h15 à 13h10, les concurrents de Road to Le Mans ont participé à leur deuxième course de la semaine. Cette course support des 24 Heures du Mans 2021 constituait la quatrième manche de la Michelin Le Mans Cup 2021.

C’est à 13h45 que les concurrents ont commencé la mise en grille, sur la ligne de départ. Quelques minutes plus tard, à 14h10, Alpine a marqué les esprits en faisant rouler, entre autres voitures, une Formule 1 pilotée par la double vainqueur des 24 Heures du Mans Fernando Alonso, accompagné sur la piste par Esteban Ocon, récent vainqueur du Grand Prix de Hongrie.

Fernando Alonso, double Champion du Monde de F1 et double vainqueur des 24h du Mans, a roulé sur l’Alpine F1, sur le grand circuit, une première § Pht. Thierry Coulibaly, Autonewsinfo.com

Sur la grille de départs, au milieu des 61 concurrents qui attendaient impatiemment le départ, déambulaient plusieurs champions olympiques (Maxime Pauty, Charlotte Lembach, Margaux Pinot, Sarah Léonie Cysique ou encore Romane Dicko).

Les médaillés des Jeux Olympiques Pht. Frédéric Le Floc’h/DPPI/Michelin Motorsport

A 15h42, la H24, le nouveau prototype de performance développé par H24Racing, a bouclé un tour d’honneur. A son volant, Stéphane Richelmi, qui s’est exprimé sur ce programme visant à introduire l’hydrogène en compétition, aux 24 Heures du Mans, en 2025 : « L’hydrogène en piste, c’est bien le présent pour moi, un présent utile pour le futur. Ce tour servira de démonstrateur. Imaginez…. Avec MissionH24, nous découvrons un nouvel espace compétition. C’est l’avenir des 24 Heures du Mans et de la mobilité qui s’y prépare. »

 

MissionH24, during the 24 Hours of Le Mans 2021. Pht. Frédéric Le Floc’h/DPPI/Michelin Motorsport

Le moment tant attendu arrivait à 16 heures. 61 concurrents prenaient le départ de la plus grande course d’endurance au monde. 24 heures de course et d’émotions les attendent désormais.

UNE PREMIÈRE HEURE AGITÉE

Avec une piste déclarée humide au départ du tour de formation, le départ des 89e 24 Heures du Mans a été particulièrement agité pour certains concurrents.

Start of Race. Pht. Thierry Coulibaly, Autonewsinfo.com

L’accrochage du premier virage. Au premier freinage, alors que les Hypercar semblaient se présenter sagement, Olivier Pla (Glickenhaus #708) manquait son freinage et harponnait la Toyota #8 de Sébastien Buemi. La voiture japonaise rencontrait des difficultés à se remettre en route et se trouvait arrêtée en plein milieu de la ligne droite des Hunaudières pour repartir au bout de quelques instants. Énervé, le Suisse s’accrochait un peu plus loin avec la Ligier JSP217 #74 conduite par Tom Cloet.

Acrochage au premier virage. Pht. Thierry Coulibaly, Autonewsinfo.com

Les malheurs de l’Oreca – Gibson #20 High Class Racing. La voiture de Dennis Andersen est restée plantée sur sa position en épi : les vérins élévateurs sortis, le prototype LMP2 ne pouvait s’élancer sans l’intervention de ses mécaniciens. Elle retrouvait ensuite la queue du peloton, avant de se retrouver en perdition peu après à Arnage, puis à la sortie de la chicane Dunlop. Dennis Andersen devait recouvrer son calme derrière le volant pour permettre à son équipe de prendre enfin un rythme de course normal.

Des figures sans gros dommage. Après s’être accrochée avec la Toyota GR010 Hybrid #8, Olivier Pla poursuivait son relais avec une Glickenhaus 007 LMH #708 endommagée, le phare avant droit complètement hors service. Nicolas Lapierre se faisait lui aussi piéger au volant de l’Hypercar Alpine #36 au virage d’Indianapolis, sans autre conséquence qu’une perte de temps sur la voiture de tête, la Toyota #7 pilotée par Mike Conway. Patrick Pilet, au volant de l’Oreca 07 – Gibson #48 de l’équipe Idec Sport, perdait plusieurs fois la maîtrise de sa monture, d’abord en s’accrochant avec la Porsche #72 dès le premier virage (tête-à-queue pour les deux autos), puis en manquant son freinage à la 2e chicane des Hunaudières où il se retrouvait bloqué deux minutes dans le bac à gravier avant de parvenir à s’en extirper.

En LMGTE Pro, c’est Kévin Estre qui craquait le premier en effectuant lui-aussi une figure sans conséquence pour la Porsche #92. Les Corvette profitaient des conditions délicates pour s’emparer des deux premières places de la catégorie, mais la piste s’asséchant, les Ferrari passaient à l’attaque pour reprendre les rênes provisoirement. Les Américaines passaient par les stands un tour plus tôt que les Italiennes, pour chausser des pneus slick. Tommy Milner (Corvette #64) était en première place de la catégorie à l’issue de la première heure de course.

64 Tandy Nick (gbr), Milner Tommy (usa), Sims Alexander (gbr), Corvette Racing, Chevrolet Corvette C8.R. Pht. Frédéric Le Floc’h/DPPI/Michelin Motorsport

Une bataille LMP2 contre Hypercars. Au classement général à 17 heures ce samedi, si c’était bien une Hypercar qui menait la course avec la Toyota GR010 Hybrid #7 de Mike Conway, nombre de LMP2 s’intercalaient au travers de la catégorie reine. À commencer par l’Oreca #38 d’Antonió Félix Da Costa, deuxième, et la #26 de Nyck de Vries, quatrième.

H+4 : TOYOTA S’EST INSTALLÉ EN TÊTE, ALPINE DANS SON SILLAGE

Lancée sur piste détrempée, la 89e édition des 24 Heures du Mans est dominée par Toyota, à 20 heures ce soir. Aucun abandon n’est à déplorer, bien que beaucoup de faits de course soient venus émailler ces premières heures.

