25 avril 2024

WRC : le maître Loeb, dépasse l’élève Loubet à l’Acropole, vendredi

Le Français Sébastien Loeb a repris la tête de l’EKO Acropolis Rally Greece à son compatriote et équipier Pierre-Louis Loubet à l’issue d’un vendredi dominé par M-Sport Ford World Rally Team.

#19, Sébastien Loeb, P1. pht. Red Bull

L’équipe britannique connaissait un vendredi de rêve en voyant ses Ford Puma Rally1 pointer en tête de la feuille des temps sur chaque spéciale du jour au moment où le rallye prenait la direction du nord après son spectaculaire coup d’envoi jeudi soir à Athènes.

Sébastien Loeb se montrait d’abord le plus en verve sur un terrain cassant pour se construire une petite avance peu après son quatrième départ de la saison en WRC. Cependant, le nonuple champion du monde perdait sa dynamique lorsque les températures montaient en flèche au fil de la journée.

#7, Pierre Louis Loubet, P2. pht. Red Bull. « Pierre-Louis Loubet a été ralenti par un souci technique dans la dernière spéciale du jour »

Une petite erreur dans une épingle à Dafni permettait alors à son équipier Pierre-Louis Loubet de signer son premier scratch dans la catégorie reine du Championnat du Monde FIA des Rallyes tout en s’emparant de la première place de l’épreuve.

Pierre-Louis Loubet semblait même en mesure de passer la nuit en tête après une nouvelle victoire de spéciale à Livadia, mais Sébastien Loeb faisait parler son expérience pour reprendre l’ascendant.

#4, Esapekka Lappi, P3. pht. Red Bull

Fort de ses connaissances acquises sur cette même spéciale lors de sa dernière apparition à l’Acropole en 2012, le quadragénaire éclipsait son jeune apprenti pour dix secondes dans Bauxites et terminer l’étape en tête. Les deux hommes n’étaient toutefois séparés que par 1 »7 tandis qu’Esapekka Lappi (Toyota GR Yaris Rally1) complétait le podium provisoire, 8 »7 plus loin.

« J’ai décidé d’attaquer vraiment fort dans cette dernière spéciale comme j’avais perdu trop de temps dans la précédente », expliquait Sébastien Loeb. « Je ne me sentais pas trop en confiance. Je me suis juste dit qu’il fallait finir sur un bon rythme. J’ai tapé une pierre enterrée qui a soulevé la voiture sur deux roues, mais ce n’était pas un problème. »

De son côté, Pierre-Louis Loubet restait optimiste malgré sa première place perdue tout en expliquant les petits soucis mécaniques lui ayant coûté du temps.

« Nous pouvons être satisfaits de ce que nous avons fait », déclarait-il. « Nous avons eu un problème avec les freins au début de la spéciale et quelque chose avec la direction assistée sur la fin. Je ne voulais prendre aucun risque et j’ai juste ramené la voiture à la maison. C’est toujours incroyable. C’est comme un rêve de se battre avec Sébastien Loeb. »

#11, Thierry Neuville, P4. pht. Red Bull. « Thierry Neuville mène la fronde pour Hyundai »

Premier pilote Hyundai Motorsport, Thierry Neuville (Hyundai i20 N Rally1) pointait au quatrième rang à 7 »3 d’Esapekka Lappi. Un résultat honorable compte tenu de sa quatrième position dans l’ordre des départs.

#6, Dany Sordo, P5. pht. Red Bull

La poussière en suspension gênait le Belge en début de journée tandis que des réglages déséquilibrés l’exposaient à du sous-virage. Il devançait néanmoins son équipier Dani Sordo (Hyundai i20 N Rally1), en manque de confiance avec ses notes, pour 22 »2.

#8, Ott Tänak, P6. pht. Red Bull

Ott Tänak (Hyundai i20 N Rally1) bouclait la majeure partie de l’étape avec une unité hybride défectueuse le laissant à court de puissance. Derrière lui, on retrouvait Gus Greensmith (M-Sport Ford Puma Rally1) et Elfyn Evans (Toyota GR Yaris Rally1) dans un trio se tenant en 3 »4 seulement.

#33, Elfyn Evans, P8. pht. Red Bull

Leader du championnat, Kalle Rovanperä (Toyota GR Yaris Rally1) se contentait de la neuvième place après avoir ouvert la route ce vendredi. Le Finlandais faisait face à des conditions extrêmement glissantes et ses espoirs de sceller son premier titre dès ce week-end semblent désormais minces.

Pour sa première apparition en Grèce, Takamoto Katsuta (Toyota GR Yaris Rally1) redoublait de prudence pour compléter le top dix devant Craig Breen (M-Sport Ford Puma Rally1), ce dernier cédant environ deux minutes en s’arrêtant changer une roue dans Loutraki 2.

Classements du vendredi ici

Samedi, la plus longue et la plus difficile étape du parcours attend les concurrents à travers 147,98 kilomètres chronométrés à l’ouest de Lamia. Les deux passages dans Pyrgos et Tarzan seront particulièrement difficiles.

