26 avril 2024

WRC : Rovanperä s’impose au Safari et se rapproche du titre (Video)

Le Finlandais Kalle Rovanperä s’est une fois de plus imposé comme le grand favori pour le titre en Championnat du Monde FIA des Rallyes en dominant les débats au Safari Rally Kenya.

Au Kenya, Kalle Rovanperä (Toyota GR Yaris Rally1) poursuivait sa superbe série pour signer sa quatrième victoire de la saison lors d’une semaine de rêve pour le Toyota Gazoo Racing, qui s’offrait son premier quadruplé en vingt-neuf ans.

#69, Kalle Rovanperä, Toyota, P1. pht. Jaanus Ree/Red Bull

Le Finlandais âgé de vingt-et-un ans ne s’attendait pas à remporter ce rallye. Leader du championnat à son arrivée à Nairobi, il avait minimisé ses objectifs en indiquant que tout point pris sur la manche la plus difficile du calendrier serait un bonus. Cet état d’esprit changeait toutefois dès vendredi après-midi lorsqu’il ravissait la première place à son équipier Sébastien Ogier (Toyota GR Yaris Rally1), qui s’était arrêté pour changer une roue dans la dernière spéciale de l’épreuve.

#33, Elfyn Evans, Toyota, P2. pht. Jaanus Ree/Red Bull

Malade, Kalle Rovanperä consolidait son avance samedi dans des conditions rendues encore plus difficiles sous les averses douchant les espoirs de nombre de ses rivaux. Fort d’un avantage de 40 »3 avant l’étape décisive, le Finlandais signait deux nouveaux scratches pour franchir la ligne d’arrivée avec 52 »8 d’avance sur Elfyn Evans (Toyota GR Yaris Rally1).

Kalle Rovanperä compte désormais soixante-cinq points d’avance au championnat à sept rallyes de la fin de saison. En parallèle, Toyota portait aussi son avantage à soixante-deux unités chez les constructeurs.

« C’est génial », se réjouissait-il. « Je dois dire que c’était le rallye le plus difficile de ma carrière. Honnêtement, il faut surtout remiercier l’équipe. Signer un quadruplé ici montre que nous avons clairement la voiture la plus solide et la plus rapide. L’équipe a fait un travail fantastique. »

Après une prestation compliquée au début du mois en Sardaigne, Elfyn Evans connaissait un rallye plus linéaire avec seulement une crevaison dans l’ES10 et un lave-glace défaillant lui provoquant quelques frayeurs dans les bains de boue du samedi.

#18, Katsuta s’est offert un deuxième podium en deux ans au Kenya, P3. pht. Jaanus Ree/Red Bull

Le Gallois franchissait l’arrivée avec 49’’9 d’avance sur Takamoto Katsuta (Toyota GR Yaris Rally1), auteur de son deuxième podium consécutif sur l’épreuve après sa deuxième place l’an passé. Le Japonais parvenait aussi à contenir le retour de Sébastien Ogier, l’octuple champion du monde finissant finalement à 27’’6 de la troisième place.

#1, Sébastien Ogier, Toyota, P4 malgré sa crevaison. pht. Jaanus Ree/Red Bull

Vainqueur du Safari Rally Kenya l’an dernier, le Français soulignait son bilan mitigé avec des problèmes de pneus vendredi et encore plus de temps perdu samedi lorsque le moteur de sa voiture ingérait le fesh-fesh kenyan.

La bataille tant attendue face à son compatriote Sébastien Loeb (M-Sport Ford Puma Rally1) n’avait finalement pas lieu, l’Alsacien devant renoncer vendredi en raison d’un problème moteur. Néanmoins, Sébastien Ogier était satisfait d’offrir de nouveaux points à Toyota dans le cadre de son programme partiel. Toyota pouvait également se réjouir de son premier quadruplé depuis le Safari Rally Kenya 1993.

Thierry Neuville prenait le maximum de points bonus dans la Wolf Power Stage

Cinquième, Thierry Neuville (Hyundai i20 N Rally1) accusait plus de dix minutes de retard malgré une pénalité de dix minutes après sa sortie contre un arbre dans Sleeping Warrior, la dernière spéciale du samedi.