Hypercar

La course à peine lancée, Olivier Pla (Glickenhaus #708) manquait son premier freinage et éperonnait la Toyota #8 de Sébastien Buemi. La voiture japonaise rencontrait des difficultés à se remettre en route et se trouvait arrêtée en plein milieu de la ligne droite des Hunaudières pour se relancer au bout de quelques instants. Reparti le couteau entre les dents, le Suisse s’accrochait un peu plus loin avec un concurrent LMP2, avant d’aligner les chronos : 3’28’’726 au 19e, puis 3’27’’766 deux tours plus tard. Après 4 heures de course, seules trois Hypercars restaient dans le même tour, les Toyota GR010 Hybrid #7 et #8 dans cet ordre, devant l’unique Alpine A480 – Gibson #36. Les Glickenhaus figuraient en retrait, à un tour.

LMP2

#28, la Jota en tête au bout de 4 h en LMP2. Pht. Thierry Coulibaly, Autonewsinfo.com

Alors que les LMP2 contestaient la tête du classement général aux Hypercars dans les conditions piégeuses des premiers tours de course, la situation se normalisait au fil des tours sur piste sèche. À 20 heures, la première de la catégorie pointait à un tour de la Toyota #7. Au commandes de l’Oreca 07 – Gibson #38, Da Costa avait fait le boulot en s’installant aux avant-postes quand il laissait le volant à Davidson. Mais le Britannique tirait tout droit dans le bac à gravier de la courbe Dunlop. Robert Kubica  (Oreca 07 – Gibson #41) en profitait immédiatement avant de devoir ravitailler. Après les déboires de la voiture sœur, c’est l’Oreca 07- Gibson #28 qui menait les débats au terme des quatre premières heures de  course.

#65, Panis Racing, P3. Pht. Thierry Coulibaly, Autonewsinfo.com

LMGTE Pro

Kévin Estre était le premier à perdre du temps, partant à la faute dans les conditions de pistes délicates du tout début de course. Il parvenait cependant à préserver sa Porsche #92, et à se relancer rapidement. Pendant ce temps, les Corvette occupaient les deux premières places de la catégorie, mais la piste s’asséchant au fil des tours, les Ferrari passaient à l’attaque pour reprendre les rênes. Les deux voitures de l’équipe AF Corse ne se lâchaient pas d’une demi-roue, échangeant leurs positions à plusieurs reprises. C’est Daniel Serra (Ferrari #52) qui finissait par créer un petit écart de confort pour la première place de la catégorie. Dans le camp Porsche, la #72 Hub Auto Racing hypothéquait ses chances : abusant des limites de la piste, Maxime Martin écopait d’une pénalité (drive through : passage par la voie des stands sans pouvoir s’y arrêter). Earl Bamber (Porsche #79) était le meilleur représentant de la marque allemande, pointant à la troisième place de la catégorie après quatre heures de course.

#51, Ferrari AF Corse, P1 au bout de 4h. Pht. Thierry Coulibaly, Autonewsinfo.com

LMGTE Am

Après un départ plutôt sage du plateau LMGTE Am, Marcos Gomes envoyait son Aston Martin Vantage AMR #98 dans le mur de pneus, au virage d’Indianapolis. Sorti à grande vitesse, le pilote brésilien s’extirpait indemne mais sonné. L’état de sa voiture ne laisse que peu d’espoir de la revoir en piste. Avant de ravitailler, les Ferrari #47 et #57 se battaient portière contre portière pour la première place. L’Aston Martin Vantage AMR #33 reprenait son bien quand ses deux adversaires observaient leur 4e arrêt aux stands.

#83, Ferrari AF Corse e, tête du classement LMGTE Am. Pht. Thierry Coulibaly, Autonewsinfo.com

H+8 : TOYOTA SOLIDE LEADER À MINUIT

Présente par intermittence sur le grand circuit des 24 Heures du Mans, la pluie continuait en début de soirée de contribuer au spectacle. Tant des pilotes professionnels que des gentlemen se faisaient piéger. Devant, les Toyota GR010 Hybrid affirmaient leur domination.

Hypercar

#7 Toyota solide leader. Pht. Thierry Coulibaly, Autonewsinfo.com

 

Après un départ mouvementé, Sébastien Buemi (Toyota GR010 – Hybrid # 7 Toyota Gazoo) fournissait son effort sur la #8 pour remonter en haut du classement. Mais il ne pouvait rien face à l’avance acquise par Mike Conway puis Kamui Kobayashi et enfin José María López. Les trois pilotes se relayaient dans cet ordre et conservaient la tête. Les ingénieurs présents dans le stand nippon ont parfaitement géré les aléas météorologiques, passant des pneus intermédiaires lorsque cela était nécessaire. Depuis 21 heures, l’Alpine A480-Gibson n’était plus dans le tour de tête. La Glickenhaus SCG 007 LMH  #708, qui était longtemps au milieu du peloton des meilleures LMP2, est parvenue à recoller aux Hypercars et occupe la quatrième place.

LMP2

#31, Team WRT, P1. Pht. Tierry Coulibaly, Autonewsinfo.com

La soirée du samedi voyait la catégorie LMP2 amputée de plusieurs voitures de pointe. À 21 heures, l’Oreca 07 – Gibson # 23 United Autosports menait. Paul Di Resta relayait Wayne Boyd auteur d’un superbe relai, résistant à Stoffel Vandoorne (Oreca 07 – Gibson #28 Jota). Mais un accident impliquant deux des voitures de la structure United Autosports allait stopper cette marche en avant. Sur la #32, Manuel Maldonado perdait le contrôle à l’approche de la courbe Dunlop, traversait le bac à graviers et percutait la #23. Dans la foulée, l’Aurus 01 – Gibson  #26 G-Drive Racing avec Franco Colapinto entrait en collision avec la voiture engagée par le Richard Mille Racing Team (Oreca 07 – Gibson  #1 de Tatiana Calderón, Sophia Floersch et Beitske Visser). Le prototype des trois jeunes femmes devait abandonner, la #26 repartait, perdant ensuite cinq tours aux stands à réparer les dégâts. Grâce à une course sans erreur, c’est l’équipe belge Team WRT qui sortait en tête de cette hécatombe. Actuellement, l’Oreca 07 – Gibson #31 de Robin Frijns, Ferdinand Habsburg et Charles Milesi devance la voiture sœur, la #41 de Robert Kubica, Louis Delétraz et Yifei Ye.