 

WRC2

Lindholm creuse l’écart
La prestation sans faute d’Emil Lindholm (Škoda Fabia Rally2) lors de la première étape vendredi lui a permis de se construire une solide avance en tête du WRC2 à l’EKO Acropolis Rally Greece.

Pour son deuxième départ à l’Acropole, le Finlandais mettait immédiatement ses connaissances à profit en s’offrant une série de meilleurs temps sur les routes accidentées au nord d’Athènes.

#25, Emil Lindholm, P1. pht. Red Bull

Dans les spéciales, Emil Lindholm et Andreas Mikkelsen (Škoda Fabia Rally2) étaient très proches. Le champion en titre avait toutefois été contraint à l’abandon jeudi soir en endommageant sa direction contre un muret dans la super-spéciale. Reparti ce vendredi matin, le Norvégien pointait toutefois à près de dix minutes de son équipier chez Toksport WRT.

Un ton au-dessus des autres concurrents, Emil Lindholm retrouvait le parc d’assistance de Lamia avec 30 »5 d’avance sur Nikolay Gryazin (Škoda Fabia Rally2) tandis que Teemu Suninen (Hyundai i20 N Rally2) suivait à 5 »6 pour compléter le podium provisoire.

S’il venait à s’imposer en Grèce, Emil Lindholm pourrait se hisser dans le trio de tête du championnat. Le Finlandais semble également bien parti pour reprendre les commandes du WRC2 Junior.

Nikolay Gryazin occupe la deuxième place vendredi soir

Les malheurs d’Andreas Mikkelsen étaient toutefois une bonne nouvelle pour l’un de ses rivaux, à savoir Yohan Rossel (Citroën C3 Rally2), actuellement deuxième du championnat. S’il perdait du temps dans la poussière en suspension dans la première spéciale, le Français bouclait la journée à seulement 20 »8 du podium.

Teemu Suninen sur le podium provisoire

Dans le même temps, Eyvind Brynildsen (Škoda Fabia Rally2) pouvait s’estimer heureux de prendre le départ du rallye après l’arrivée d’une nouvelle coque jeudi matin. La persévérance du Toksport WRT portait cependant ses fruits puisque le Norvégien terminait l’étape au cinquième rang, 7 »6 devant Georg Linnamäe (Volkswagen Polo GTI R5).

WRC3

Creighton domine les débats

L’Irlandais William Creighton se dirige vers sa première victoire en WRC3 après avoir pris plus d’une minute d’avance en tête de l’EKO Acropolis Rally Greece vendredi.

Déjà auteur du meilleur temps dans la super-spéciale au stade olympique d’Athènes jeudi soir, William Creighton enchaînait en se montrant le plus rapide dans quatre des six spéciales du vendredi.

#62, William Creighton, P1

Confortablement installé en tête de la catégorie monopolisée par les Ford Fiesta Rally3, l’Irlandais bouclait l’étape avec 1’15 »6 d’avance sur le Paraguayen Diego Dominguez, seul pilote à le priver du grand chelem.

le Paraguayen Diego Dominguez

Pour ses débuts, le Grec Epameinondas Karanikolas complétait le podium provisoire sur ses terres en pointant à 24 »5 de Diego Dominguez.

JUNIOR WRC

Virves se rapproche du titre

L’Estonien Robert Virves a fait un premier pas vers le titre en FIA Junior WRC après les problèmes rencontrés par Jon Armstrong vendredi soir à l’EKO Acropolis Rally Greece.

Robert Virves pointait à 7 »4 de Jon Armstrong à mi-journée, mais l’Estonien reprenait 15 »3 à son adversaire dans Dafni pour s’emparer des commandes.

#60, Robert Virves, P1

Jon Armstrong répondait en réduisant son déficit à 3 »0 dans l’avant-dernière spéciale du jour avant que la catastrophe ne se produise lorsqu’il était contraint de s’arrêter pour changer une roue.

Si l’opération prenait moins d’une minute et demie, le mal était déjà fait. Jon Armstrong parvenait toutefois à préserver la deuxième place, mais à 1’21 »6 de retard sur le leader et seulement 21 »2 devant William Creighton.

La Grèce accueille la dernière manche de la saison 2022 du FIA Junior WRC et les points sont doublés à cette occasion. Si le classement reste tel qu’il est, Robert Virves devrait devenir le tout premier champion du monde junior des rallyes issu de son pays.

Jon Armstrong

Les spéciales rocailleuses au nord d’Athènes n’épargnaient personne, y compris le tenant du titre Sami Pajari. Victime de deux crevaisons en début de journée alors qu’il n’avait embarqué qu’une seule roue de secours dans sa Ford Fiesta Rallly3, le Finlandais n’a pas pu aller plus loin.

Son compatriote Lauri Joona rencontrait aussi des problèmes et retrouvait le parc d’assistance au ralenti, suspension arrière endommagée. Malgré son malheur, le Finlandais restait quatrième devant Mcrae Kimathi.