7 décembre 2024

WRC : Thierry Neuville emmène un triplé Hyundai en Grèce, samedi

Le Belge Thierry Neuville a pris plus d’une demi-minute d’avance lors d’un samedi faisant de nombreuses victimes dans la catégorie reine à l’EKO Acropolis Rally Greece.

Un tiers des équipages de la catégorie reine ne parvenait pas à voir le bout des 147,98 kilomètres chronométrés sur les spéciales accidentées près de Lamia, mais l’équipe Hyundai Motorsport restait imperméable au chaos ambiant et se dirige désormais vers son premier triplé en mondial.

#11, Thierry Neuville, Hyundai, P1. pht. Red Bull

Relégué vendredi soir à seize secondes du leader Sébastien Loeb (M-Sport Ford Puma Rally1), Thierry Neuville (Hyundai i20 N Rally1) était surpris de se retrouver en tête du classement après seulement une spéciale, le Français ayant dû renoncer après avoir été trahi par une courroie d’alternateur.

#8, Ott Tänak, Hyundai, P2. pht. Red Bull. « Ott Tänak a dû composer avec un différentiel récalcitrant samedi matin »

Dès lors, le Belge asseyait sa suprématie et maintenait un rythme impressionnant tout au long de la journée avec trois scratches alors que ses rivaux rencontraient des problèmes. Seule une brève alarme d’avertissement de tension de batterie faible sur son tableau de bord aurait pu l’inquiéter, mais cela est resté sans effet sur les performances de sa voiture.

#6, Dany Sordo, Hyundai, P3. pht. Red Bull

Thierry Neuville abordera dimanche la dernière étape composée de trois spéciales avec 27 »9 d’avance sur Ott Tänak (Hyundai i20 N Rally1) et semble donc en mesure de signer sa première victoire de l’ère hybride du WRC.

« C’était une belle journée de notre côté », confiait-il. « C’était un peu difficile cet après-midi avec quelques problèmes sur la voiture, mais nous avons survécu et nous en sommes là. Nous avons eu une alerte sur la tension de la batterie, mais tout semble bien aller. Mes pneus n’étaient pas très bons pour les dernières spéciales et j’essayais juste de rouler proprement pour éviter les crevaisons. »

Si Ott Tänak avait commencé fort avec le meilleur temps à Pygros, l’Estonien ne parvenait pas à reprendre beaucoup de temps sur son équipier depuis son entrée dans le trio de tête après la crevaison de Pierre-Louis Loubet (M-Sport Ford Puma Rally1) dans l’ES9.

Ott Tänak s’est plaint de problèmes liés à son différentiel dans la boucle matinale, mais les choses semblaient s’améliorer après l’assistance à mi-journée. Il terminait même la journée avec 25 »0 d’avance sur son équipier Dani Sordo (Hyundai i20 N Rally1).

#33, Elfyn Evans, Toyota, P4. pht. Red Bull

Dani Sordo se hissait sur le podium provisoire en fin de journée aux dépens d’Esapekka Lappi (Toyota GR Yaris Rally1), dont la voiture rencontrait un problème de carburant provoquant des coupures moteur dans l’avant-dernière spéciale. Le Finlandais était finalement contraint à l’abandon dans la liaison suivante.

Les espoirs de Toyota reposent désormais sur les épaules d’Elfyn Evans, quatrième samedi soir. Le Gallois avait du mal à s’installer dans un rythme, notamment dans les conditions glissantes de la boucle matinale, mais il parvenait à mettre Dani Sordo sous pression pour pointer à 7 »1 seulement du podium.

#7, Pierre Louis Loubet, Ford, P5. pht. Red Bull

Pierre-Louis Loubet (M-Sport Ford Puma Rally1) profitait des incidents autour de lui pour revenir dans le top cinq, mais à plus de deux minutes du leader. Son équipier Craig Breen (M-Sport Ford Puma Rally1) le suivait tout en devançant Takamoto Katsuta (Toyota GR Yaris Rally1), auteur de deux têtes-à-queues samedi.

Des concurrents des catégories support complétaient le top dix. Leader du WRC2, Emil Lindholm (Skoda Fabia Rally2) devançait Teemu Suninen (Hyundai i20 N Rally2) et Nikolay Gryazin (Skoda Fabia Rally2).

#42, Greg Breen, Ford, P6. pht. Red Bull

En parallèle, Kalle Rovanperä (Toyota GR Yaris Rally1) voyait ses rêves de sceller le titre dès cette semaine s’envoler en tapant un arbre lors du premier passage dans Perivoli. S’il a pu continuer, le Finlandais avait déjà perdu plus de dix minutes avant de retrouver l’assistance en raison des dégâts et des problèmes de freins liés à l’incident.

« Une crevaison a anéanti les rêves de premier podium pour Pierre-Louis Loubet »

Enfin, les malheurs du M-Sport Ford World Rally Team s’aggravaient avec les abandons de Gus Greensmith et Jourdan Serderidis. Le Britannique était dans le top six avant de s’arrêter en raison d’une panne mécanique dans l’ES11 tandis que le Grec était victime de problèmes électriques après l’assistance à mi-journée.

Sébastien Loeb, a du abandonner

Classement de samedi ici

Dimanche, la dernière étape du rallye sera disputée au nord de sa base. Eleftherochori (16,90 km) sera empruntée à deux reprises autour d’un unique passage dans Elatia-Rengini (11,26 km).