#41, Team WRT, P2. Pht. Thierry Coulibaly, Autonewsinfo.com

LMGTE Pro

Le début de la nuit était fidèle aux premières heures de course. L’équipe AF Corse était en tête alors que le soleil tombait sur la Sarthe. Les deux Ferrari 488 GTE Evo #51 et #52 avaient droit à leur lot d’incidents et autres petites frayeurs en piste. Mais les machines italiennes semblent tenir le commandement. Elles donnent la réplique à la Corvette C8.R #63 (Antonio Garcia / Jordan Taylor / Nicky Catsburg) qui a de la réussite pour sa première participation. Les Porsche 911 RSR-19 officielles (#91 et #92) sont en embuscade. Les cinq voitures se tiennent dans le même tour à minuit.

#51, Ferrari AF Corse, P1.

​​LMGTE Am

Les trois grands animateurs de la catégorie se relayaient en tête au gré des incidents. La Ferrari 488 GTE EVO #83 de l’équipe AF Corse (François Perrodo / Nicklas Nielsen / Alessio Rovera) est en tête à minuit, malgré un tête-à-queue d’Alessio Roveira vers 22 heures. La Ferrari #80 de l’équipe Iron Lynx est à une trentaine de secondes. Pour sa première participation aux 24 Heures du Mans, Callum Ilott se bat pour la victoire de catégorie ! Enfin, l’Aston Martin AMR Vantage #33 (TF Sport) menait elle aussi par intermittence… Mais un tout droit à la première chicane des Hunaudières lui faisait perdre de précieuses secondes. Elle est troisième.

#33, Keating Ben (usa), Pereira Dylan (lux), Fraga Felipe (bra), TF Sport, Aston Martin Vantage AMR, P2. Pht.  Frédéric Le Floc’h/DPPI/Michelin Motorsport

H+12 : TOYOTA MAÎTRISE, FERRARI EN TÊTE DU LMGTE PRO

Le cap de la mi-course a été franchi sur cette 89e édition des 24 Heures du Mans. Toyota Gazoo Racing contrôle la course tandis que Ferrari domine une catégorie LMGTE Pro très ouverte.

#7 Conway Mike (gbr), Kobayashi Kamui (jpn), Lopez Jose Maria (arg), Toyota Gazoo Racing, Toyota GR010 – Hybrid, P1. Pht. Frédéric Le Floc’h/DPPI/Michelin Motorsport

Les deux Toyota GR010 Hybrid de Toyota Gazoo Racing impriment le rythme en tête de la couse et rien ne contrarie leur tableau de marche. Ces deux Hypercars alignent régulièrement des tours sous la barre des 3’30. La #7 de Mike Conway, Kamui Kobayashi et José María López devance la #8 de Sébastien Buemi, Kazuki Nakajima et Brendon Hartley. L’écart entre ces deux voitures est d’une vingtaine de secondes. Victime d’une sortie de piste à la première chicane des Hunaudières, l’Alpine A480-Gibson #36 d’Alpine Elf Matmut a rattrapé son retard et figure désormais à la troisième place du classement général après une belle bataille avec la Glickenhaus 007 LMH #708. La voiture pilotée par Nicolas Lapierre, André Negrão et Matthieu Vaxiviere dénombre trois tours de retard sur la Toyota #8.

#708 Derani Pipo (bra), Mailleux Franck (fra), Pla Olivier (fra), Glickenhaus Racing, Glickenhaus 007 LMH, P4. Pht. Frédéric Le Floc’h/DPPI/Michelin Motorsport

En catégorie LMP2, les deux Oreca 07-Gibson de Team WRT conservent les deux premières places. La #31 du trio Frijns/Habsburg/Milesi, quatrième du classement général, précède la #41 confiée à Robert Kubica, Louis Delétraz et Yifei Ye. Moins de dix secondes séparent ces deux prototypes. « Nous travaillons à deux voitures. Nous n’allons pas nous attaquer bêtement et continuer sur ce rythme », confie Louis Delétraz. L’Oreca 07-Gibson #22 de United Autosports USA complète le top 3 mais l’Oreca 07-Gibson #65 de Panis Racing menace.

La course est également très intense en LMGTE Pro où les cinq premiers sont dans le même tour. La Ferrari 488 GTE Evo #51 d’AF Corse mène la danse. Néanmoins, Alessandro Pier Guidi, James Calado et Côme Ledogar tentent de maintenir à distance la voiture sœur, la #52 et la Chevrolet Corvette C8.R #63.

Porsche 911 RSR, Porsche GT Team (#92), Kevin Estre (F), Neel Jani (CH), Michael Christensen (DK), P4. Pht. Porsche AG

À 2 h 25, la Porsche 911 RSR-19 #79 de WeatherTech Racing a été victime d’une sortie de piste. Pilotée par Cooper MacNeil la voiture a heurté le mur à la chicane Ford. Le pilote américain est parvenu à rallier son stand mais l’auto est très endommagée.

Deux Ferrari 488 GTE Evo se sont retrouvées en difficulté au sein de la catégorie LMGTE Am. La #66 de JMW Motorsport a d’abord été victime d’un accrochage avec l’Oreca 07-Gibson #29 de Racing Team Nederland. En raison d’un problème de boîte de vitesse, le pilote n’est pas parvenu à ramener la voiture à son stand. Puis, la #57 s’est immobilisée en piste, fumante, au virage du Tertre Rouge. Ces faits de course n’empêchent pas la Ferrari #83 d’AF Corse de figurer en tête avec une minute d’avance sur l’Aston Martin Vantage AMR #33 de TF Sport. La Ferrari 488 GTE Evo #80 d’Iron Lynx pointe en troisième position. Rappelons que TF Sport est l’équipe tenante du titre aux 24 Heures du Mans dans cette catégorie.

