3 novembre 2024

WRC, Ott Yänak remporte le Rallye d’Estonie

L’Estonien a fait fi d’une petite touchette pour remporter devant son public le premier Rallye d’Estonie présent au calendrier du Championnat du Monde FIA des Rallyes.

Ott Tanak, Martin Jarveoja, of team Hyundai i20. Pht. Jaanus Ree/Red Bull Content Pool

Leader une grande partie de l’épreuve de trois jours disputée en Estonie, Ott Tänak (Hyundai i20 WRC) s’imposait avec 22 »2 d’avance sur son équipier Craig Breen (Hyundai i20 WRC), qui assurait le doublé à Hyundai Motorsport en égalant le meilleur résultat de sa carrière.

Marquant la reprise du Championnat du Monde FIA des Rallyes après six mois de pause en raison de la pandémie de coronavirus, le Rallye d’Estonie était également la 600e manche du WRC depuis sa création en 1973.

Avant même le départ, Ott Tänak faisait figure de grand favori. L’Estonien s’emparait des commandes tôt lors de la première étape samedi et n’allait plus être repris même si sa première victoire avec le constructeur coréen était proche de s’envoler dans l’avant-dernière spéciale.

S’il touchait un talus avec l’arrière de sa voiture, les dégâts n’étaient finalement que cosmétiques et Ott Tänak gérait dans la dernière spéciale pour sceller sa première victoire dans ses nouvelles couleurs.

« Je suis heureux de m’imposer avec Hyundai pour la première fois, surtout après avoir été dans les buissons avant de rallier l’arrivée », déclarait-il. « Nous avions déjà une certaine expérience du terrain et lorsque vous évoluez à domicile, vous ressentez le soutien autour de vous même si vous ne connaissez pas certaines routes. C’est une sensation formidable. »

Grâce à son succès, Ott Tänak remontait à la troisième place du classement général à treize points du leader Sébastien Ogier (Toyota Yaris WRC). Ému par sa deuxième place, Craig Breen aidait leur équipe à revenir à seulement cinq unités de Toyota Gazoo Racing en tête du championnat constructeurs.

Craig Breen and Paul Nagle, of team Hyundai i20.  pht. Jaanus Ree/Red Bull Content Pool

Craig Breen ne terminait l’épreuve qu’avec 4 »7 d’avance sur Sébastien Ogier. L’Irlandais admettait que sa tentative de gestion du rythme dans la dernière spéciale avait permis au Français de se rapprocher plus que prévu. Il signait toutefois une performance extrêmement impressionnante, d’autant plus si l’on rappelle qu’il ne dispose que d’un programme partiel cette saison.

 

Sebastien Ogier and Julien Ingrassia of team Toyota Yaris. pht. Jaanus Ree/Red Bull Content Pool

Sébastien Ogier, quand à lui, estime que le Rallye de Turquie prévu la semaine prochaine (18-20 septembre) donnera une idée plus précise de l’équilibre des forces en présence sur les spéciales de terre du Championnat du Monde FIA des Rallyes.

« C’était un week-end positif », a-t-il jugé. « C’est sûr qu’il y a une certaine frustration à la fin parce que l’on se dit qu’il y avait de la place pour faire encore mieux. Nous avons pris un excellent départ samedi matin, mais beaucoup de soucis nous ont malheureusement ralentis dans l’après-midi. Dimanche, l’objectif était de sécuriser le podium et nous avons fait le travail même si je pense que l’on aurait au moins pu finir un cran plus haut et globalement mettre Ott davantage sous pression. »

 

Podium WRC. pht. Jaanus Ree/Red Bull Content Pool

MADS ØSTBERG S’IMPOSE EN WRC2

Intouchable en Estonie, Mads Østberg a signé une superbe victoire dans la catégorie WRC2.

Victime d’une crevaison dans la spéciale d’Otepää samedi matin, Mads Østberg (Citroën C3 R5) rebondissait rapidement pour reprendre la tête de la catégorie avant de s’échapper face à ses rivaux.

