Ott Tänak a su éviter les embûches pour prendre les commandes du Rallye de Turquie après l’une des journées les plus folles du championnat du monde FIA des Rallyes depuis des années.
Tänak (Toyota Yaris) occupe la tête de ce rallye fascinant avec 13 »1 d’avance sur l’un de ses équipiers, Jari-Matti Latvala (Toyota Yaris), après les problèmes et les abandons de ses rivaux pour le titre, Thierry Neuville (Hyundai i20) et Sébastien Ogier (Ford Fiesta), sans oublier les soucis rencontrés par Andreas Mikkelsen (Hyundai i20).
Dimanche, une troisième victoire consécutive pour l’Estonien ferait écho à ses succès en Finlande et en Allemagne et planterait le décor idéal pour une lutte à trois avec autant de manches restantes d’ici la fin de la saison.
Leader au soir de la première étape, Thierry Neuville a dû se retirer lorsque la suspension avant gauche de sa Hyundai i20 a transpercé le capot moteur dès la première spéciale du jour. Ralliant tant bien que mal l’arrivée, le Belge a essayé de remplacer certaines pièces par d’autres démontées à l’arrière, mais les dégâts étaient trop importants.
Sébastien Ogier héritait alors de la tête avec 22 »5 d’avance, mais le Français a vu le triangle de suspension avant droit de sa Ford Fiesta lâcher dès la spéciale suivante. Il est toutefois parvenu à effectuer des réparations de fortune avec l’aide de son équipier Elfyn Evans (Ford Fiesta) – arrêté pour lui relayer les consignes données au téléphone par les ingénieurs de M-Sport depuis le parc d’assistance.
« Je pensais qu’on n’y arriverait jamais, franchement », a-t-il confié. « On a eu beaucoup de mal à remettre le bras de suspension en place. On a perdu énormément de temps et j’ai vraiment failli baisser les bras parce que je n’avais plus d’énergie. J’ai vraiment tout donné. »
Ott Tänak est talonné par son équipier Jari-Matti Latvala.
Une pénalité d’une minute pour s’être présenté en retard sur la spéciale suivante l’a relégué au quatrième rang, mais tout espoir de bonne opération s’est envolé dans la première spéciale de l’après-midi. En frottant un arbre, le Français a vu sa voiture rester coincée à l’extérieur d’un virage.
Andreas Mikkelsen a alors retrouvé sa première place qu’il avait longtemps occupé vendredi. Las, un problème de transmission ne lui laissait que la propulsion et il a concédé près de quatre minutes l’après-midi pour chuter à la cinquième place.
Ott Tänak reconnaissait avoir manqué de rythme, mais l’Estonien a su garder la tête froide sur ces routes jonchées de pierres : « On savait depuis le début que ce serait difficile et on n’était pas performant. Il fallait donc rester sur la route. »
Hayden Paddon (Hyundai i20) pointe à près d’une minute de Jari-Matti Latvala (Toyota Yaris). Derrière, on retrouve Teemu Suninen (Ford Fiesta), Andreas Mikkelsen et Henning Solberg (Skoda Fabia R5).
Citroën a connu une journée à oublier, la C3 WRC de Craig Breen étant complètement détruite par le feu et celle de Mads Østberg rencontrant un problème de turbo. Esapekka Lappi (Toyota Yaris) a également abandonné après une sortie de route alors qu’il occupait la sixième place.
L’étape dominicale sera courte mais tout aussi intense que les précédentes. Les pilotes disputeront quatre spéciales totalisant 34,98 kilomètres chronométrés. Le rallye s’achèvera par la Marmaris Power Stage (7,14 km), offrant des points bonus aux cinq pilotes les plus rapides.