27 juillet 2024

WRC, Sébastien Ogier, largement en tête crève, Ott Tänak s’impose en Sardaigne

Ott Tänak a créé la surprise en s’imposant au Rally Italia Sardegna, où Sébastien Ogier, longtemps leader, a vu la victoire s’envoler a cause d’une crevaison dans la Wolf Power Stage.

Ott Tänak (Hyundai i20 N Rally1) signait son premier succès de la saison après qu’une crevaison ne prive Sébastien Ogier (Toyota GR Yaris Rally1) d’une troisième victoire consécutive au Championnat du Monde FIA des Rallyes dans la dernière spéciale.

Après avoir rendu coups pour coups avec Ott Tänak en début de rallye, Sébastien Ogier menait le rallye depuis samedi après-midi. Le Français abordait la Wolf Power Stage avec 6’’2 d’avance, mais terminait le test final à 0’’2 de son rival après cet ultime rebondissement dans les derniers kilomètres.

Cet écart égale l’arrivée la plus serrée de l’histoire du WRC au Rallye de Jordanie 2011. À l’époque, Sébastien Ogier avait résisté à celui qui est désormais son directeur d’équipe, Jari-Matti Latvala.

#8, Ott Tänak/Martin Järveoja, Hyundai, P1. pht. Jaanus Ree

Pour sa première victoire depuis le Chili l’an passé, Ott Tänak se montrait humble dans la victoire après avoir connu le même déchirement dans cette même spéciale en 2019. Une direction assistée lui avait alors coûté une victoire qui lui semblait promise…

« C’est bien pour les émotions, mais je suis bien évidemment désolé pour Sébastien », confiait-il. « Perdre une victoire comme cela est cruel et j’étais exactement dans la même situation il y a quelques années. »

Dani Sordo (Hyundai i20 N Rally1) complétait le podium pour aider le constructeur coréen à rester en tête du championnat des constructeurs pour huit points face à Toyota. L’Espagnol âgé de quarante-et-un ans est progressivement monté en puissance pour remonter dans la hiérarchie en évitant les pièges rencontrés par plusieurs concurrents.

L’un de ceux-ci était son équipier Thierry Neuville (Hyundai i20 N Rally1), dont les espoirs de podium s’envolaient après une sortie de route dans l’ES8. Le Belge pouvait toutefois se consoler en inscrivant douze points dimanche pour conserver la tête du classement général face à son rival Elfyn Evans (Toyota GR Yaris Rally1).

#17, Sébastien Ogier/Vincent Landais, Toyota, P2. pht. Jaanus Ree

Malgré des sensations perfectibles sur les routes accidentées sur terre, Elfyn Evans terminait quatrième à près de trois minutes du vainqueur. Le Gallois parvenait ainsi à réduire son déficit sur Thierry Neuville de vingt-quatre à seize points.

La régularité de Grégoire Munster (M-Sport Ford Puma Rally1) était récompensé par une cinquième place. Un temps troisième, son équipier Adrien Fourmaux (M-Sport Ford Puma Rally1) était contraint à l’abandon dans la dernière spéciale du vendredi en raison d’un problème électrique.

#6, Dani Sordo/Candido Carrera, Hyundai, P3. pht. Jaanus Ree

Rally de Sardaigne ici

pht. Jaanus Ree

Le WRC prend désormais la route du 80e Rallye ORLEN de Pologne (27-30 juin), de retour au calendrier pour la première fois depuis 2017.

Ogier va de l’avant après la déception de l’Italie

Sébastien Ogier assure pouvoir retirer des points positifs du Rally Italia Sardegna malgré avoir perdu une victoire qui lui semblait promise dans la dernière spéciale.

La star du Toyota Gazoo Racing World Rally Team avait pris le départ de la Wolf Power Stage avec 6’’2 d’avance sur Ott Tänak, mais une crevaison dans les ultimes kilomètres lui coûtait la victoire pour deux dixièmes de seconde face à son rival.

Sébastien Ogier, victime d’une crevaison alors qu’il était largement en tête dans la dernière spéciale. pht. WRC

S’il a manqué l’occasion de signer une troisième victoire consécutive en WRC et de devenir le pilote le plus titré de l’histoire du WRC en Sardaigne, le Français a mené le rallye basé à Alghero sur douze des seize spéciales du parcours et a remporté plus de spéciales que n’importe lequel de ses adversaires.

« Je crois que je peux toujours être satisfait de mon week-end », confiait-il. « C’est la course, cela ne fonctionne tout simplement pas comme vous le souhaitez parfois. Nous reviendrons et nous essaierons de maintenir ce niveau de performances. »

Sébastien Ogier reprendra le volant de sa GR Yaris Rally1 lors de la prochaine épreuve du WRC, le Rallye de Pologne qui aura lieu plus tard dans le mois.

