Le Français est devenu le premier leader de l’ACI Rally Monza en se montrant le plus rapide de la première spéciale disputée ce jeudi après-midi.
En lice pour un septième titre en Championnat du Monde FIA des Rallyes, Sébastien Ogier (Toyota Yaris WRC) s’est montré le plus rapide dans Sottozero The Monza Legacy (4,33 km), une spéciale piégeuse et technique, avec une demi-seconde d’avance sur Thierry Neuville (Hyundai i20 WRC).
Les quatre pilotes en lutte pour le titre ont répondu présent en occupant les quatre premières places puisque le tenant du titre Ott Tänak (Hyundai i20 WRC) était à 1 »5 de son équipier tandis que le leader du championnat Elfyn Evans (Toyota Yaris WRC) s’installait au quatrième rang, 7/10e plus loin.
Un mélange d’asphalte rapide sur le circuit et de pistes étroites tracées dans les voies de service offraient une spéciale très contrastée aux concurrents. Si le brouillard matinal s’était dissipé, les conditions restaient glissantes avec des températures s’élevant à seulement 3°C.
Avec quatorze points de déficit sur Elfyn Evans, Sébastien Ogier affichait clairement la couleur : « J’ai besoin de gagner, donc je dois tout donner. Les conditions joueront toujours un rôle important, donc nous devrons être bons sur ce point. »
Après un tête-à-queue lors du shakedown ce matin, Elfyn Evans était encore remonté envers lui-même en frôlant à nouveau la correctionnelle en glissant après une chicane : « J’ai été un peu prudent et nous devrons aller plus vite que cela pendant le week-end. C’était la clé pour passer cette spéciale. »
Kalle Rovanperä (Toyota Yaris WRC) et Esapekka Lappi (Ford Fiesta WRC) suivaient dans la hiérarchie, même si le dernier cité admettait un freinage mal-jugé dans le dernier virage. Dani Sordo (Hyundai i20 WRC), Gus Greensmith (Ford Fiesta WRC), le leader du WRC3 Jari Huttunen (Hyundai i20 R5) et Teemu Suninen (Ford Fiesta WRC) complétaient le top dix.
Takamoto Katsuta (Toyota Yaris WRC) connaissait en revanche un départ désastreux en manquant un virage avant de taper le mur en tenant de revenir sur le parcours. L’impact endommageait la direction de sa voiture et le pilote japonais devait s’arrêter après seulement 2300 mètres de compétition.
Thierry Neuville s’offre le shakedown
Le pilote belge s’est montré le plus rapide du shakedown brumeux de l’ACI Rally Monza ce jeudi matin.
En WRC2, Mads Østberg (Citroën C3 R5) a devancé son rival Pontus Tidemand (Skoda Fabia Rally2 evo) pour 1 »3 tandis que Jari Huttunen a arrêté le chrono 7/10e de seconde avant Andreas Mikkelsen (Skoda Fabia Rally2 evo) en WRC3.
Le rallye reprendra vendredi avec une journée complète d’action à Monza. Deux passages matinaux dans Scorpion (13,43 km) précèderont deux runs dans Cinturato (16,22 km) avant que les débats ne s’achèvent dans PZero Grand Prix (10,31 km), disputée dans l’obscurité. L’étape totalisera 69,61 kilomètres chronométrés.
La neige va-t-elle redistribuer les cartes ?
La neige prévue dans les spéciales de montagne de samedi pourrait ajouter du piquant à la finale du Championnat du Monde FIA des Rallyes.
Les routes dans les contreforts des Alpes italiennes, près du lac de Côme, étaient recouvertes de neige lorsque les concurrents ont effectué leurs reconnaissances mercredi et l’hiver devrait encore se manifester avant la deuxième étape.
Les prévisions de vendredi indiquent des chutes de neige au-dessus de 1100 mètres, ce qui pourrait affecter une dizaine de kilomètres des spéciales prévues samedi. Le point culminant de l’étape sera atteint dans Costa Valle Imagna (22,17 km), qui culmine à 1340 mètres au-dessus du niveau de la mer, tandis que le premier test de Selvino s’élèvera jusqu’à 1100 mètres.
Jusqu’à quarante centimètres de neige sont annoncés, mais la fonte et les conditions restent imprévisibles avec la hausse des températures au fil de la journée.
Samedi, la neige devrait céder sa place à la pluie en matinée, mais le risque de neige dans les hauteurs demeure élevé. Cette neige est susceptible de fondre rapidement l’après-midi, mais l’arrivée d’averses pourrait signifier un risque élevé d’eau stagnante.
Les organisateurs ont donné à chaque pilote de l’élite une allocation d’urgence de huit pneus neige Michelin non cloutés, s’ajoutant au quota déjà existant de pneus tendres et durs pour le sec et de pneus pluie.
La neige désavantagerait les premiers pilotes à s’élancer, les contraignant à tracer une trajectoire plus propre et plus rapide pour leurs poursuivants. Les positions d’arrivée de vendredi étant inversées pour former l’ordre de passage de samedi, les pilotes visant la victoire et le titre ne pourront pas se permettre de perdre du temps dans la première étape.
« Je pense que le samedi créera les plus grands écarts », a expliqué le pilote Toyota Gazoo Racing Sébastien Ogier. « C’était déjà assez clair, mais s’il y a de la neige fraîche, il faudra partir après pour faire la différence. Il y aura beaucoup de précipitations vendredi. De la pluie ou de la neige, ce n’est pas complètement clair, mais il peut y avoir de la neige au sommet des montagnes. D’après nos dernières prévisions pour samedi, il devrait faire un peu plus chaud, donc il y aura peut-être de l’eau, mais nous ne savons pas s’il restera de la neige, et dans quel état elle sera… C’est imprévisible pour le moment et nos ouvreurs n’auront pas une journée facile… »
La menace de neige met en effet la pression aux ouvreurs des concurrents, qui s’élancent dans les spéciales avant leurs pilotes pour vérifier les conditions et conseiller des modifications de notes et de choix de pneumatiques.
Leurs informations samedi pourraient faire toute la différence sur l’issue des différentes courses aux titres en WRC cette année…