À retenir :
- La 46e édition du Dakar, la 5e organisée en Arabie Saoudite, s’est achevée après plus de 4700 kilomètres de spéciale et un total de près de 8000 kilomètres qui a éprouvé les pilotes et copilotes depuis la cité antique d’AlUla jusqu’aux rivages de la mer Rouge à Yanbu, en passant par l’océan de dunes de l’Empty Quarter.
- Les grands gagnants de l’édition 2024 ont chacun à leur façon su tirer parti d’écuries capables de construire un succès en s’appuyant sur leur force collective. Parmi les favoris de chez Monster Energy Honda, l’Américain remporte un deuxième titre après sa victoire en 2020, en résistant à Ross Branch sur sa Hero, la première moto indienne sur le podium du Dakar, qu’Adrien Van Beveren atteint pour la première fois de sa carrière (3e), lui aussi sur Honda.
- En autos, la consécration était inattendue pour la Audi à motorisation hybride de Carlos Sainz. Dans son match avec Sébastien Loeb, finalement 3e, l’Espagnol remporte son quatrième titre en partie grâce au renfort de ses coéquipiers Stéphane Peterhansel et Mattias Ekstrom, et avec une avance de 1h20 sur le Belge Guillaume de Mevius.
- Le match des Challenger a connu lors de la dernière étape un retournement de situation au détriment de Mitch Guthrie et en faveur de Cristina Gutierrez, qui devient la première pilote féminine à s’imposer dans une catégorie du Dakar depuis Jutta Kleinschmidt en 2001.
- Chez les SSV, c’est aussi d’extrême justesse que s’est jouée la victoire de Xavier de Soultrait, qui n’était pas parvenu à s’imposer dans sa période moto mais s’impose dans un Polaris roulant pour le compte de Sébastien Loeb Racing… une petite revanche pour l’Alsacien.
- Enfin, la catégorie camions a vu grâce à Martin Macik le grand retour de la République Tchèque au sommet, 23 ans après la dernière victoire de Karel Loprais, et devant le neveu Ales Loprais.
- Au total, 239 véhicules (vs 340 partants) ont atteint Yanbu, dont 96 motos (vs 132), 7 quads (vs 10), 55 autos en Ultimate (vs 70), 3 Stock (vs 3), 29 Challenger (vs 42), 28 SSV (vs 36) et 21 camions (vs 47). Parmi eux, les pilotes et copilotes de 182 véhicules ont pu monter sur le podium final pour y recevoir une médaille de finisher, les autre n’ayant pas réalisé la totalité du parcours.
- Enfin, la 4e édition du Dakar Classic, qui réunissait 78 véhicules, s’est achevée avec 71 équipages, l’Espagnol Carlos Santaolalla ayant remporté la course de régularité. Le challenge Mission 1000 a quant à lui permis à 10 véhicules aux technologies innovantes en termes de motorisations alternatives de se confronter aux terrains du Dakar et de prendre rendez-vous pour l’avenir.
MOTOS :
Rally GP : Brabec n’a pas tremblé
En tête du rallye depuis les dunes de l’Empty Quarter et l’impitoyable étape 48h chrono qui a poussé de nombreux pilotes dans leurs derniers retranchements, Ricky Brabec n’a plus quitté la première place pour s’offrir à Yanbu sa deuxième victoire sur le Dakar. Un succès encore plus savoureux qu’il y a quatre ans puisque cette année, Branch l’a mis sous pression jusqu’au bout. Pour résister, Brabec a pu compter sur le soutien de ses coéquipiers, et notamment celui d’Adrien Van Beveren qui a souvent ouvert avec le Californien. Le Français en profite pour terminer troisième et grimper ainsi sur son premier podium en neuf participations. Une délivrance pour celui qui dit vivre et s’entraîner à longueur d’années pour le Dakar… Sa réussite, Van Beveren la doit tout autant à ses progrès dans les cailloux qu’à sa Honda qui lui a permis d’attaquer de bout en bout en toute confiance. Le constructeur japonais place deux de ses représentants sur le podium et remporte ainsi son huitième succès sur le Dakar. Et sans un problème de pompe à essence sur la fin du parcours, Nacho Cornejo aurait peut-être pu lui aussi rejoindre ses coéquipiers pour compléter un podium 100 % rouge. Encore aurait-il fallu pour cela que Van Beveren et lui parviennent à devancer l’héroïque Hero de Ross Branch. Intraitable, le Botswanais est resté jusqu’au bout un candidat à la victoire. Pourtant privé de ses coéquipiers, disparus les uns après les autres sur chute ou problème mécanique. Branch a mené la première semaine avant de s’incliner face à un Brabec des grands jours. Le Botswanais offre néanmoins au continent africain un podium que ce dernier n’avait plus connu depuis celui d’Alfie Cox en 2005 (3e). Par ailleurs, grâce à Ross Branch, Hero devient le premier constructeur indien à figurer sur le podium du Dakar. Mauvaise édition en revanche pour la galaxie KTM au sens large. Les frères Benavides, Toby Price et Daniel Sanders n’auront cette année jamais été en mesure de contester la domination des pilotes Honda. Depuis 2020, KTM avait toujours placé l’un des siens sur le podium. Autant dire que le coup est dur. A noter que c’est la première fois depuis 1993 qu’aucun représentant d’un constructeur européen ne figure sur le podium final.