H+16 : QUATRE TOURS D’AVANCE POUR LES TOYOTA

Au cap des deux tiers de la course, les Toyota caracolaient en tête, Alpine et Glickenhaus se disputant la troisième position.

Hypercar

La Toyota #7 avait plus de 30 secondes d’avance sur la #8 quand Kobayashi tirait tout droit au virage d’Indianapolis (4 h 30). Il parvenait à éviter le contact avec le mur de pneus et reprenait la piste rapidement, mais l’écart était réduit à 8 secondes entre les deux machines japonaises. Au fil des heures, la Toyota GR010 Hybrid #7 accentuait son avance sur l’autre voiture du constructeur japonais. Au jeu des arrêts ravitaillement, la Glickenhaus 007 LMH #708 se retrouvait pour la première fois à 5 h 10 ce dimanche, brièvement, en troisième position de la classique mancelle. Mais c’est bien l’Alpine #36 qui tient la dernière marche du podium provisoire, à quatre tours des leaders.

LMP2

Kevin Magnussen (Oreca 07 – Gibson #49) ne montera pas sur le podium de ses premières 24 Heures du Mans. À 4 h 48 son père Jan, victime d’une crevaison dans les S de la Forêt, ne pouvait éviter le rail extérieur. Il parvenait à ramener sa voiture à son stand après un très long retour au ralenti. Reparti au volant, l’ex-pilote de Formule 1 regagnait le box de l’équipe High Class Racing  : « Le moteur est mort ! » Mauvais diagnostic du Danois, puisque son équipe parvenait à réparer. Troisième de la catégorie à l’entame de la 14e heure, l’Oreca 07 – Gibson #22 de l’équipe United Autosports perdait pied à cause de problèmes d’alternateur. Les deux voitures du Team WRT étaient bien installées en tête à 8 heures, la #31 devançant la #41 d’une trentaine de secondes. Troisième, la voiture rescapée de l’écurie JOTA (#28) était reléguée à un tour.

LMGTE Pro

Deux voitures ont abandonné tout espoir de bien figurer au terme de ces 24 Heures du Mans 2021. La Corvette C8.R #64 perdait près d’une heure et quart sur des problèmes d’embrayage. Elle aussi en proie à des ennuis mécaniques, la Ferrari 488 GTE Evo #52 concédait plus d’une demi-heure sur la voiture sœur, alors en première position du LMGTE Pro. La Chevrolet Corvette C8. R #63 et les Porsche 911 RSR-19 #92 et #91 dans cet ordre, guettaient toute défaillance.

LMGTE Am

Au creux de la nuit, la Ferrari 488 GTE Evo #388 du Rinaldi Racing allait se planter dans le bac à gravier de la courbe Dunlop (4 h 28). À huit heures, le tiercé inchangé depuis une cinquantaine de tours était menacé par une pénalité touchant la Ferrari #83 de tête (Perrodo/Nielsen/Rovera) prise par la patrouille pour vitesse excessive dans la voie des stands. Keating/Pereira/Fraga (Aston Martin #33) et Cressoni/Mastronardi/Ilott (Ferrari #80) réduisaient l’écart.

H+20 : TOYOTA POURSUIT SON EFFORT

À quatre heures du terme, la Toyota GR010 – Hybrid #7 mène toujours, devant la voiture sœur. Alpine ELF Matmut et Scuderia Cameron Glickenhaus sont toujours en embuscade. La course reste serrée dans toutes les catégories.

Hypercar :

Toyota possède désormais une avance confortable de cinq tours sur l’Alpine A480 – Gibson #36. Si la GR010 – Hybrid #7 poursuit sa marche en avant, la #8 a connu un problème la forçant à s’arrêter en piste après Mulsanne. Sébastien Buemi, au volant, a pu repartir sans devoir passer par son stand. La Glickenhaus 007 LMH #708 est quatrième.

LMP2 :

Si WRT a toujours ses deux voitures en tête, derrière, la hiérarchie change. L’Oreca 07 – Gibson #28 de JOTA a réussi à se défaire de l’art car #65 du Panis Racing, non sans un dépassement osé dans le secteur d’Indianapolis. Le leader du classement Pro/Am, DragonSpeed USA pointe toujours à la 17e place du général. Encore en course, l’Innovative car (Oreca 07 – Gibson #84 Association SRT41) est 33e du classement général.

LMGTE Pro :

La lutte est encore vive pour la tête. La Ferrari 488 GTE Evo #51 semblait avoir pris l’ascendant sur la Chevrolet Corvette C8R #63, mais un problème a contraint l’équipe à rentrer la voiture dans le box à 10 h 30. L’efficacité des mécaniciens lui a permis de reprendre la piste, quelques longueurs devant l’Américaine. Les voitures de Porsche GT Team, troisième et quatrième (la #92 devant la #91), avancent ensemble mais sont distancées. Suite à un problème mécanique et un arrêt de plus de deux heures, Hub Auto Racing, auteur de la pole dans la catégorie, jette l’éponge.

La Ferrari 488 GTE Evo #52 n’est pas épargnée par la malchance. Déjà loin en raison d’un problème survenu pendant la nuit, la voiture pilotée par le trio Serra/Molina/Bird a subi une crevaison à la sortie de Mulsanne peu après 9 h 40, entraînant une slow zone. Heureusement, Sam Bird est parvenu à rallier les stands. Miguel Molina, déçu, s’est exprimé sur cette situation cauchemardesque : « Ce n’est pas notre jour. Nous essayerons de repartir pour sauver des points au championnat ».  AF Corse relâche l’Italienne vingt-cinq minutes plus tard, en 43e position.

LMGTE Am :

AF Corse tient le bon bout en catégorie LMGTE Am. La Ferrari 488 GTE Evo #83 mène devant l’Aston Martin Vantage AMR #33, à moins d’un tour. La matinée est marquée par les déboires de la Porsche 911 RSR-19 #88 engagée par Dempsey-Proton Racing. La faute à un tête-à-queue de Dominique Bastien puis une crevaison à l’avant droit sur les coups de 10 h 30 alors que Lance Arnold était au volant.