« Nous savions que cela pourrait être difficile avec certaines spéciales très difficiles et peut-être pas les plus adaptées pour nous », ajoutait-il. « Je pense néanmoins que nous avons fait du bon travail pour être en mesure de nous imposer, mais nous avons malheureusement commencé à perdre de la pression dans les pneus à trois kilomètres de l’arrivée [de l’ES16]. Les conditions étaient extrêmes dans cette [Wolf] Power Stage, encore pires que ce que nous avions vu auparavant. Je ne crois pas que j’aurais pu faire grand-chose différemment. Ce n’est jamais facile à accepter, mais cela ne change rien sur le plan comptable pour l’équipe. »

WRC2

Pajari savoure la victoire en WRC2 au Rally Italia Sardegna

Gérant son avance dans les quatre dernières spéciales du Rally Italia Sardegna, le Finlandais Sami Pajari a signé ce dimanche sa première victoire au volant d’une Toyota en WRC2.

Sami Pajari (Toyota GR Yaris Rally2) faisait son retour sur la plus haute marche du podium du WRC2 pour la première fois depuis le Secto Rally Finland 2023. Grâce à son succès, le Finlandais bondit de la onzième à la quatrième place du championnat.

#25, Sami Pajari/Enni Mälkönen, Toyota, P1. pht. Jaanus Ree

Fort d’une avance de 54’’7 sur Yohan Rossel (Citroën C3 Rally2) dimanche matin, le pilote âgé de vingt-deux ans pouvait aborder les dernières spéciales du parcours sans prendre des risques superflus. Malgré un avantage réduit à 32 »3, Sami Pajari faisait le nécessaire pour s’imposer en Sardaigne.

« J’espérais un bon résultat après la déception du Portugal », confiait-il euphorique à l’arrivée de la Wolf Power Stage. « Je savais que le rythme était là et que nous avions juste besoin d’assembler les pièces du puzzle. »

Malgré la victoire de Sami Pajari, Yohan Rossel attirait toute l’attention ce week-end. Quinzième samedi matin, le Français signait huit scratches consécutifs pour prendre l’avantage sur Jan Solans (Toyota GR Yaris Rally1) et se hisser à la deuxième place samedi après-midi.

#20, Yohan Rossel/Benjamin Boulloud, Citroën, P2. pht. Jaanus Ree

L’Espagnol ripostait désespérément dimanche matin avec trois des quatre spéciales du jour. Ses efforts étaient toutefois vains puisque Yohan Rossel tenait bon pour sept secondes afin d’accroître son avantage au championnat à vingt-trois points sur ce même rival.

Martin Prokop (Škoda Fabia RS Rally2) signait l’un de ses meilleurs résultats récents en terminant quatrième du WRC2, 3’’9 seulement devant Kajetan Kajetanowicz (Škoda Fabia RS Rally2). Les deux hommes devançaient Robert Virves (Škoda Fabia RS Rally2), sixième pour sa première apparition de l’année en WRC2.

Sami Pajari s’imposait également en WRC2 Challenger tandis qu’Armin Kremer l’emportait en WRC Masters Cup.

JUNIOR WRC

Dominguez comblé en remportant le Junior WRC en Italie

Diego Dominguez a fait preuve de sang-froid pour signer la deuxième victoire en carrière en FIA Junior WRC au Rally Italia Sardegna avec 47’’5 d’avance sur Ali Türkkan.

Deuxième du FIA Junior WRC en 2023, Diego Dominguez abordait l’étape finale avec une avance confortable sur Ali Türkkan dans un plateau intégralement composé de Ford Fiesta Rally3 Evo préparées par M-Sport en Pologne.

#77, Diego Dominguez/Rogelio Penate, Ford, P1. pht WRC

Le Paraguayen bouclait les quatre derniers tests sans problème pour prendre vingt-cinq unités, plus un point bonus Wolf grâce à son seul scratch signé en Sardaigne samedi. Protégé de FIA Rally Star, le Sud-Africain Max Smart signait son premier podium en terminant à 13’’2 d’Ali Türkkan.

Petr Borodine semblait en mesure de s’emparer de la dernière marche du podium, mais le Kazakh devait se contenter de la quatrième place à quatre secondes de Max Smart après avoir manqué un carrefour dans l’ES3. Norbert Maior et Taylor Gill complétaient le top six.

Dans le même temps, Romet Jürgenson signait trois meilleurs temps après être reparti dimanche. Contraint à l’abandon par un triangle endommagé samedi, l’Estonien compte désormais vingt-six points d’avance sur Diego Dominguez à deux rendez-vous de la fin de saison.

Diego Dominguez marquait également le maximum de points en WRC3, où le top six était identique à celui du Junior WRC.

Communiqué WRC