Hyundai Motorsport connaissait un week-end à oublier, l’Estonien étant également contraint à l’abandon après la casse d’un arbre de transmission dans l’avant-dernière spéciale du samedi, puis à nouveau dimanche en raison d’une panne de direction assistée. Les deux pilotes restent toutefois deuxième et troisième du championnat et Thierry Neuville parvenait à prendre cinq unités de plus en signant le temps de référence de la Wolf Power Stage.

Reparti après son abandon vendredi, Craig Breen (M-Sport Ford Puma Rally1) terminait sixième malgré des problèmes de suspension. L’équipe britannique vivait également un rallye difficile avec l’abandon de Gus Greensmith dans l’ES8 et celui d’Adrien Fourmaux dans la foulée.

Craig Breen surmontait ses problèmes techniques pour finir sixième

Craig Breen gagnait une position après l’arrêt d’Oliver Solberg (Hyundai i20 N Rally1) s’arrêtait au milieu de la route, son filtre à air étant rempli de poussière. Cet incident provoquait l’annulation de la première spéciale du dimanche, mais le Suédois parvenait à repartir malgré un problème mécanique le faisant finalement chuter au dixième rang.

#19, Sébastien Loeb, malgré ses ennuis fini P8. pht. Jaanus Ree/Red Bull

Au volant d’un Puma privé, Jourdan Serderidis évitait les soucis pour finir septième devant Sébastin Loeb et Kajetan Kajetanowicz, vainqueur sans contestation en WRC2.

Podium. pht. Jaanus Ree/Red Bull

Classement Safari ici

Kalle Rovanperä (Pilote voiture 69) :

« C’est un résultat que je ne pense pas que nous aurions pu imaginer avant l’événement. Avoir un top 4 entièrement composé de Toyota est quelque chose d’incroyable et un résultat formidable pour l’équipe. C’est le rallye le plus difficile que j’aie jamais fait, alors pour avoir les quatre voitures à l’arrivée sans gros problèmes, c’est clairement la voiture la plus forte et la plus rapide. Pour moi, remporter la victoire ici, comme ça, dans un rallye aussi spécial, c’est vraiment bien. Merci à l’équipe, tout le monde a fait un excellent travail. Ils développent la voiture en permanence, ce qui est important et nous aide à obtenir de bons résultats. »

Le Championnat du Monde FIA des Rallyes fera son retour en Europe le mois prochain à l’occasion du Rallye d’Estonie (14-17 juillet) pour le point médiant de la saison.

Championnat pilotes ici

 

WRC2

Kajetanowicz s’impose au Safari et prend les rênes du WRC2

Le Polonais Kajetan Kajetanowicz a signé le meilleur résultat de sa carrière pour l’emporter au Safari Rally Kenya et prendre la tête du classement général en WRC2.

Présent pour la première fois de sa carrière en Afrique, Kajetan Kajetanowicz (Škoda Fabia Rally2) dominait les débats du départ à l’arrivée pour s’imposer au Safari Rally Kenya.

#20,Kajetan Kajetanowicz, Škoda Fabia Rally2,  P1. pht. Jaanus Ree/Red Bull

Le Polonais s’imposait finalement avec 19’08 »2 d’avance et couronnait son week-end parfait en inscrivant le maximum de points bonus dans la Wolf Power Stage. Ce résultat lui permet de bondir de la cinquième à la première place du championnat pour prendre les commandes du WRC2 après les six premiers rendez-vous d’une saison qui en compte treize.

Le triple Champion d’Europe des Rallyes parvenait à éviter les problèmes sur les pistes rocailleuses et boueuses de la vallée du Grand Rift autour des lacs Naivasha et Elmenteita tandis que son avantage devenait de plus en plus important au fil des péripéties de ses adversaires.

Kajetan Kajetanowicz abordait ainsi la troisième et dernière étape avec plus de vingt minutes d’avance et pouvait se permettre de contrôler son rythme dans les six dernières spéciales du parcours.