Les leaders à midi :

Hypercar : Toyota GR010 – Hybrid #7 – Toyota Gazoo Racing – J. López/K. Kobayashi/M. Conway

LMP2 : Oreca 07 – Gisbon #31 – Team WRT – R. Frinjs/F. Habsburg/C. Milesi

LMGTE Pro : Ferrari 488 GTE Evo #51 – AF Corse – A. Pier Guidi/J. Calado/C. Ledogar

LMGTE Am : Ferrari 488 GTE Evo #83 – AF Corse – F. Perrodo/N. Nielsen/A. Rovera

TOYOTA REMPORTE LES 24 HEURES DU MANS 2021

Pour la quatrième année consécutive, Toyota s’impose aux 24 Heures du Mans. Mais ce nouveau succès est inédit par plusieurs aspects. Tout d’abord, il est le premier de la nouvelle ère des Hypercar. La GR010 Hybrid entre ainsi dans la légende de l’épreuve dès sa première sortie, devenant la toute première Hypercar victorieuse. Surtout, ce sont les pilotes de l’équipage #7, malheureux par le passé, qui s’imposent enfin. Mike Conway, Kamui Kobayashi et José María López sont les grands vainqueurs.

Toyota #7, P1, #8, P2.

Hypercar

Cette 89e édition des 24 Heures du Mans était riche de questions avant même le départ. On pouvait se demander si les Toyota allaient passer à travers les ennuis mécaniques souvent associés à la première participation d’une voiture sur une durée de 24 heures. On s’interrogeait aussi sur le potentiel des Glickenhaus 007 LMH, vues jusqu’à présent sur deux manches du Championnat du Monde d’Endurance (WEC). Alpine semblait également être un candidat sérieux à la victoire.

Après 24 heures d’effort, ce sont les machines nippones qui signent un doublé. La Toyota GR010 – Hybrid #7 de Conway / Kobayashi / López devance la #8 de Buemi / Nakajima / Hartley. Pour les vainqueurs du jour, c’est une délivrance. Sur la deuxième marche du podium en 2018 et 2019, troisièmes en 2020, leur histoire aux 24 Heures du Mans est pavée de coups du sort, de malchance et d’erreurs qui avaient coûté la victoire. Le Mans choisit ses vainqueurs, dit-on. Le Mans a choisi de récompenser ce trio pour sa persévérance et son sérieux en piste cette année.

Depuis le départ hier à 16 heures, l’équipage victorieux a connu une course fluide. L’épreuve fut un récital, la #7 étant en tête à chaque pointage horaire (à l’exception de la 13e heure). Sur la #8, Sébastien Buemi devait cravacher lors de son premier relai pour récupérer le temps perdu dans l’accrochage avec la Glickenhaus 007 LMH #708 d’Olivier Pla au premier virage. Revenu en deuxième position après un peu plus d’une heure, il n’allait pas véritablement inquiéter la #7, solide leader. Les deux Toyota n’allaient ensuite jamais descendre au classement.

Derrière, c’est l’Alpine A480-Gibson qui est apparue très vite comme la principale concurrente, prête à bondir en cas de problème. André Negrão, Nicolas Lapierre et Matthieu Vaxiviere restaient dans l’ombre des Toyota avec plusieurs alertes, et notamment une sortie de piste de Matthieu Vaxiviere à la première chicane des Hunaudières avant la mi-course. La voiture française termine troisième. Que dire des deux Glickenhaus 007 LMH ? Pour leur première participation aux 24 Heures du Mans, les Américaines ont été à la hauteur de l’événement. La #708 devance la #709, avec respectivement 367 et 364 tours couverts. Elles possèdent indéniablement un potentiel qui pourrait faire d’elles des candidates à la victoire. Jim Glickenhaus peut repartir fier du Mans, les voitures rouges et blanches ont fait honneur à l’esprit de ces constructeurs indépendants qui se battent depuis toujours en Sarthe.

Avec 25 voitures engagées et plusieurs équipes de haut niveau, il était difficile de définir une hiérarchie en LMP2 avant le départ. Rapidement, l’Oreca 07-Gibson #38 de l’équipe Jota s’extirpait du peloton sur une piste séchante, António Félix da Costa étant impérial. Mais Anthony Davidson sortait de la piste à 18 h 42 à l’entame de la courbe Dunlop après le retour de la pluie. United Autosports prenait le commandement. Après 21 heures, Manuel Maldonado perdait le contrôle à l’approche de la courbe Dunlop sur la #32 et traversait le bac à graviers pour finalement percuter la voiture sœur #23. Les chances de l’équipe étaient sérieusement mises à mal, et allaient être encore contrariées plus tard avec des problèmes de boîte de vitesses sur la #22.

En début de soirée également, l’Aurus 01-Gibson #26 G-Drive Racing avec Franco Colapinto entrait en collision avec la voiture engagée par le Richard Mille Racing Team (Oreca 07-Gibson  #1 de Calderón / Floersch / Visser). C’est ainsi qu’à partir de la septième heure de course, les deux voitures engagées par Team WRT émergeaient en tête. L’équipe de Vincent Vosse – qui, rappelons-le, débute en endurance prototype cette saison – enlève la victoire aux 24 Heures du Mans. Mais ce ne sont pas Robert Kubica, Louis Delétraz et Yifei Ye les vainqueurs. En tête pendant la majorité de l’épreuve, la voiture était arrêtée en piste à cinq minutes du but. Robin Frijns, Ferdinand Habsburg et Charles Milesi sont vainqueurs. L’Oreca 07-Gibson #28 Jota de Sean Gelael, Stoffel Vandoorne et Tom Blomqvist est deuxième. Panis Racing avec la #65 complète le podium avec Canal / Stevens / Allen.

L’Oreca 07-Gibson #21 Dragonspeed USA de Hedman / Hanley / Montoya inaugure le classement Pro-Am. Suivent deux autres Oreca 07-Gibson. La #70 de l’équipe Realteam Racing (Garcia / Duval / Nato) et la #29 de Racing Team Nederland (Van Eerd / Van Der Garde / Van Uitert).

Après une course sans embuche, l’Innovative Car #84 de l’Association SRT41 (Aoki / Bailly / Lahaye) termine 33e du classement général.

