Le Finlandais Kalle Rovanperä a affiché sa maîtrise tout au long d’un vendredi marqué par des conditions piégeuses au Rallye d’Europe Centrale, où il s’est bâti un avantage de 36’’4 sur ses poursuivants emmenés par Thierry Neuville.
De fortes pluies et la boue accueillaient les équipages du Championnat du Monde FIA des Rallyes pour les six spéciales asphaltées de la première journée complète d’action.
Leader du classement général, Kalle Rovanperä (Toyota GR Yaris Rally1) ouvrait la route en République tchèque et profitait pleinement de sa position de départ lui offrant des routes moins sales. Fort de trois scratches en autant de spéciales plus piégeuses les unes que les autres, le Finlandais atteignait la zone de changement de pneumatiques à mi-journée avec une avance de 29’’2 sur Elfyn Evans (Toyota GR Yaris Rally1).
Le prodige confirmait en enfonçant le clou dans la boucle répétée l’après-midi. Dans des conditions plus stables pour l’ensemble du peloton, Kalle Rovanperä creusait encore l’écart. Dans l’état actuel des choses, le Finlandais pourrait remporter son deuxième titre mondial consécutif dès ce week-end, à moins que son équipier Elfyn Evans ne rattrape ses 47’’2 de retard.
« C’était extrêmement piégeux aujourd’hui », confiait Kalle Rovanperä. « Pour une fois, la météo était fort heureusement de notre côté vu notre position de départ. C’était bien d’être le premier à attaquer les spéciales. Nous pouvons être satisfaits de notre journée. »
Leader après les deux super-spéciales disputées jeudi, Thierry Neuville (Hyundai i20 N Rally1) était en difficulté avec ses réglages et glissait au troisième rang vendredi matin.
Le Belge pensait que sa voiture aurait bénéficié de ressorts de suspension plus souples, mais aucun changement n’était possible en l’absence d’assistance entre les boucles. Ses efforts pour maintenir Elfyn Evans sous pression portaient néanmoins leurs fruits puisqu’il lui ravissait la deuxième place et terminait l’étape avec 10’’8 d’avance sur son adversaire.
Ott Tänak (M-Sport Ford Puma Rally1) était également mécontent du comportement de sa monture. L’Estonien retrouvait le parc d’assistance à 43’’2 d’Elfyn Evans, mais 56’’4 devant Takamoto Katsuta (Toyota GR Yaris Rally1).
Sébastien Ogier (Toyota GR Yaris Rally1) voyait ses espoirs de remporter son rallye « à domicile » être compromis dès la matinée. Le Français résidant à Munich était ralenti par une crevaison dans le premier test du jour avant de se battre pour remonter en sixième position, 3’’2 seulement devant Teemu Suninen, pour la première fois présent sur un rallye asphalte avec la Hyundai i20 N Rally1. Équipier de ce dernier, Esapekka Lappi (Hyundai i20 N Rally1) était troisième avant un gros accident dans l’ES5.
Grégoire Munster (M-Sport Ford Puma Rally1) se plaçait au huitième rang tandis que la patience de Pierre-Louis Loubet (M-Sport Ford Puma Rally1) était mise à rude épreuve après une sortie de route lui coûtant plus de cinq minutes dans l’ES8 et des soucis avec ses pneumatiques.
Sébastien Ogier (Pilote voiture 17) :
« La journée n’a pas été celle que nous souhaitions. Tout est allé de travers pour nous très rapidement ce matin. Dans le feu de l’action, j’ai probablement réagi de manière un peu excessive et je suis désolé d’avoir accusé le pneu. En fin de compte, le problème était que la jante était cassée et c’est pourquoi l’air s’est échappé du pneu. Dans une section très étroite dans la boue, il semble qu’il y avait un rocher que nous ne pouvions pas voir. Dans ces conditions, il suffit de suivre la ligne et je n’ai rien pu faire. Je pense que beaucoup de gens ont endommagé leurs roues, mais malheureusement pour nous, l’air s’est échappé. Ce n’était pas évident de commencer la journée. Après cela, nous avons essayé de rester cohérents et de ne pas prendre trop de risques. Je ne me sentais pas à 100 % à cause d’une maladie, et il était de toute façon difficile de faire les meilleurs temps avec notre position sur la route. Nous avons simplement essayé de ramener la voiture en un seul morceau et de faire mieux demain.
L’étape de samedi commencera par deux spéciales en Autriche avant que les concurrents traversent la frontière pour défier Knaus Tabbert Bayerischer Wald en Allemagne. Cette boucle sera répétée après un passage au parc d’assistance basé à Passau.
WRC2
Lindholm en tête, les prétendants au titre dans le dur
Le Finlandais Emil Lindholm s’est emparé des commandes du WRC2 lors d’un vendredi ayant vu les trois principaux prétendants au titre être en difficulté au Rallye d’Europe Centrale.
Leader du championnat, Andreas Mikkelsen (Škoda Fabia RS Rally2) démarrait le rallye avec une chance de sceller le titre dès ce week-end.
Tout allait bien pour le Norvégien puisqu’il menait les débats après la première spéciale du jour à Vlachovo Březí, mais une sortie de route dans le test suivant lui faisait perdre plus de dix minutes, le temps que les spectateurs tentent désespérément de dégager sa voiture des sous-bois tchèques.
Emil Lindholm (Hyundai i20 N Rally2) héritait alors des commandes et la catégorie devra très probablement attendre la finale du calendrier le mois prochain au Japon pour connaître son lauréat.
Deuxième du classement général avant cette manche, Yohan Rossel (Citroën C3 Rally2) voyait ses espoirs de victoire s’envoler en sortant de la route dans l’ES3. En parallèle, Gus Greensmith (Škoda Fabia RS Rally2) se débattait avec ses réglages et pointait au huitième rang seulement.
Le Tchèque Erik Cais (Škoda Fabia RS Rally2) émergeait alors comme le plus proche rival d’Emil Lindholm en se maintenant à 14’’9 du leader. Nicolas Ciamin (Škoda Fabia RS Rally2) complétait le podium provisoire, 9’’2 plus loin.
Kajetan Kajetanowicz (Škoda Fabia RS Rally2), Nikolay Gryazin (Škoda Fabia RS Rally2) et Miko Marczyk (Škoda Fabia RS Rally2) suivaient dans cet ordre. En WRC3, le Tchèque Filip Kohn (Ford Fiesta Rally3) terminait l’étape avec près de deux minutes et demie d’avance sur l’Allemand Fabio Schwarz (Ford Fiesta Rally3).
Communiqué WRC