« Quelle journée incroyable », souriait-il. « C’est comme un rêve et je ne veux pas me réveiller. Je pense que nous avons remporté le rallye le plus difficile du WRC et j’avais toujours rêvé de prendre le départ de cette épreuve. Nous menons le championnat et c’est peut-être la plus grande surprise pour moi. »

Cette victoire dans l’antichambre de la catégorie reine est la deuxième du pilote polonais après celle acquise en Turquie en 2019. À l’époque, le WRC2 constituait le troisième échelon de la discipline.

#22, Sean Johnston, Citroën C3 Rally2, P2.

Deuxième, Sean Johnston (Citroën C3 Rally2) signait également le meilleur résultat de sa carrière. Malade, l’Américain parvenait à surmonter ses symptômes, mais aussi les problèmes de freins et de moteur de sa monture.

« Je me sentais beaucoup mieux aujourd’hui », confiait-il. « La voiture avait retrouvé toute sa puissance et j’étais de retour à 85 %, et non à 20 % comme samedi. Je suis vraiment fier. Être à l’arrivée est un immense exploit au Kenya. C’était une aventure folle et nous avons vraiment adoré. »

Le Kenyan Amaanraj Singh Rai (Škoda Fabia Rally2) complétait le podium, 10’05 »7 plus loin. Quatrième, Aakif Varani (Škoda Fabia Rally2) était le dernier concurrent classé.

Cinquième samedi soir, Karan Patel (Ford Fiesta Rally2) ne prenait pas le départ dimanche après avoir été disqualifié, son équipe ayant retiré les scellés de la boîte de vitesses et des boîtiers de différentiel arrière de sa voiture.

WRC3

Wahome entre dans l’histoire du WRC3A

Maxime Wahome a fait sensation en devenant la première femme kényane à remporter une manche d’une catégorie support du Championnat du Monde FIA des Rallyes en s’imposant à domicile au Safari Rally Kenya.

#34, Maxime Wahome, Ford Fiesta, P1. pht. Jaanus Ree/Red Bull

Après l’annulation de la première spéciale dominicale, Maxine Wahome réalisait une prestation parfaite sur les cinq derniers tests du parcours pour sceller sa victoire avec plus de vingt-cinq minutes d’avance sur son frère Jeremy Wahome et le reste du plateau intégralement composé de Ford Fiesta Rally3.

D’ordinaire engagé en FIA Junior WRC, Mcrae Kimathi pointait plus de dix minutes plus loin pour compléter un podium monopolisé par les équipages kenyans au terme d’un rallye cassant ayant vu chaque concurrent abandonner au moins une fois.

La performance gagnante de Maxine Wahome était d’autant plus impressionnante que la pilote âgée de vingt-six ans n’avait jamais pris le volant de la Ford Fiesta Rally3 sur terre avant le départ.

Jeremy Wahome a parfois impressionné sur ses terres

« Mon objectif était simplement de découvrir la voiture et de progresser jour après jour », confiait-elle à l’arrivée. « Je n’en ai pris le volant qu’à partir de mercredi. D’habitude, je pilote une Subaru Impreza N12. Le seul test que j’ai pu faire avec la Fiesta était sur asphalte, donc dans des conditions nettement différentes du Safari. Dimanche, l’objectif était d’aller au bout, lentement mais sûrement, pour en apprendre davantage sur la voiture. L’écart était déjà important. »

Les espoirs de Maxine Wahome avaient bien failli s’envoler dès vendredi soir lorsqu’une défaillance de l’unité de commande moteur l’avait arrêtée dans la dernière spéciale du jour, mais la Kenyane avait pu repartir samedi et reprendre les commandes lorsque ses rivaux partaient à la faute.

Bien parti pour briser sa lancée, Hamza Anwar avait repris plus de deux minutes et demie dimanche matin avant d’abandonner définitivement à deux spéciales de l’arrivée.

 

Communiqué WRC

Crédits photos – Red Bull – WRC