AF Corse offre à Ferrari un nouveau succès de catégorie aux 24 Heures du Mans. Avant de partir à la conquête d’une dixième victoire au général dans le futur avec une Hypercar, le constructeur italien a brillé avec la 488 GTE Evo #51.

#51 Pier Guidi Alessandro (ita), Calado James (gbr), Ledogar Come (fra), AF Corse, Ferrari 488 GTE Evo, P1. Pht. Frédéric Le Floc’h/DPPI/Michelin Motorsport

Au début de l’épreuve, les Corvette C8.R semblaient les plus à l’aise. La structure américaine gérait parfaitement les conditions météorologiques, choisissant de basculer en pneus slick après 40 minutes. Mais les Ferrari allaient prendre les rênes, à la faveur d’une meilleure régularité. La #51 en particulier tenait les commandes avec Pier Guidi / Calado / Ledogar. Il s’agit du quatrième succès pour les hommes d’Amato Ferrari en LMGTE Pro, 10 ans après leur première participation en Sarthe ! Les deux Porsche 911 RSR-19 ont animé la catégorie sans jamais sembler capables de s’imposer. En cause, un rythme de course en retrait. On attend la revanche en 2022.

#63 Garcia Antonio (esp), Taylor Jordan (usa), Catsburg Nicky (nld), Corvette Racing, Chevrolet Corvette C8.R, P2. Pht. François Flamand/DPPI/Michelin Motorsport

Le duo François Perrodo et Nicklas Nielsen est champion en titre du WEC. Les deux hommes couraient depuis des années après la grande victoire qui manquait à leur carrière : Le Mans. En ce dimanche 22 août 2021, ils peuvent fièrement brandir leur trophée avec leur équipier Alessio Rovera. AF Corse décroche au passage sa première victoire en LMGTE Am, récompense d’une fidélité sans faille depuis 2011 (avec deux pole positions et quatre podiums). Aston Martin, tenant du titre, doit se contenter de la deuxième place après avoir souvent occupé la tête. TF Sport place la Vantage AMR #33 de Keating / Pereira / Fraga devant la Ferrari 488 GTE Evo #80 Iron Lynx de Cressoni / Mastronardi / Illot. Les trois voitures terminent dans le même tour.

#80 Ilott Callum (gbr), Cressoni Matteo (ita), Mastronardi Rino (ita), Iron Lynx, Ferrari 488 GTE Evo, P3. Pht. Frédéric Le Floc’h/DPPI/Michelin Motorsport

Liste des abandons :

Aston Martin Vantage AMR #98 – Aston Martin Racing : sortie de piste à 19 h 55

Oreca 07-Gibson #1 – RichardMille Racing Team : sortie de piste à 22 h 10

Porsche 911 RSR-19 #99 – Proton Competition : train arrière droit cassé à 23 h 55

Aurus 01-Gibson #25 – G-Drive Racing : sortie de piste à 00 h 41

Oreca 07-Gibson #32 – United Autosports : sortie de piste

Porsche 911 RSR-19 #56 – Team Project 1 : sortie de piste à 1 h 12

Ferrari 488 GTE Evo #47 – Cetilar Racing : sortie de piste

Ferrari 488 GTE Evo #55 – Spirit of Race : sortie de piste à 1 h 17

Ferrari 488 GTE Evo #66 – JMW Motorsport : boîte de vitesse cassée à 1 h 47

Porsche 911 RSR-19 #79 – WeatherTech Racing : sortie de piste à 2 h 53

Porsche 911 RSR-19 #46 – Team Project 1 : problème mécanique à 3 h 17

Ferrari 488 GTE Evo #57 – Kessel Racing : problème moteur à 3 h 55

Oreca 07-Gibson #24 – PR1 Motorsports Mathiasen : problème mécanique

Aston Martin Vantage AMR #388 – Rinaldi Racing : sortie de piste à 12 h 25

24 HEURES DU MANS – LES RÉACTIONS DES VAINQUEURS DE LA 89E ÉDITION

Après avoir pris un court avantage en tout début de course, c’est l’équipage de la Toyota GR010 Hybrid #7 de Toyota Gazoo Racing qui remporte ces 89e 24 Heures du Mans, devant la Toyota #8 et l’Alpine A480 – Gibson #36 d’Alpine Elf Matmut

#7 Conway Mike (gbr), Kobayashi Kamui (jpn), Lopez Jose Maria (arg), Toyota Gazoo Racing, Toyota GR010 – Hybrid, P1, #8 Buemi Sébastien (swi), Nakajima Kazuki (jpn), Hartley Brendon (nzl), Toyota Gazoo Racing, Toyota GR010 – Hybrid, P2, #36 Negrao André (bra), Lapierre Nicolas (fra), Vaxivière Matthieu (fra), Alpine Elf Matmut, Alpine A480 – Gibson, P3. Pht. Frédéric Le Floc’h/DPPI/Michelin Motorsport

TOYOTA GR010 HYBRID #7 – TOYOTA GAZOO RACING

Mike Conway : « Les six dernières heures, nous avions une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Notre progression était menacée par des problèmes techniques, mais, finalement, l’équipe a trouvé une solution technique. Tout le mérite revient à l’équipe. Cette course n’est jamais facile, et cela a été beaucoup de stress sur la fin. Maintenant, on peut profiter de ce doublé pour l’équipe et fêter cette victoire ! »

Kamui Kobayashi : « On vient à bout d’un parcours semé d’embûches. Il faut travailler sans relâche, et malgré cela, on a eu des sueurs froides dans les deux dernières heures. Il nous a fallu être plus doux avec la mécanique avant de mettre le doigt sur la solution. C’est un sentiment incroyable d’en réchapper pour se retrouver au final sur la première marche du podium. »

José-María López : « C’est difficile à croire ! Notre équipage ressort d’une épreuve difficile. C’est un rêve qui devient réalité après tant d’années. Je viens depuis si longtemps pour obtenir cette victoire… Je n’aurais pas pu choisir de meilleurs équipiers. Mike et Kamui sont comme des frères pour moi et je les remercie. Et puis l’équipe ! Nous sommes sur le podium, mais ce sont plus de mille personnes qui sont derrière nous au Japon, et 600 ou 700 autres à Cologne. Comme Kamui l’a dit, ça n’a pas été facile. Réussir à gagner cette course qui est la plus belle au monde, c’est fantastique ! »