Rally 2 : l’Inde est bien de la partie
La catégorie Rally 2 n’aura pas été elle non plus avare de surprises et de nouveautés. Après avoir brillé la première semaine, Jean-Loup Lepan et Romain Dumontier ont flanché en rejoignant Yanbu. Le premier a lâché du temps en se perdant, et le second en a fait autant sur les conséquences d’un échappement cassé. Les malheurs des deux Français ont fait les affaires d’Harith Noah. Seul représentant Sherco à l’arrivée, le pilote indien est monté en puissance sur la deuxième semaine pour s’emparer des commandes de la catégorie avant l’arrivée. Un succès historique puisque c’est la première victoire indienne au Dakar. Noah assure avoir obtenu ce succès sans avoir pensé au résultat, juste en se concentrant sur son pilotage pour figurer chaque jour à l’arrivée de l’étape. La formule a fonctionné de la même façon pour Tobias Ebster, meilleur rookie et sensation de ce Dakar 2024. Le jeune neveu de Heinz Kinigadner a remporté la catégorie Original by Motul en se permettant même de conclure son premier Dakar dans le top 20. L’exploit est d’importance.
Dans la catégorie quads, la victoire s’est jouée entre Manuel Andujar et Alexandre Giroud. Vainqueur des deux dernières éditions, le Français s’est cette fois incliné derrière l’Argentin dont la dernière victoire remontait à 2021.
ULTIMATE : LE SEIGNEUR DES ANNEAUX
Ils n’étaient pas nombreux à miser sur une « happy end » de l’aventure d’Audi sur le Dakar. Au moment de se lancer en 2022 dans le pari osé de faire triompher un véhicule à motorisation hybride, la marque allemande avait frappé fort en s’attachant les services de Stéphane Peterhansel, Carlos Sainz et Mattias Ekstrom. Puis avait fait très belle impression en remportant d’entrée 4 étapes, le champion espagnol étant le premier cette année-là à donner forme à une révolution technologique si ambitieuse. Peut-être fallait-il y voir un signe du destin, y compris lorsque les RS Q e-Tron ont ensuite connu les périodes de vaches maigres, à savoir le millésime 2023 lorsqu’un seul des trois véhicules, celui d’Ekstrom, avait rejoint l’arrivée au 14e rang du général. La saison n’avait pas été beaucoup plus engageante, malgré l’unique victoire d’Audi obtenue avec « Peter » à Abu Dhabi. Et le trio semblait presque se présenter le moral en berne à AlUla. Tout a changé dans l’Empty Quarter, où Carlos Sainz s’est présenté sans avoir commis la moindre faute, et a résisté à la 48h chrono pendant que tous ses rivaux se retrouvaient éparpillés : Yazeed Al Rajhi sorti sur des tonneaux, Nasser Al Attiyah exclu des débats sur son terrain de jeu favori, mais Sébastien Loeb revenait dans le match pour la gagne et représentait une menace réelle pour la deuxième semaine.
Le duel a bel et bien eu lieu, et le Matador comme le chasseur alsacien ont tour à tour trébuché, en particulier dans la 10e étape. Pendant que Carlos pouvait bénéficier du soutien de ses deux coéquipiers, largués au général mais toujours en mesure d’assurer un convoi sécurisant pour leur chef de file, Seb, lancé dans une course-poursuite à risques, a finalement échoué dans sa « remontada », tout en sauvant in extremis une place sur le podium final (3e), la 5e de sa carrière en huit participations. Arrivé à Yanbu en héros de la marque aux anneaux, Sainz scelle une quatrième victoire sur le Dakar, qui le place dans les livres à hauteur d’Ari Vatanen, mais en ayant gagné avec quatre marques différentes (Volkswagen, Mini, Peugeot, Audi), et à 14 ans d’intervalle !
