Cette semaine, le rideau se lève sur une nouvelle ère révolutionnaire en Championnat du Monde FIA des Rallyes au Rallye Monte-Carlo, où les Rally1 hybrides propulseront la discipline vers un avenir passionnant.
Les nouvelles Rally1 redoublent d’innovations en associant un moteur électrique de 100 kW à un bloc thermique turbocompressé de 1,6 litre au moment où le WRC s’apprête à lancer les célébrations de sa cinquantième saison avec un nouveau règlement menant le sport vers un avenir plus durable.
La régénération d’énergie à partir du système hybride rechargeable, un carburant vierge d’hydrocarbure fossile et un approvisionnement durable en énergie sont des piliers de l’engagement du WRC en faveur de la durabilité.
Ces nouvelles voitures ont d’ailleurs du punch. Leurs performances de pointe dépasseront 500 chevaux sur les routes alpines, où deux légendes du Monte-Carlo reviendront renouer leur rivalité alors que la nouvelle génération tentera de s’imposer.
Fort de sa huitième couronne acquise l’an dernier avant de basculer sur un programme partiel, Sébastien Ogier affrontera son compatriote français et grand rival Sébastien Loeb, dont les neuf titres font de lui le pilote le plus titré de la discipline. Sébastien Ogier compte toutefois huit victoires au Monte-Carlo contre sept pour Sébastien Loeb.
Sébastien Ogier pilotera une GR Yaris Rally1 pour Toyota Gazoo Racing, accompagné de son nouveau copilote, Benjamin Veillas.
« Je démarre une étape différente de ma carrière et le feeling diffère un peu à cette période de l’année comme je ne dispute pas l’intégralité du championnat », a-t-il déclaré. « Je reste toutefois un compétiteur et je veux toujours gagner. Je sais que l’équipe a travaillé très dur pour être prête avec cette nouvelle génération de voitures et de grands pas ont été faits à chaque test. C’est un changement assez important et un défi passionnant d’essayer de s’y adapter. Il y a plus d’incertitude que jamais avant ce rallye. »
De son côté, Sébastien Loeb profitera de sa première apparition en mondial depuis plus d’un an avec le Puma conçu par M-Sport Ford World Rally Team. Dans la foulée de sa deuxième place acquise dans le désert saoudien au Dakar, l’Alsacien fera équipe avec Isabelle Galmiche après la retraite de Daniel Elena, avec qui il avait disputé l’intégralité de ses 180 rallyes en WRC.
« C’est un changement radical de décor après trois semaines sur le Dakar ! », a plaisanté Sébastien Loeb, qui a effectué un court essai en début de semaine. « Pour ce rallye, je suis probablement moins prêt que les autres pilotes, mais les sensations avec le Puma Rally1 ont été immédiatement très bonnes et toutes les pièces du puzzle se sont assemblées. »
Champion en titre chez les constructeurs, Toyota alignera également Elfyn Evans, deuxième chez les pilotes en 2021, et Kalle Rovanperä. Takamoto Katsuta pilotera une quatrième GR Yaris pour l’équipe satellite de la marque japonaise.
Sébastien Loeb rejoindra son compatriote Adrien Fourmaux et Craig Breen, le nouveau leader du M-Sport Ford World Rally Team. Gus Greensmith complète le quatuor de la structure britannique.
Hyundai Motorsport sera survolté après une campagne décevante en 2021. Champion du monde 2019, Ott Tänak pilotera une Hyundai i20 N Rally1, tout comme Thierry Neuville et Oliver Solberg.
Les conditions météorologiques imprévisibles des Alpes signifient que les concurrents peuvent rencontrer de la neige, de la glace et de l’asphalte sec en quelques kilomètres. Une sélection judicieuse de pneumatiques dans de telles conditions sera cruciale, et même si les prévisions n’annoncent pas véritablement un temps hivernal, personne ne sera bercé par un faux sentiment de sécurité.
Le Rallye Monte-Carlo commencera jeudi soir sur la Place du Casino de Monaco. Les équipages affronteront dix-sept spéciales totalisant 296,03 km avant l’arrivée dimanche après-midi.
La FIA, WRC Promoter – le détenteur des droits commerciaux – et les organisateurs de chaque épreuve uniront leurs forces pour publier des messages de sécurité sur les réseaux sociaux, sur les sites internet et dans les médias traditionnels avant et pendant les événements.