WRC2

Lindholm augmente son avance

Le Finlandais Emil Lindholm a fait un pas de plus vers sa deuxième victoire consécutive en WRC2 après avoir creusé l’écart sur ses rivaux samedi à l’EKO Acropolis Rally Greece.

#25, Emil Lindholm, P1. pht. Red Bull

Vainqueur lors de sa précédente apparition au Secto Rally Finland, Emil Lindholm (Skoda Fabia Rally2) est sur le point de récidiver après un nouveau sans faute dans la fournaise des routes cassantes autour de Lamia.

Déjà fort d’une avance de 30 »5 sur son équipier Nikolay Gryazin (Skoda Fabia Rally2) vendredi soir, le pilote Toksport WRT choisissait une approche intelligente pour la plus longue journée du rallye.

Bien qu’il ne remportait aucune des six spéciales du jour, le Finlandais devançait continuellement le Russe – par ailleurs auteur d’un tête-à-queue dans l’ES10 – et éviter toute erreur superflue. Il compte désormais un avantage de 44 »6 avant la dernière étape tout en occupant la huitième place du classement général et la première position en WRC2 Junior.

« Nikolay Gryazin est toujours deuxième malgré un tête-à-queue samedi matin »

« Nous avons connu une bonne journée », confiait le leader. « Les spéciales étaient si longues et si sinueuses, mais nous essaierons de garder le même rythme et de nous amuser. »

Yohan Rossel (Citroën C3 Rally2) gagnait une position dans la dernière spéciale du jour pour grimper sur le podium provisoire, 44 »8 derrière Nikolay Gryazin. Le Français profitait notamment des malheurs de Teemu Suninen (Hyundai i20 N Rally2), trahi par sa pompe à essence.

Le Chypriote Alexandros Tsouloftas (Volkswagen Polo GTI R5) réalisait une superbe étape pour passer de la neuvième à la quatrième place. Copiloté par le Britannique Ross Whittock, il compte 11 »3 d’avance sur Eyvind Brynildsen (Skoda Fabia Rally2).

« Yohan Rossel a pris la troisième place après l’abandon de Teemu Suninen »

Fabrizio Zaldivar (Hyundai i20 N Rally2) bénéficiait également de la malchance d’autres pilotes pour remonter au sixième rang après l’abandon de Georg Linnamäe (Volkswagen Polo GTI R5) sur problème mécanique avant l’ES13.

Enfin, Andreas Mikkelsen (Skoda Fabia Rally2) pouvait nourrir de grands regrets après avoir remporté cinq des six spéciales au programme de l’étape. Contraint à l’abandon jeudi soir après une touchette au stade olympique d’Athènes, le Norvégien doit pour l’instant se contenter de la dixième place.

WRC3

Dominguez opportuniste

Le Paraguayen Diego Dominguez a pris une belle avance en WRC3 après les problèmes rencontrés par William Creighton samedi à l’EKO Acropolis Rally Greece.

Malgré un déficit de plus d’une minute et demie sur William Creighton vendredi soir, Diego Dominguez profitait des soucis du leader lors du premier passage dans Tarzan pour réaliser une bonne opération.

Diego Dominguez, P1

Trahi par l’un de ses moyeux de roue, William Creighton chutait au troisième rang. Parti derrière l’Irlandais, le Paraguayen perdait du temps en essayant de le dépasser avant de se voir attribuer un temps forfaitaire par les commissaires du rallye.

Le nouveau leader compte désormais 1’37 »8 d’avance sur le Grec Epaminondas Karanikolas tandis que William Creighton n’est qu’à 5 »2 derrière. Panos Ismailos complète le classement avant la dernière étape.

« Epaminondas Karanikolas, deuxième sur ses terres »

 

JUNIOR WRC

Virves se rapproche du titre

L’Estonien Robert Virves n’est plus qu’à trois spéciales du titre FIA Junior WRC après un samedi sans faute à l’EKO Acropolis Rally Greece.

Robert Virves évitait tous les problèmes possibles samedi pour conserver une avance confortable de 53 »2 sur Jon Armstrong, deuxième du plateau intégralement composé de Ford Fiesta Rally3.

Robert Virves, P1

L’Estonien avait commencé la journée avec 1’47 »0 d’avance sur son rival britannique, qui avait concédé près d’une minute et demie en s’arrêtant changer une roue dans la dernière spéciale du vendredi.

Fort d’un tel avantage, Robert Virves évitait tout risque superflu et laissait ses adversaires se battre pour les points bonus attribués pour chaque scratch afin de rester concentré sur le titre. Jon Armstrong en profitait ainsi pour lui reprendre plus de trente secondes sur les routes cassantes de l’Acropole.

« Jon Armstrong reste loin malgré ses efforts samedi »

Troisième, William Creighton connaissait un problème de moyeu de roue dans l’ES10 lui faisant perdre plus de trois minutes. L’Irlandais conservait toutefois sa place sur le podium provisoire.

Champion en titre, Sami Pajari reprenait le départ samedi après son abandon par manque de roues de secours vendredi matin. Le Finlandais passait à l’offensive en remportant cinq spéciales sur les six de la journée, une attaque qui pourrait s’avérer cruciale s’il souhaite terminer la saison dans le trio de tête du championnat.

Le Kenyan Mcrae Kimathi bouclait l’étape au cinquième rang tandis que Lauri Joona devait renoncer après un problème de boîte de vitesses dans une liaison lors de la boucle matinale.

« William Creighton a préservé sa troisième place malgré ses soucis »

Communiqué WRC

Crédits photos – WRC – Red Bull