3 mai 2024

WRC, Samedi, Rovanperä déjoue les pièges en Grèce

Le Finlandais Kalle Rovanperä est bien parti pour signer une victoire remarquable à l’EKO Acropolis Rally Greece après une avant-dernière étape brutale et rythmée par les abandons de ses concurrents Thierry Neuville et Sébastien Ogier.

La lutte acharnée du samedi matin faisait place à une simple question de survie dans l’après-midi sur les routes torrides et jonchées de pierres du dixième rendez-vous de la saison en Championnat du Monde FIA des Rallyes.

Thierry Neuville (Hyundai i20 N Rally1) comptait 10 »9 d’avance avant de briser la suspension avant droite de sa voiture en passant sur un trou dans la première spéciale de la seconde boucle du jour. Avant le départ, le Belge accusait déjà trente-six points de retard sur le leader du championnat, Kalle Rovanperä (Toyota GR Yaris Rally1), et il ne lui restera plus que trois manches pour espérer combler l’écart…

#69, Kalle Rovanperä, Toyota, P1. pht. Red Bull

Sébastien Ogier (Toyota GR Yaris Rally1) héritait alors des commandes et le Français abordait le dernier secteur chronométré d’Eleftherohori avec un avantage de 12’’4 sur son équipier Rovanperä. Le Français tapait toutefois une pierre détruisant la suspension arrière gauche de sa voiture et le contraignant à l’abandon dans le dernier secteur de liaison.

Abandon de Sébastien Ogier. pht. WRC

Kalle Rovanperä en profitait et abordera la dernière spéciale avec plus de deux minutes d’avance sur Dani Sordo (Hyundai i20 N Rally1). Une victoire dimanche rapprocherait le pilote âgé de vingt-deux ans d’un deuxième sacre mondial consécutif.

« Il s’est passé beaucoup de choses aux avant-postes aujourd’hui », confiait-il, non sans surprise. « C’était une belle bataille, mais ce n’était pas simple d’attaquer face à Sébastien comme nous devions penser au championnat. Je crois que nous avons fait une bonne journée. Nous étions rapides, mais nous avons su garder la voiture en un seul morceau. »

#6, Dani Sordo, Hyundai, P2. pht. Jaanus Ree

Le reste du plateau n’était pas épargné. Plus proche poursuivant de Kalle Rovanperä dans la course au titre, Elfyn Evans (Toyota GR Yaris Rally1) ralliait l’arrivée de l’ES9 en mode électrique, sa monture commençant à surchauffer. Après avoir chuté en cinquième position, le Gallois remontait dans la hiérarchie avant d’être relégué à la troisième place par Dani Sordo lors du test final.

Septième vendredi soir, Dani Sordo remontait rapidement alors que ses concurrents rencontraient des problèmes. L’Espagnol terminait la journée en deuxième position, 4’’1 devant Elfyn Evans.

#33, Elfyn Evans, Toyota, P3. pht. Jaanus Ree

Malgré une pénalité de trois minutes et quarante secondes pour un pointage en retard après la zone de changement de pneumatiques vendredi midi, Ott Tänak (M-Sport Ford Puma Rally1) réalisait un sans-faute réalisé pour passer de la neuvième à la quatrième place, dépassant Esapekka Lappi (Hyundai i20 N Rally1) et Takamoto Katsuta (Toyota GR Yaris Rally1) dans le processus.

Esapekka Lappi était ralenti par une panne de transmission le laissant seulement avec une propulsion arrière tandis que Takamoto Katsuta devait s’arrêter à deux reprises pour changer ses roues dans Karoutes 2.

Le reste du top dix était complété par des concurrents du WRC2, emmenés par Andreas Mikkelsen (Škoda Fabia RS Rally2) après la remontée spectaculaire du pilote norvégien. Gus Greensmith (Škoda Fabia RS Rally2), Yohan Rossel (Citroën C3 Rally2) et Grégoire Munster (Ford Fiesta Rally2) suivaient dans cet ordre.

