Auteur d’une pole position écrasante, Lewis Hamilton, leader du championnat, a facilement remporté ce GP annihilant tout suspense, devançant son équipier Valtteri Bottas et Max Verstappen. C’est le 89e succès de la carrière du champion britannique.
Après 2010, 2015 et 2017 Hamilton s’adjuge un 4e succès en Belgique, 70 ans après le succès de Juan Manuel Fangio en 1950 pour le premier Grand Prix à Spa-Francorchamps, une 5e victoire cette année sur les 7 courses qui ont pu se disputer depuis le 5 juillet en raison de la crise sanitaire et la 89e de sa carrière. Ce qui en dit long sur la domination des machines maintenant devenues noires !
« Je tentais juste de me concentrer pour ne pas commettre d’erreurs, a déclaré le britannique, Je ne pouvais pas commettre la moindre faute surtout au départ et au re-départ après la safety car. J’avais un super rythme ce week-end et malgré un peu de stress avec les pneus en fin de course, j’ai réussi à maintenir le cap. J’avais l’impression d’avoir le contrôle durant tout le week-end. » Effectivement…
Hamilton a mené toute la course de bout en bout devant Bottas et Verstappen complètement impuissants. L’un des seuls faits de course a eu lieu au 11e tour. L’Italien Giovinazzi (Alfa Roméo) est sorti de la route envoyant son pneu sur la monoplace du Britannique Russell (Williams). Les deux pilotes ont été contraints à l’abandon dans cet accident nécessitant la safety car.
Verstappen a trouvé la course un peu ennuyeuse, mais qu’il se rassure il n’y a pas que lui !!!
« C’était une course un peu ennuyeuse pour être franc. On ne pouvait pas totalement pousser vu l’état des gommes. Je ne me suis pas beaucoup amusé. Nous n’avions pas le rythme des Mercedes, je m’y attendais cela dit. Ricciardo termine juste derrière nous, la Renault fonctionnait bien apparemment. On a terminé au rang qu’on imaginait, mais ça reste un week-end positif. Parfois tu t’amuses, parfois tu t’ennuies un peu. L’avant de la course n’était pas très excitante je pense, la bagarre se tenait derrière. On va essayer de pousser un maximum, mais concurrencer Mercedes cette saison, c’est très difficile », a précisé Verstappen.
Les deux dernières éditions étaient en effet tombées dans l’escarcelle d’une Scuderia aujourd’hui à l’agonie. Entre le faible niveau de performances de la SF1000, les errements stratégiques récurrents, et des pit-stops rallongés chez Leclerc par la nécessité d’intervenir sur le moteur du Monégasque, la Scuderia descend aux enfers, alors que se profilent 2 courses en Italie dans la quinzaine à venir. Les tifosis vont être ravis.
Derrière le trio de tête, Ricciardo confirme les belles dispositions de Renault sur les pistes à faible appui avec une belle 4e place. Jusqu’au bout, son coéquipier Ocon tenta de reprendre le meilleur sur Albon et le Normand trouva finalement l’ouverture aux Combes dans le 44e et dernier tour.
L’Australien Daniel Ricciardo (Renault), s’est même adjugé le tour le plus rapide de la journée.
Pierre Gasly, seul pilote à s’élancer en gommes dures, prit également un bon départ et pointa jusqu’en 8e position en début de course, au prix notamment d’un dépassement musclé sur Sergio Pérez (Racing Point) à l’approche du Raidillon.
On ne l’aura pas beaucoup vu mais Lando Norris (McLaren) termine sur les talons du pilote Red Bull pour décrocher la 7e place.
Les Racing Point de Lance Stroll et Pérez complètent le top 10 d’une course à laquelle Carlos Sainz n’avait pas pu participer en raison d’un souci moteur ayant entraîné une casse à l’échappement sur sa McLaren lors de son tour de mise en grille.
Le sextuple champion du monde, conforte sa place de leader au classement des pilotes avec 157 points, soit 47 de mieux que Verstappen 2e (110 pts) et 50 que Bottas 3e (107 pts), soit les deux autres pilotes à être monté sur la plus haute marche du podium cette saison.