TOYOTA GR010 HYBRID #8 – TOYOTA GAZOO RACING

Sébastien Buemi : « Malheureusement nous nous sommes fait heurter au premier virage. J’ai dû remonter au milieu des GT mais, avec 60 voitures en piste, il fallait être prudent. Après l’accident du départ, j’ai dû m’arrêter en piste pour réinitialiser la voiture, j’ai même fait un tout droit à Mulsanne. Nous étions derniers ! Mais nous sommes remontés, nous avons même mené plus tard. On y a cru, il faut y croire tout le temps. Finir deuxième n’est pas si mal. Au fur et à mesure de la course nous avons eu un rythme plus faible que la #7. Félicitations à eux, ils le méritent ! ».

Brendon Hartley : « Amener une toute nouvelle voiture de la dernière place à la deuxième est impressionnant. Nous avons eu des problèmes de pompe à carburant, nous ne pouvions pas exploiter pleinement le volume du réservoir, ce qui nous a obligés à faire des relais de 5 à 6 tours. Nous avons eu des soucis techniques, passé pas mal de temps à la radio pour les régler… Oui nous aurions préféré gagner mais nous sommes contents pour nos coéquipiers. Ils ont connudes déceptions par le passé et cette victoire est méritée ».

ALPINE A480-GIBSON #36 – ALPINE ELF MATMUT

André Negrão : « Ce fut une course difficile pour nous. Glickenhaus était très rapide et Toyota l’était encore plus. Nous terminons devant Glickenhaus alors l’honneur est sauf. C’est donc un très bon résultat et c’est un plaisir de courir pour Alpine avec qui je décroche un nouveau podium après ceux glanés en 2017, 2018 et 2019 en catégorie LMP2. »

Nicolas Lapierre : « C’était magnifique de revoir tous les fans qui nous ont manqué l’an passé lorsque la course était organisée à huis clos. Nous avons senti un bel engouement autour de notre participation. Cette troisième place n’est pas à la hauteur de nos espérances mais nous ne pouvions pas prétendre à mieux. Il nous appartient de bien travailler à l’avenir pour progresser dans le classement. Bravo à Toyota. Ils ont été plus forts que nous et nous devons l’accepter. Malgré ça, je pense que nous pouvons être fiers de terminer troisièmes pour la première année d’Alpine en catégorie Hypercar. »

Matthieu Vaxiviere : « Dès le début de la course, nous avons su que ça allait être compliqué car Toyota avait un gros rythme. C’était à nous de ne pas faire d’erreur et de pousser. Ma sortie de piste à la première chicane des Hunaudières est de ma faute. Dans notre malheur, au moins, nous n’avons rien abîmé et nous n’avons pas perdu trop de temps. Finalement, nous montons sur le podium. Nous en sommes très fiers. Notre équipe est vraiment soudée et ça rend l’aventure encore plus forte. Le team a fait du super travail depuis quelques mois et, ce qui est sûr, c’est que nous reviendrons. »

Philippe Sinault : « J’espère que ce résultat en appellera d’autres. Alpine aime Le Mans, c’est confirmé. Merci à l’Automobile Club de l’Ouest d’avoir organisé la course dans ces conditions difficiles. Je remercie toute l’équipe et j’ai une grosse pensée pour Jean-Pierre Jaussaud. »

24 HEURES DU MANS – LES RÉACTIONS DES VAINQUEURS EN LMGTE PRO

Ferrari, Corvette puis Porsche : les trois marques engagées sont arrivées dans cet ordre sur le podium des 24 Heures du Mans 2021, l’Américaine échouant à moins d’une minute de l’Italienne.

#51 Pier Guidi Alessandro (ita), Calado James (gbr), Ledogar Come (fra), AF Corse, Ferrari 488 GTE Evo, P1, #63 Garcia Antonio (esp), Taylor Jordan (usa), Catsburg Nicky (nld), Corvette Racing, Chevrolet Corvette C8.R, P2,  #92 Estre Kevin (fra), Jani Neel (che), Christensen Michael (dnk), Porsche GT Team, Porsche 911 RSR, P3. Pht. Frédéric Le Floc’h/DPPI/Michelin Motorsport

Alessandro Pier Guidi : « Ça n’a pas été simple du tout. On a attaqué comme des dingues dès le début. Les conditions au départ, très délicates sous la pluie, y compris la nuit, avec les safety car, les slow zones : on a essayé de conserver le moindre avantage. Les Corvette étaient très rapides cette année comme nous l’escomptions. Certains tours, on a gagné un peu de temps, d’autres on en a perdu. Alors c’est le même sentiment incroyable qu’il y a deux ans lors de ma première victoire. »

James Calado : « Ça peut paraître relativement facile de l’extérieur mais ça ne l’était absolument pas. C’était un épreuve très stratégique et l’équipe a été excellente sur ce plan aussi pour nous amener vers la première place. La Corvette était plus rapide, nous n’avons jamais pu être sereins. Je suis très heureux de ce superbe résultat. »

Côme Ledogar : « Je n’ai eu qu’à faire mon travail : le but était de conduire la voiture le plus vite possible sans l’abîmer. J’étais là pour les aider dans le Championnat. La voiture est fantastique à piloter, donc c’est beaucoup de plaisir. »

24 HEURES DU MANS – LES RÉACTIONS DES VAINQUEURS EN LMP2 ET LMP2 PRO/AM

Robin Frijns, Ferdinand Habsburg et Charles Milesi, les vainqueurs de la catégorie LMP2 des 24 Heures du Mans, livrent leurs impressions. Retrouvez également celles des gagnants en Pro/Am.