« Le message clé est que les fans attendent la lumière verte sur les nouvelles Rally1 », a confié Tim Malyon, directeur de la sécurité de la FIA. « Toutes les Rally1 sont désormais équipées de groupes propulseurs électriques hybrides. Cela s’accompagne de nouvelles précautions pour les fans en cas d’accident ou d’autre incident dû au courant électrique à haute tension généré par les voitures. Des voyants verts fixes sur le pare-brise et les deux vitres latérales signifient qu’il est désormais sûr de toucher un véhicule à l’arrêt. Les fans devront rester à l’écart de la voiture en cas de lumière rouge clignotante accompagnée d’une alarme ou en l’absence de lumière visible. »
L’ITINÉRAIRE DE L’ÉPREUVE
L’aspect le plus prévisible du coup d’envoi de la saison au Rallye Monte-Carlo (20 – 23 janvier) ? Il s’agira du rallye le plus imprévisible de l’année !
Malgré leur aspect relativement simple, les spéciales asphaltées des Alpes sont redoutées en raison du temps hivernal mettant l’accent sur des choix judicieux de pneumatiques, le talent à avancer lentement sur la neige et la glace aussi vite que possible, mais aussi une énorme part de chance !
Après la cérémonie de départ jeudi soir sur la Place du Casino récemment rénovée de Monaco, la première nuit verra les concurrents prendre la direction des Alpes-Maritimes pour rejoindre l’ambiance fervente du Col de Turini.
Les célèbres spéciales de Lucéram/Lantosque (15,20 km) et La Bollène-Vésubie/Moulinet (23,25 km) seront disputées dans l’obscurité pour 38,45 km d’action avant que les équipages ne redescendent vers le port pittoresque de la Principauté.
Quelle meilleure façon d’ouvrir cette nouvelle ère en WRC ? D’autant plus que le test du Turini sera le plus long des quatre jours de l’épreuve…
Vendredi, cap au nord pour deux boucles de trois spéciales dans le Parc National du Mercantour. Cette étape proposera 97,86 km chronométrés avec un passage le matin et un autre l’après-midi dans Roure / Beuil (18,33 km), Guillaumes / Péone / Valberg (13,49 km) et Val-de-Chalvagne / Entrevaux (17,11 km).
Comme si les défis alpins ne suffisaient pas pour la première journée complète d’action hybride, il n’y aura pas d’assistance entre le départ de Monaco le matin et le retour au port en soirée. Les pilotes devront donc se contenter d’une unique zone de changement de pneus à Puget-Théniers entre les boucles.
L’action basculera samedi vers l’ouest, plus précisément dans les Alpes-de-Haute-Provence, pour 92,46 km de compétition.
Le Fugeret / Thorame-Haute (16,80 km) donnera le coup d’envoi de l’étape avant une double boucle dans Saint Jeannet / Malijai (17,04 km) et Saint-Geniez / Thoard (20,79 km) de part et d’autre d’un changement de pneus à Digne-les-Bains. Encore une fois, aucune assistance à mi-journée n’est prévue.
Saint-Geniez / Thoard sera d’ailleurs une version raccourcie de la mythique spéciale de Sisteron au sud de Gap. Y verra-t-on le tournant du rallye ?
Le légendaire Col de Fontbelle (1304 mètres d’altitude) n’est ouvert qu’en hiver pour le Monte-Carlo et est souvent recouvert de neige et de verglas comme la route n’est pas déneigée. Une section de quatre kilomètres encadrant son sommet peut être si dangereuse que les voitures y roulent au pas. La grande énigme sera le choix des pneus. Quelles seront les gommes les plus efficaces ? Ou les celles qui feront perdre le moins de temps ?
Dimanche, retour dans les Alpes-Maritimes ! Totalement inédites, La Penne/Collongues (19,37 km) et Briançonnet/Entrevaux (14,26 km) seront empruntées par deux fois sans assistance. Le deuxième passage de cette dernière sera le théâtre de la Wolf Power Stage mettant des points bonus en jeu. Les quatre tests totaliseront 67,26 km.
Les rescapés retrouveront enfin Monaco dimanche après-midi pour sabrer le champagne sur la Place du Casino après dix-sept spéciales cumulant 296,03 km.
Le WRC propose une couverture complète du Rallye Monte-Carlo disponible sur WRC+ All Live, avec la diffusion de chaque spéciale, des interviews, des reportages et les analyses en direct du parc d’assistance.
Communiqué WRC
Crédits photos – WRC, Red Bull
Crédits vidéo – WRC, Youtube