Mads Ostberg and Torstein Eriksen of team Citroen C3 R5. pht. Jaanus Ree/Red Bull Content Pool

Le leader du championnat accélérait encore le rythme le dimanche en remportant six secteurs chronométrés d’affilée pour s’imposer avec 1’28 »4 d’avance sur Adrien Fourmaux (Ford Fiesta Rally2) et prendre un maximum de points avec une troisième victoire en autant de départs cette saison.

« Cela fait du bien d’être de retour et c’était un excellent week-end », confiait-il à l’arrivée. « Nous sommes exactement là où nous voulions être et nous avons affiché un rythme solide tout au long du week-end. Je suis très content de nos progrès. »

Deuxième à l’arrivée, Adrien Fourmaux se réjouissait de ce résultat supérieur à ses attentes. Le pilote M-Sport Ford avait commencé la dernière spéciale de Kambja au troisième rang avant qu’une crevaison de Nikolay Gryazin (Hyundai i20 R5) dans les derniers kilomètres ne lui offre la deuxième place sur un plateau.

« Je suis vraiment content à vrai dire », déclarait le Français. « Je suis ravi d’avoir pu me battre avec des pilotes plus expérimentés. Je veux adresser un grand merci à l’équipe. C’était un rallye long et extrêmement dur pour la voiture. »

Forcément déçu à l’arrivée, Nikolay Gryazin perdait près de trois minutes et chutait en cinquième position après sa crevaison. Régulier tout au long de l’épreuve, Pontus Tidemand (Skoda Fabia Rally2) en profitait pour se hisser sur la troisième marche du podium à 1’21 »7 d’Adrien Fourmaux. Eyvind Brynildsen (Skoda Fabia Rally2) le talonnait à seulement 2 »1 après plus de deux jours d’action à toute vitesse.

Ole-Christian Veiby (Hyundai i20 R5) connaissait un week-end à oublier en Estonie. Reparti dimanche matin après une double crevaison samedi, le Norvégien devait à nouveau abandonner après un tonneau dans l’avant-dernière spéciale du parcours.

OLIVER SOLBERG L’EMPORTE EN WRC3

Le Suédois a semé ses rivaux pour s’offrir sa première victoire en WRC3 à l’issue du Rallye d’Estonie.

Oliver Solberg and Aaron Johnston of team Volkswagen Polo GTI R5. Pht. Jaanus Ree/Red Bull Content Pool

Malgré deux crevaisons samedi matin, Oliver Solberg (Volkswagen Polo GTI R5) reprenait rapidement les rênes de la catégorie WRC3 et ne les quittait plus jusqu’à l’arrivée. Le jeune suédois évitait les soucis par la suite et s’imposait avec 59 »0 d’avance.

Ses performances impressionnantes lui permettaient également de terminer neuvième au classement général et premier parmi les voitures répondant au règlement R5, 38 »7 devant Mads Østberg (Citroën C3 R5), victorieux en WRC2.

« Fantastique ! », s’exclamait-il à l’arrivée de la Wolf Power Stage. « C’était une spéciale difficile. Mon pneu avant gauche était dans un sale état sur la fin. C’était très difficile avec des conditions différentes à chaque fois, mais c’était très amusant. »

Bien parti pour terminer à une deuxième place bien méritée, Kajetan Kajetanowicz (Skoda Fabia Rally2) était piégé par les routes rapides de l’Estonie en partant en tonneau dans la dernière spéciale. Jari Huttunen (Hyundai i20 WRC) héritait alors de la deuxième, 48 »8 devant Egon Kaur (Škoda Fabia Rally2), pourtant victime d’une nouvelle crevaison dans l’ES16. L’Estonien conservait toutefois 48 »8 (aussi !) de marge sur Marco Bulacia (Citroën C3 R5).

Karl Kruuda (Volkswagen Polo GTI R5) complétait le top cinq à 4’04 »9 du vainqueur. L’Estonien ne comptait que 7 »8 d’avance sur Nicolas Ciamin (Citroën C3 R5).

Son frère Gustav (Volkswagen Polo GTI R5) subissait également un coup du sort au Rallye d’Estonie. Le pilote âgé de vingt-deux ans partait en tonneau dans Kaagvere, tout comme son compatriote Raul Jeets (Skoda Fabia Rally2) plus tôt dans la journée.

HighLights Rallye d’Estonie – Video Red Bull Media House

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