ORECA 07-GIBSON #31 – TEAM WRT

Robin Frijns : « L’équipe a fait un super travail. Nous avons mené la course avec les deux voitures toute la nuit et nous en sommes sortis indemnes. Nous avions un excellent rythme. Supérieur à celui de la Jota. Puis, quand j’ai pris le dernier relais, nous avons soudain eu de gros ennuis. Nous avons eu des problèmes de vérins et nous ne pouvions plus changer les pneus. Nous nous sommes retrouvés avec des pneus neufs à l’arrière et usés à l’avant et vice-versa. Par la suite, je n’avais plus de rythme parce que je crois qu’il y avait quelque chose de cassé dans la voiture. La Jota se rapprochait très vite, à raison de 4 ou 5 secondes par tour. Comme j’étais en difficulté avec la voiture, j’essayais de sauvegarder la deuxième place. Et puis, à l’entrée du dernier tour, j’ai entendu à la radio que la voiture sœur s’était arrêtée. Il ne s’agissait plus de conserver la deuxième place mais de se battre pour la victoire. D’un coup, je n’avais plus du tout le même poids sur les épaules. L’écart à l’arrivée n’aurait pas pu être plus mince. Devant moi, les deux Toyota ralentissaient pour la photo au passage de la ligne. Les trois suivantes ralentissaient aussi et moi j’étais encore en train de batailler pour la victoire. Du coup j’essayais de les contourner. J’ai vu un peu tard l’homme qui agitait le drapeau damier mais, par chance, ça s’est bien passé. »

Ferdinand Habsburg : « On m’a dit que le dernier vainqueur autrichien avant moi était Alex Wurz. Je l’ai vu sur le podium et nous avons travaillé ensemble à la télévision autrichienne. Il me tarde de parler de tout ça avec lui. C’est un sentiment absolument fou ! On a commencé la semaine en remportant le trophée du développement durable avec mon projet Drive fast act faster qui vise à rechercher un bilan carbone neutre pour la course automobile et à faire de notre équipe la plus durable sur grille de départ. On se disait que, après ce premier trophée, on aimerait bien remporter le « grand », celui pour lequel on est venu, en fait… et on l’a fait. Pendant longtemps, on s’est dit qu’on assurait la deuxième place et que l’équipe remportait le trophée, qu’on pouvait être satisfaits. Mais gagner, c’est incroyable. Ce résultat me met tellement en confiance pour la fin de la saison à Bahreïn. Je suis super heureux. Quelle joie de partager ça avec mon bon pote Robin et Charles Milesi et sa chevelure flamboyante. »

Charles Milesi : « Nous avons vu lors d’éditions précédentes que la course pouvait se jouer dans le dernier tour. C’est vraiment dommage pour l’équipe car je pense qu’elle aurait aimé réaliser le doublé. Toutefois, je pense que nous méritons notre victoire. »

ORECA 07 – GIBSON #21 – DRAGONSPEED USA

#21, Dragons speed USA

Henrik Hedman : « C’est une sensation incroyable. Ce que l’équipe a fait est fantastique. On réussit à bien rebondir après l’époque du LMP1, qui était plus compliquée pour nous. Revenir une cinquième fois paye enfin. »

Juan-Pablo Montoya : « Nous avons une très bonne alchimie. Nous faisons au mieux, chacun en fonction de ses moyens. Henrik a très bien joué son rôle de gentleman driver, il a été meilleur que les autres dans ce domaine. »

Ben Hanley : « Les 12 premières heures ont été extrêmement difficiles. On a surtout essayé de garder la voiture sur la piste, de passer le moins de temps possible au stand. Nous n’avons pas été parfaits, mais nous avons passé très peu de temps aux stands et c’est ce qui nous permet de gagner aujourd’hui. »

24 HEURES DU MANS – LA RÉACTION DES VAINQUEURS EN LMGTE AM

Dominants durant une bonne partie de la course, les pilotes de la Ferrari 488 GTE Evo #83 ont parfaitement maîtrisé leur sujet. Un immense succès pour AF Corse qui a désormais gagné dans les deux catégories LMGTE Pro et LMGTE Am sur la dernière décennie.

#83 Perrodo François (fra), Nielsen Nicklas (dnk), Rovera Alessio (ita), AF Corse, Ferrari 488 GTE Evo, P1, #33 Keating Ben (usa), Pereira Dylan (lux), Fraga Felipe (bra), TF Sport, Aston Martin Vantage AMR, P2, #80 Ilott Callum (gbr), Cressoni Matteo (ita), Mastronardi Rino (ita), Iron Lynx, Ferrari 488 GTE Evo, P3. Pht. Frédéric Le Floc’h/DPPI/Michelin Motorsport

François Perrodo :

« Je suis heureux, fatigué mais heureux. On gagne avec 90 secondes d’avance, après un vrai combat avec l’Aston Martin #33. C’était vraiment compliqué à plusieurs reprises, beaucoup se sont sortis dans ces conditions. On a réussi à faire le break, Nicklas et Alessio ont été très bons de nuit. Cette partie de la course était délicate : j’ai préféré laisser les pros faire leur travail. Je vis un rêve éveillé. Ce résultat représente de très gros points pour le championnat. »

Nicklas Nielsen :

« Pour moi, la pluie a été très compliquée à gérer, la piste était terriblement piégeuse. Très tôt, nous avons décidé de chausser les slicks, ce qui a peut-être joué sur le résultat final. Nous voyions beaucoup de voitures sortir de la piste et abandonner, c’était une course sans marge d’erreur. »

Alessio Rovera :

« Cette année, tout nous réussit. La pluie a rendu la course folle et, sur mon premier relais, la piste était très délicate. Je suis très ému car c’est ma première victoire aux 24 Heures du Mans. La sensation est vraiment incomparable. Je dois féliciter les ingénieurs et les mécaniciens, également Nicklas qui a été très rapide au début de la course et François qui a fait un excellent relais contre Ben Keating (Aston Martin Vantage AMR TF Sport #33). »

Un hommage a été rendu à Jean-Pierre Jaussaud avant le départ de cette 89e édition.

Pierre Fillon, les pilotes Alpine F1 et Madame jaussaud

La prochaine épreuve du WEC se tiendra à Bahreïn le 30 octobre prochain.

Communiqué ACO

Crédits Photos, Michelin Motorsport, Thierry Coulibaly – Autonewsinfo.com, WEC