A l’issue d’une spectaculaire deuxième étape, Thierry Neuville est solidement en tête du Rallye de France.
Après le problème moteur de Kris Meeke et les soucis techniques de Sébastien Ogier, le Belge débutera la dernière journée avec 38’’9 d’avance sur le pilote français.
Thierry Neuville croise néanmoins les doigts. Leader au Monte-Carlo et en Suède, il était parti à la faute lors des deux premières manches du calendrier.
Ce samedi, sa Hyundai i20 Coupé remportait trois des quatre spéciales en Corse pour prendre l’avantage sur Kris Meeke et Sébastien Ogier à mi-journée.
Alors qu’il disposait d’une marge de 16’’, Kris Meeke voyait de la fumée s’échapper du moteur de sa Citroën C3 au terme de la première boucle. En parallèle, Sébastien Ogier recherchait de bonnes sensations au volant de sa Ford Fiesta. Thierry Neuville en profitait pour s’installer en tête avec 10’’ d’avance.
Regonflé à bloc grâce à de nouveaux réglages transformant le comportement de sa voiture, Sébastien Ogier rattrapait une grande partie de son retard en début d’après-midi. Las, un problème hydraulique le forçait à ralentir la cadence sur la dernière spéciale du jour.
« Nous avons pu signer de bons temps aujourd’hui », déclarait Thierry Neuville. « Nous étions très forts. J’ai énormément attaqué sur la dernière spéciale pour essayer de creuser un peu plus l’écart et Ogier a eu un problème. Demain sera néanmoins une journée difficile. »
Le Champion du Monde en titre n’était toutefois pas surpris. « Sur la fin de l’ES7, la pression hydraulique a chuté », racontait-il. « Je savais qu’il y avait un problème. L’objectif était de finir et de rallier le parc d’assistance. Nous n’avions ni rapport ni différentiel. C’était un peu comme piloter une propulsion ! »
La Hyundai i20 de Dani Sordo se hissait au troisième rang à près d’une minute de la tête. L’Espagnol ne cachait pas sa frustration, persuadé que son pilotage méritait plus que les temps obtenus.
À 11’’7 du podium provisoire, on retrouvait Jari-Matti Latvala, dont le rythme progressait avec de nouveaux réglages de transmission sur sa Toyota Yaris. Tout comme Dani Sordo, le Finlandais prenait le dessus sur Craig Breen, qui avait accompli une spéciale « à l’aveugle », sa liaison radio avec Scott Martin étant coupée.
Esseulé, Hayden Paddon terminait le samedi sixième avec sa Hyundai i20.
Toujours leader en WRC 2, Andreas Mikkelsen était septième, devant Teemu Suninen, Stéphane Sarrazin et Yohan Rossel.
Elfyn Evans abandonnait après avoir planté sa Ford Fiesta dans un fossé. Stéphane Lefebvre partait aussi à la faute en touchant un muret avec sa Citroën C3.
Dimanche, l’ultime étape se composera de deux spéciales avant l’arrivée à Porto-Vecchio.
La journée sera pourtant loin d’être une sinécure puisque les concurrents débuteront avec la plus longue spéciale du week-end : 53,78 km avant de disputer la Power Stage et ses points bonus attribués au top cinq.
Video : Red Bull Media
pht. Red Bull Media, Citroën Racing