#8, Ott Tänak, Ford, P4. pht. Jaanus Ree

Dimanche, l’étape décisive sera composée de 42,37 km chronométrés au nord-ouest de Lamia. Les concurrents défieront la célèbre spéciale de Tarzan avant deux passages dans Grammeni, dont le second sera le théâtre de la Wolf Power Stage mettant des points bonus en jeu.

Le classement ici

WRC2

Mikkelsen fait parler sa magie pour prendre les commandes

Le Norvégien Andreas Mikkelsen a réalisé l’une des plus belles performances de sa carrière en Championnat du Monde FIA des Rallyes en remontant de la douzième à la première place du WRC2 lors de l’étape de samedi à l’EKO Acropolis Rally Greece.

#20, Andreas Mikkelsen, Skoda, P1. pht. Jaanus Ree

Après trois crevaisons vendredi, personne n’aurait pu reprocher à Andreas Mikkelsen (Škoda Fabia RS Rally2) de renoncer à ses chances de victoire sur la dixième manche du calendrier de l’antichambre de la catégorie reine.

Loin de se laisser abattre, le Norvégien signait les temps de référence sur toutes les spéciales du jour pour prendre l’ascendant sur Gus Greensmith (Škoda Fabia RS Rally2) dans le dernier test et aborder l’étape décisive de dimanche avec un avantage de quatre dixièmes de seconde.

#24, Gus Greensmith, Skoda, P2. pht. WRC

Leader vendredi soir, Yohan Rossel (Citroën C3 Rally2) conservait la première place tout au long de la matinée avant de chuter au troisième rang après des soucis avec ses pneumatiques dans l’ES11. Avant le départ, le Français pointait à cinq unités d’Andreas Mikkelsen au classement général et il accuse désormais un retard de plus d’une minute sur les leaders.

Grégoire Munster (Ford Fiesta Rally2) faisait également un véritable bond en avant dans la hiérarchie. Avant ses débuts en Rally1 à la fin du mois au Chili, le Luxembourgeois se hissait de la septième à la quatrième place en profitant des ennuis de ses rivaux Sami Pajari (Škoda Fabia RS Rally2) et Kajetan Kajetanowicz (Škoda Fabia RS Rally2) dans l’après-midi.

#21, Johan Rossel, Citroën, P3. pht. Jaanus Ree

À l’issue de la journée, le Français Adrien Fourmaux (Ford Fiesta Rally2) complétait le top cinq devant Kajetan Kajetanowicz tout en continuant de regretter la crevaison l’ayant écarté de la tête vendredi.

WRC3

Dominguez prend l’avantage

Le Paraguayen Diego Dominguez possède une avance de plus de trois minutes sur Eamon Kelly en tête du WRC à trois spéciales de l’arrivée de l’EKO Acropolis Rally Greece.

Ce week-end, Diego Dominguez vise sa troisième victoire de la saison dans une catégorie où les Ford Fiesta Rally3 représentent la grande majorité du parc d’assistance. À égalité de temps avec Laurent Pellier vendredi soir, le Paraguayen voyait son rival être contraint à l’abandon dans la première spéciale de la journée en raison d’une casse de boîte de vitesses.

#59, Diego Dominguez, Ford, P1. pht. WRC

Diego Dominguez héritait alors d’un avantage considérable de 2’30’’9 secondes sur l’Irlandais Eamon Kelly. Malgré des problèmes de direction assistée tout au long de la matinée, le leader parvenait tout de même à creuser encore plus l’écart en reléguant son plus proche poursuivant à plus de trois minutes.

#64 Eamonn Kelly, Ford, P2. pht. WRC

Le Belge Tom Rensonnet terminait l’étape esseulé au troisième rang, 3’26’’7 derrière Eamon Kelly, mais 1’37’’3 devant le Bolivien Nataniel Bruun, nouveau venu en WRC. Roberto Blach et William Creighton complétaient le top six samedi soir.

Communiqué WRC

Crédits Photos, WRC, Red Bull