Sébastien Ogier a fait un grand pas vers une septième victoire record au Guanajuato Rally México après s’être construit une solide avance en tête de l’épreuve samedi.
Octuple champion du monde, Sébastien Ogier (Toyota GR Yaris Rally1) s’emparait des commandes de l’épreuve exténuante sur terre lorsqu’Esapekka Lappi (Hyundai i20 N Rally1), qui comptait 5 »3 d’avance vendredi soir, percutait un poteau électrique dans la première spéciale de la journée.
Dès lors, le Français semblait intouchable. Héritant d’une avance de près d’une demi-minute sur son équipier Elfyn Evans (Toyota GR Yaris Rally1) à mi-journée, le pilote âgé de trente-neuf ans semblait peu d’humeur à faire des compromis en gérant parfaitement son rythme et ses pneumatiques durs Pirelli dans les tests torrides de l’après-midi.
Fort de son scratch dans El Mosquito 2 pour boucler la journée avec un avantage de 35 »8, Sébastien Ogier se rapprochait d’une victoire particulièrement spéciale puisqu’il a fat ses débuts en Championnat du Monde FIA des Rallyes au Rallye du Mexique 2008.
« Je crois que c’est une bonne avance », confiait Sébastien Ogier. « C’était encore une bonne journée de mon côté. Nous avons adopté une approche un peu différente après la sortie d’Esapekka dans la première spéciale de la matinée. Nous n’avions pas besoin de prendre trop de risques, mais nous avons quand même réussi à signer de bons temps et à augmenter notre avance. Le dimanche sera toutefois long, donc nous ne pouvons pas nous permettre d’être trop détendus. »
La deuxième position d’Elfyn Evans semblait beaucoup moins sûre, le Gallois étant talonné par Thierry Neuville (Hyundai i20 N Rally1). Le Belge mettait son rival sous pression en signant quatre scratches pour revenir à seulement 4 »3 de son rival avant les quatre dernières spéciales du dimanche.
Quatrième, Kalle Rovanperä (Toyota GR Yaris Rally1) se retrouvait à près d’une minute de Thierry Neuville après avoir calé dans Derramadero 2. Le Finlandais comptait néanmoins une avance de 47 »2 sur son plus proche poursuivant, Dani Sordo (Hyundai i20 N Rally1).
Esseulé au cinquième rang, Dani Sordo semblait peu disposé à prendre des risques inutiles. L’Espagnol se concentrait plutôt sur l’évaluation de nouveaux réglages tout au long de la journée bien qu’il ait eu du mal à garder le contrôle de l’arrière de sa voiture dans les conditions les plus glissantes.
Le taux d’attrition était tel que les voitures engagées en WRC2 composaient le reste du top dix. Gus Greensmith (Škoda Fabia RS Rally2) continuait de mener les débats devant son ancien équipier Adrien Fourmaux (Ford Fiesta Rally2). Emil Lindholm (Škoda Fabia Rally2 evo), Oliver Solberg (Škoda Fabia RS Rally2) et Kajetan Kajetanowicz (Škoda Fabia Rally2 evo) suivaient dans cet ordre.
Leader du championnat, Ott Tänak (M-Sport Ford Puma Rally1) se remettait de la panne de turbo subie vendredi matin pour se hisser aux portes du top dix alors que son équipier Pierre-Louis Loubet (M-Sport Ford Puma Rally1) abandonnait pour la deuxième fois en autant de journées en raison d’une suspension arrière endommagée dans l’ES17.
Si l’étape de dimanche est plus courte, elle n’en sera pas moins difficile. Les concurrents effectueront d’abord un passage dans Las Dunas avant de défier Otates, la plus longue spéciale du rallye avec 35,63 km. San Diego suivra avant la Wolf Power Stage décisive sur les routes d’El Brinco.
WRC2
Greensmith tient bon
Le Britannique Gus Greensmith a conservé son avance en tête du WRC2 lors d’un samedi écourté au Guanajuato Rally México.
Les concurrents du WRC2 devaient attendre la dernière spéciale de la boucle matinale pour véritablement démarrer leur journée après le drapeau rouge dans l’ES11 dû à l’abandon d’Esapekka Lappi dans la catégorie reine. Tous les équipages étaient alors redirigés vers le départ de l’ES14, la super-spéciale de Las Dunas 2.
Malgré ce départ tardif, Gus Greensmith (Škoda Fabia RS Rally2) en profitait pour porter son avance de 8 »5 à 18 »5 après la pénalité pour pointage en retard infligée à son plus proche poursuivant, Adrien Fourmaux (Ford Fiesta Rally2).
Le Britannique pouvait alors se permettre de se détendre et chosissait d’évaluer plusieurs réglages sur sa nouvelle voiture au cours de l’après-midi. Si les ajustements n’avaient pas l’impact escompté, Gus Greensmith parvenait tout de même à distancer son rival Adrien Fourmaux à 31 »6 avant les quatre dernières spéciales de dimanche.
Avec un plateau de Rally1 diminué devant lui, Gus Greensmith semble bien parti pour égaler sa sixième place obtenue l’an dernier au FORUM8 Rally Japan, son apparition précédente en WRC.
« C’est allé », lâchait le Britannique. « Nous avons essayé de nouveaux réglages et nous n’avions peut-être pas vraiment besoin de le faire vu notre situation. Cela a rendu l’après-midi très difficile et je n’ai pas pu reproduire mon rythme de samedi, mais nous savons que nous pouvons revenir aux réglages d’origine demain et le rythme sera de nouveau là. »
Adrien Fourmaux conservait la deuxième position malgré sa pénalité. Le Français restait devant Emil Lindholm (Škoda Fabia Rally2 evo) en dépit d’une grosse chaleur sur deux roues lui coûtant près de vingt secondes dans l’avant-dernière spéciale. L’écart entre les deux hommes s’élevait à six secondes au moment de retrouver le parc d’assistance samedi soir.
Oliver Solberg (Škoda Fabia RS Rally2) passait également à l’attaque après avoir concédé plus d’une minute et demie en raison d’une crevaison vendredi. Le Suédois remportait ainsi les cinq spéciales pour prendre l’avantage sur Kajetan Kajetanowicz (Škoda Fabia Rally2 evo), victime d’une crevaison dans l’ES17 et s’emparer de la quatrième place, à 41 »2 du podium.
Communiqué WRC