Entre la Audi de Sainz et le Hunter Prodrive de Loeb, une troisième marque s’est hissée sur le podium (une première depuis 2019), mais pas nécessairement avec le prétendant le plus attendu à ce niveau. Après le départ d’Al Attiyah, Toyota comptait beaucoup sur Yazeed Al Rajhi pour prendre le relais. Raté. La carte Guerlain Chicherit faisait partie des plus avancées pour atteindre enfin la consécration, mais le mauvais départ pris avec 1h30’ de perdues dans la 4e étape condamnait ses chances. Le Savoyard a toutefois réagi avec le sens de la reconquête, obtenant au final le meilleur classement de sa carrière, au pied du podium, avec deux étapes de plus à son compteur. Chicherit peut surtout se réjouir d’avoir enrôlé dans son team « l’homme qui tombe à pic » le jeune pilote belge Guillaume de Mevius, qui atteint dans un Hilux également la deuxième place pour sa première apparition dans la catégorie reine. Dans le clan Toyota (Overdrive et Gazoo Racing confondus), voilà de quoi faire oublier les débuts mitigés de Seth Quintero (40e) ou la dégringolade de la 3e à la 9e place de Lucas Moraes à deux jours de l’arrivée.
Les places dans le Top 10 valaient très cher en cette fin de semaine, puisque derrière Martin Prokop, le 3e ex-pilote de WRC du Top 5, les 5 autres membres de l’élite se tiennent en 25 minutes, et ont tous changé de position dans les trois derniers jours : en mieux pour Guy Boterill (6e), Giniel de Villiers (7e) et Benediktas Vanagas (8e), mais pas pour Moraes (9e) et Mathieu Serradori (10e). Le troisième Français se consolera difficilement avec le titre deux roues motrices, alors qu’il était encore 6e en prenant le départ de la 11e étape.
CAMIONS : MAGIC MACIK !
Le drapeau tchèque qui claque dans le vent sur le podium du Lac Rose, c’est une image classique des Dakar des années 90, à l’époque des Tatra de Karel Loprais, qui a signé son dernier succès en 2001. Au pays, on comptait bien entendu sur la relève d’Ales Loprais, le neveu, qui s’est approché de la consécration sans parvenir à s’imposer (3e en 2007, 4e en 2015, 5e en 2019-21). Et c’est finalement Martin Macik qui a replacé son pays au sommet de la catégorie camions, avec l’art et la manière. Et pourtant, personne ne semblait être en mesure de battre Janus Van Kasteren dans la lutte pour le titre, pas même Ales Loprais, son principal adversaire l’an dernier avant d’abandonner. Loprais a bien essayé au début, mais Van Kasteren s’est toujours montré un cran au-dessus. De son côté, Macik a pris du temps pour se mettre en jambes. Distancé à plus de trois quarts d’heure au soir de l’étape 4, il a fait preuve de patience, attendant la moindre erreur de ses adversaires. Comme on dit, « tout vient à point à qui sait attendre. » Durant la 48h chrono, cette étape 6 disputée sur deux jours, que Macik juge d’ailleurs comme la plus dure de ses 12 Dakar, Loprais a perdu plus de 1h dans les dunes de l’Empty Quarter, une sanction presque trois fois plus sévère pour Van Kasteren, ébranlant ainsi les espoirs du Néerlandais de conserver son titre. De quoi propulser Macik, vainqueur, au sommet du classement. Aux commandes de son fidèle Iveco surnommé affectueusement « Cenda », Macik a toujours figuré parmi les trois premiers de chacune des étapes depuis le 5e jour de course. Avec quatre victoires au compteur et près de 2 h d’avance à l’arrivée à Yanbu, l’équipage du « Cenda » n’a finalement pas été inquiété durant la deuxième semaine.
