Le Gallois Elfyn Evans a conservé les rênes du Rallye Monte-Carlo après les trois spéciales disputées sur le verglas ce vendredi matin, mais son équipier Sébastien Ogier est revenu sur ses talons.
Après avoir dominé les deux spéciales nocturnes du jeudi, Elfyn Evans (Toyota GR Yaris Rally1) s’était construit une avance de 15’’1, mais le leader du Toyota Gazoo Racing ne reproduisait pas la même performance sur les routes de montagne à l’ouest de Gap.
Auteur d’un passage prudent entre Saint-Léger-les-Mélèzes et La Bâtie-Neuve, le Gallois voyait son avantage se réduire à 5’’3 et celui-ci aurait encore diminué sans le tête-à-queue coûtant dix secondes à Thierry Neuville (Hyundai i20 N Rally1) dans l’ES4.
Nonuple vainqueur de l’épreuve, Sébastien Ogier (Toyota GR Yaris Rally1) réalisait toutefois une prestation exceptionnelle dans le dernier secteur chronométré de la boucle en devançant le plateau pour 11’’2 entre La Bréole et Selonnet. Grâce à ce temps, le Français ravissait la deuxième place à Thierry Neuville tout en revenant à 10’’7 d’Elfyn Evans avant le deuxième tour ce vendredi après-midi.
« C’est piégeux », admettait Elfyn Evans. « Les conditions se sont un peu améliorées, mais c’est tellement mauvais là où c’est verglacé alors qu’il y a une excellente adhérence là où ce n’est pas le cas. Bien sûr, nous pouvons aller plus vite, mais ce n’est pas facile. »
Une section verglacée de l’ES3 a surpris plusieurs concurrents, Ott Tänak (Hyundai i20 N Rally1), Takamoto Katsuta (Toyota GR Yaris Rally1) et Grégoire Munster (M-Sport Ford Puma Rally1) ayant eu besoin de l’aide des spectateurs pour s’extirper d’un fossé.
Ott Tänak concédait environ quarante secondes, mais l’Estonien conservait la quatrième place après avoir résolu les problèmes de cartographie rencontrés jeudi soir. Il pointait à 1’01’’0 du leader tout en ne comptant que 3’’3 de marge sur Adrien Fourmaux (M-Sport Ford Puma Rally1), auteur du troisième meilleur temps dans l’ES5.
Ces rebondissements permettaient à Andreas Mikkelsen (Hyundai i20 N Rally1) de se hisser en sixième position, à plus de deux minutes d’Elfyn Evans. Le Norvégien invoquait toutefois un manque de confiance dans sa monture.
« Mes ouvreurs arrivent très tôt dans les spéciales et les informations ne sont pas là ou différentes », expliquait-il. « J’ai arrêté de faire confiance aux mots et j’utilise mes yeux. »
Grégoire Munster terminait la matinée à la septième place tandis que Takamoto Katsuta dégringolait au classement après avoir perdu plus de cinq minutes dans le fossé. Engagés en WRC2, Pepe López (Škoda Fabia RS Rally2), Nikolay Gryazin (Citroën C3 Rally2) et Yohan Rossel (Citroën C3 Rally2) complétaient ainsi le top dix.
Duel palpitant en WRC2 entre Gryazin et López au Monte-Carlo
Engagé dans une bataille passionnante pour la suprématie en WRC2 au Rallye Monte-Carlo, Nikolay Gryazin a pris l’ascendant sur Pepe López dans la dernière spéciale du vendredi pour s’emparer des commandes avec 1’’3 d’avance.
Fort de son formidable effort dans l’obscurité jeudi soir au volant de sa nouvelle monture et accompagné de son nouveau copilote David Vázquez, Pepe López (Škoda Fabia RS Rally2) abordait la journée avec un avantage de 14’’2 qu’il voyait s’évanouir dans les conditions changeantes du vendredi matin.
Peut-être perturbé par les difficultés rencontrées par les voitures de la catégorie reine, dont trois concurrents piégés dans un virage verglacé, l’Espagnol âgé de vingt-huit ans optait alors pour une approche prudente.
À l’opposé, Nikolay Gryazin (Citroën C3 Rally2) faisait fi de toute prudence pour sa première étape complète en WRC avec son nouveau modèle. Il se montrait alors 16’’1 plus rapide que Pepe López pour lui subtiliser la tête, mais son rival répliquait avant la mi-journée en signant le meilleur temps des deux dernières spéciales de la matinée.
Répétant sa performance de la boucle matinale dans St-Léger-les-Mélèzes / La Bâtie-Neuve, Nikolay Gryazin reprenait les commandes avant de perdre 5’’6 sur l’Espagnol dans l’avant-dernier secteur chronométré du jour. Le pilote évoluant sous licence bulgare ripostait cependant vite en se montrant 4’’3 plus rapide que quiconque dans l’obscurité enveloppant les montagnes.
Derrière ce duel s’annonçant tendu samedi, Yohan Rossel (Citroën C3 Rally2) complétait le top trois, à seulement 6’’2 de son équipier en tête. Victorieux l’an passé, le Français comptait 1’48’’3 d’avance sur son compatriote Nicolas Ciamin (Hyundai i20 N Rally2).
Pour ses débuts au volant de la nouvelle Toyota Yaris GR Rally2, Stéphane Lefebvre pointait 1’09’’3 plus loin après avoir perdu une minute dans le dernier test du jour en raison de problèmes de freins.
En WRC3, Jan Černy (Ford Fiesta Rally3) augmentait son avantage avec une avance de près de cinq minutes sur Ghjuvanni Rossi (Renault Clio Rally3).
Communiqué WRC