CHALLENGER : NE JAMAIS BAISSER LES BRAS
La disqualification d’Eryk Goczal et de son oncle Michal, ainsi que l’abandon de son père Marek, ont complètement relancé la lutte pour le titre Challenger. Au soir de la journée de repos, Mitch Guthrie s’est retrouvé aux commandes du classement général, une vingtaine de minutes devant Cristina Gutierrez, sa plus proche poursuivante. Vainqueur de l’étape 7 et sur le podium de la suivante, Guthrie a toujours su conserver un matelas chronométrique suffisant pour assurer jusqu’à l’arrivée finale et semblait promis à la victoire finale. Après tout, cela n’aurait été que la juste récompense pour celui qui a mis au point la version initiale du Taurus T3 Max. Mais l’adage qui dit qu’une course n’est jamais terminée tant que l’arche d’arrivée n’est pas franchie se vérifie encore une fois et de la plus imprévisible des manières. Il ne lui restait que 174 kilomètres à parcourir pour succéder à son compatriote Austin Jones sur le trône du Dakar, mais c’était sans compter sur ce problème mécanique survenu après sept kilomètres de spéciale. Épaulé de son navigateur Kellon Walch dans le baquet de droite, il a réussi à reprendre la route, mais son avance est tombée à un peu plus de 1’30’’. Un lourd tribut qui s’est accentué au fur et à mesure et qui a vite tourné à l’avantage de Gutierrez. « On ne sait jamais ce qui peut se passer alors j’ai continué d’attaquer jusqu’au bout, explique l’Espagnole. Cela fait partie de mes valeurs de ne jamais baisser les bras. » Guthrie a pourtant essayé de sauver les meubles, mais la transmission de son Taurus en a décidé autrement. Il a réussi à rallier l’arrivée à plus d’une demi-heure de sa rivale et peut se consoler avec la deuxième marche du podium final complété par Rokas Baciuska qui, il y a un an, perdait le Dakar dans des circonstances similaires en SSV. Gutierrez devient la deuxième femme victorieuse d’un titre sur le Dakar avec Jutta Kleinschmidt, qui s’était imposée parmi les voitures de pointe en 2001.
SSV : DE SOULTRAIT SUR LE FIL
Xavier De Soultrait et son copilote Martin Bonnet peuvent souffler, ils ont réussi à tenir jusqu’au bout. Les deux Français ont toutefois eu chaud dans leur Polaris. Pour ce Dakar, l’usine américaine a d’ailleurs vu les choses en grand en mettant au point un RZR PRO R, plus léger, plus affûté, plus performant. La recette a fonctionné d’emblée puisque le duo de l’équipe Sébastien Loeb Racing (SLR) s’est imposé au prologue, de quoi donner un avant-goût de la suite des hostilités. Régulier et toujours dans le coup, De Soultrait a également profité des aléas de certains de ses adversaires comme Gerard Farres pour faire son petit bonhomme de chemin jusqu’au sommet de la hiérarchie, atteint au soir de l’étape 7. Avec trois victoires, Joao Ferreira a bien tenté de venir jouer les trouble-fêtes, mais le Portugais a perdu plus d’une heure au terme de l’étape 9. Respectivement vainqueurs des étapes 10 et 11, Sara Price et Jérôme De Sadeleer se sont ensuite hissés parmi les prétendants. Pénalisé après l’étape 10, « XdS » ne comptait qu’un peu plus de dix minutes d’avance sur l’Américaine qui s’est exclue elle-même de la course au titre le lendemain en s’égarant plus d’une heure. De Sadeleer a quant à lui presque réussi sa mission en remontant à moins de trois minutes à 174 kilomètres de l’arrivée. Mais en bon vieux briscard du Dakar, De Soultrait a tenu. Il n’a pas lâché son rival suisse d’une semelle et n’a tout compte fait concédé qu’une vingtaine de secondes au général. Il décroche son premier titre sur le Dakar. Pour compléter une moisson déjà bien remplie du camp Polaris, Florent Vayssade, coéquipier de De Soultrait, s’est imposé dans l’ultime spéciale. Pari réussi pour Polaris qui met fin à un règne presque sans partage des Can-Am.
CLASSIC : CARLOS SANTAOLALLA, L’AUTRE MATADOR
La 4e édition du Dakar Classic revient à un Espagnol prénommé Carlos. Pas Sainz, mais Santaolalla. Un acharné comme «El Matador» qui courait après la victoire depuis trois éditions. 6e en 2022, 2e l’an dernier, cette année, l’autre Carlos a dominé de la tête et des ailes de son Toyota HDJ 80 une édition qui restera comme l’une des plus disputées depuis sa création. Contesté par Ondrej Klymciw en première semaine, un autre habitué des places d’honneur comme lui, c’est ensuite Lorenzo Traglio qui s’est montré menaçant, au point de revenir… à un point de lui à deux jours de l’arrivée. La Skoda du Tchèque comme le Nissan Pathfinder de l’Italien ont connu chacun une petite avarie mécanique. Ce détail qui ne pardonne pas face à un « 80 ». Carlos Santaolalla et Jan Rosa I Vinas s’imposent à Yanbu. Aucun tenant du titre n’a encore réussi à le conserver sur le Dakar Classic. Les Espagnols ont le profil de collectionneurs, à l’image de leur modèle madrilène. Rendez-vous en 2025 !
LES RÉACTIONS DU JOUR
Ricky Brabec : « la course s’est jouée jusqu’à la fin »
« Une victoire, c’est une belle façon de commencer l’année. Cela n’a pas été facile, la course a été serrée. J’ai été soutenu par mon équipe face à Ross, mais la course s’est jouée jusqu’à la fin. La sensation est différente que pour ma première victoire. En 2020 j’avais une avance plus confortable, là moi et Ross sommes restés durant trois jours à quelques secondes, c’était serré. Entre la première et la troisième place il y a quelque chose comme onze minutes, dix minutes en rallye ce n’est pas grand-chose. La différence ? J’ai eu deux bonnes journées où j’ai réussi à attaquer, mais l’étape 11 a été celle de tous les dangers pour moi car je savais que Ross partait derrière moi, il m’a rattrapé après dix-huit minutes, cela a été dur pour moi, mais je suis resté concentré et j’ai réussi à franchir la ligne d’arrivée sans perdre trop de temps. Je suis content pour nous tous, on a fait un super travail durant deux semaines. Le numéro 9 ? Je pense qu’il va devenir mon numéro définitif. »
Harith Noah : « Je n’avais aucune attente en arrivant »
« Je suis là et très heureux d’avoir fini. C’est super d’avoir gagné la catégorie Rally 2 mais je n’étais pas sûr jusqu’au bout. Je n’avais aucune attente en arrivant, je voulais juste piloter ma moto sans trop regarder les résultats. J’ai commencé à être très surpris de mon niveau pendant l’étape 10, quand j’ai fait le 5e temps de la spéciale. Je ne sais pas ce qui s’est passé pendant cette semaine, je me sentais bien et la moto a marché parfaitement. J’espère que ma victoire va convaincre de nombreux jeunes de se mettre au rallye. Je ne m’imaginais pas quand j’étais gamin que je viendrais sur le Dakar, que je terminerais d’abord 20e, et maintenant 11e »
Manuel Andujar : « le Dakar le plus dur et le plus disputé »
« Cela fait deux ans que je quitte le Dakar avant l’arrivée, sur casse moteur l’an dernier et sur chute l’année d’avant. C’est le Dakar le plus dur et le plus disputé que j’ai réalisé, c’est une libération. »
Carlos Sainz : «heureux de gagner, particulièrement avec cette voiture spéciale»
« Je suis très heureux, comme vous pouvez l’imaginer. De gagner, mais particulièrement avec cette voiture spéciale qui a été si compliquée à mettre au point pour arriver à gagner, pour une quatrième marque différente, avec tant de gens qui n’y croyait plus et pour la dernière tentative de la marque. Cela signifie que lorsque vous travaillez beaucoup, que vous croyez en vous, que vous êtes entouré d’une bonne équipe, cela paye. Si je suis ici à mon âge, toujours à ce niveau, c’est que j’ai beaucoup travaillé en amont et toujours cru en moi, cela n’est pas arrivé comme ça. Je vais savourer cette victoire et réfléchir dans les prochaines semaines aux suite à donner à ma carrière. »
Martin Macik : « Cette victoire, c’est celle de toute une équipe. »
« Beaucoup d’émotion aujourd’hui… 23 ans à rêver du Dakar, 12 ans à le disputer pour enfin décrocher cette première victoire… Ce succès, c’est celui de toute une équipe et de MM Technology. Tout le monde a fait un travail fantastique. Le Camion a été impeccable, on quand tu n’as pas de problème technique, ce n’est que du plaisir… La victoire, on a commencé à y penser dans la 48h00 Chrono… »
Cristina Gutierrez :
« J’ai continué d’attaquer jusqu’au bout »