21 novembre 2024

WRC : Rovanperä se rapproche de la victoire au Safari, samedi (Video)

Le Finlandais Kalle Rovanperä a porté son avance à plus d’une demi-minute samedi après-midi alors que les conditions météorologiques ont pimenté l’avant-dernière étape du Safari Rally Kenya.

#69, Kalle Rovanperä, Toyota, P1. pht. Jaanus Ree/Red Bull

Lors d’un samedi ayant mis à mal de nombreux pilotes du Championnat du Monde FIA des Rallyes, Kalle Rovanperä surmontait sa fatigue pour augmenter son avantage et emmener un quadruplé provisoire de Toyota GR Yaris Rally1.

Leader du championnat, le Finlandais avait pris les rênes de la sixième manche du calendrier vendredi soir après la crevaison et l’arrêt de son équipier Sébastien Ogier. Le jeune espoir contrôlait ensuite son rythme dans la matinée tout en gardant un œil attentif sur ses poursuivants.

#33, Elfyn Evans a souffert de la visibilité réduite dans l’après-midi, P2.

La boucle de l’après-midi s’avérait toutefois très différente. Les averses dans les deux dernières spéciales semaient le chaos sur des routes sèches et poussiéreuses se transformant en bains de boue offrant des niveaux d’adhérence comparables à la glace.

#18, Katsuta, Toyota, P3. pht. Jaanus Ree/Red Bull

Dans ces conditions extrêmes, Kalle Rovanperä brillait malgré des symptômes de fatigue et devançait l’ensemble du plateau pour 11 »2 dans la répétition d’Elmenteita avant d’ajouter 13 »2 supplémentaires dans le test final de Sleeping Warrior.

#1, Sébastien Ogier, Toyota, P4. pht. Jaanus Ree/Red Bull

Fort de cette performance, le pilote âgé de vingt-et-un an abordera la dernière étape avec 40 »3 d’avance.

« C’était tout un défi de rester sur la route aujourd’hui », déclarait Kalle Rovanperä. « Il n’y avait aucune adhérence dans la boue et il y avait parfois tellement d’eau qu’il était difficile de passer. J’ai tout de suite réalisé que c’était glissant et j’ai essayé d’être un peu plus intelligent aux endroits où je voyais les traces des autres pilotes dévier. Fondamentalement, j’ai juste essayé d’éviter les soucis. Je ne me sens pas trop bien aujourd’hui. Ce n’est pas mon estomac, mais je me sens assez fatigué. J’espère que cela ira mieux demain. »

Victime d’une crevaison dans l’ES10, Elfyn Evans se faisait également une belle chaleur près d’un arbre dans la dernière spéciale. Le Gallois attribuait l’incident à un manque de visibilité, le moteur de son lave-glace ayant cédé, mais il préservait 35 »3 d’avance sur Takamoto Katsuta. Auteur d’un début de journée prudent l’ayant vu concéder la deuxième place dès la première spéciale du jour, le Japonais devait également composer avec deux pneus dégonflés. Ses efforts lui permettaient cependant de rester bien placé pour s’offrir un deuxième podium consécutif au Kenya.

Le retour de Takamoto Katsuta sur le podium provisoire était rendu possible par l’abandon de Thierry Neuville (Hyundai i20 N Rally1) dans l’ES13. Le Belge avait signé deux scratches en début de journée avant de perdre du temps lorsque son moteur tardait à redémarrer après un calage. Sa journée s’achevait néanmoins à peine un kilomètre plus loin contre un arbre. Cet abandon s’ajoutait à une longue liste de soucis pour l’équipe Hyundai Motorsport, qui avait perdu Ott Tänak en raison d’une casse d’arbre de transmission plus tôt dans la journée.

#11, Thierry Neuville, Hyundai, P5. pht. Jaanus Ree/Red Bull Thierry Neuville a été écarté de la lutte pour le podium dans la dernière spéciale du jour

Le Safari Rally Kenya s’avérant redoutable pour les corps et les machines, Thierry Neuville abordera l’étape décisive au cinquième rang malgré une pénalité de dix minutes pour ne pas avoir terminé la dernière spéciale du samedi.

En parallèle, Sébastien Ogier (Toyota GR Yaris Rally1) profitait des péripéties de ses rivaux pour revenir au quatrième rang à 1’22 »7 du podium. Oliver Solberg (Hyundai i20 N Rally1) complétait le top six malgré une minute et demie de pénalités après avoir effectué des réparations sur sa suspension en bord de route. Le Suédois voyait ainsi son déficit sur les leaders s’élever à plus de douze minutes.

Craig Breen a dû composer avec un problème de suspension

Craig Breen (M-Sport Ford Puma Rally1) devait composer avec un problème sur sa suspension à l’arrière, mais l’Irlandais restait le représentant le mieux classé de son équipe, décimée par les abandons de Gus Greensmith, arrêté après des dégâts consécutifs à son tonneau, et d’Adrien Fourmaux, trahi par sa suspension.

Au volant de son Puma privé, Jourdan Serderidis terminait l’étape au huitième rang, suivi par le leader du WRC2, Kajetan Kajetanowicz (Škoda Fabia Rally2). Reparti après son abandon vendredi, Sébastien Loeb (M-Sport Ford Puma Rally1) se hissait en dixième position malgré la casse d’un bras de direction.

Dimanche, l’étape décisive se composera de trois spéciales parcourues à deux reprises au sud du lac Naivasha. Oserian (17,93 km) et Hell’s Gate (10,53 km) encadrent Narasha (13,30 km), un test inédit s’élevant du sol aride de la vallée du Grand Rift pour traverser les pâturages historiques des Massaïs.

La répétition de Hell’s Gate et son final dans les paysages époustouflants de Fishers Tower accueillera la Wolf Power Stage mettant des points bonus en jeu pour les équipages et constructeurs les plus rapides. Les survivants retourneront ensuite à Naivasha pour la cérémonie du podium dans l’après-midi.

Résultas du samedi ici

 

WRC2

Kajetanowicz fait le trou

Le Polonais Kajetan Kajetanowicz a remporté les six spéciales de la deuxième étape du Safari Rally Kenya pour se construire une avance supérieure à vingt minutes dans la catégorie WRC2.

Kajetan Kajetanowicz (Škoda Fabia Rally2) était sans rival ce samedi sur les pistes boueuses et rocailleuses autour du lac Elmenteita et le Polonais s’offrait même le luxe de contrôler son rythme au fil des malheurs de ses adversaires.

#20, Kajetan Kajetanowicz, Škoda Fabia Rally2, P1. pht. Jaanus Ree/Red Bull

Le triple Champion d’Europe des Rallyes avait commencé la journée avec 1’13 »5 d’avance, mais cet avantage gonflait dès la pénalité d’une minute et vingt secondes infligée à Sean Johnston (Citroën C3 Rally2) pour son départ en retard du parc d’assistance.

Fort de trois scratches dans la boucle matinale, Kajetan Kajetanowicz reléguait alors son plus proche poursuivant, malade qui plus est, à près de six minutes.

Avec trois autres meilleurs temps dans l’après-midi, Kajetan Kajetanowicz bouclait son grand chelem sur l’étape dans des conditions encore plus difficiles en raison des averses transformant la surface sablonneuse en un véritable bain de boue. Le Polonais se hissait même au neuvième rang du classement général provisoire de l’épreuve avant la dernière étape.

« De nombreux pièges et des problèmes inattendus guettent à chaque virage », souriait-il. « Nous avons réussi à éviter les soucis, mais nous devons rester prudents jusqu’à la fin. Le plus grand défi est probablement le rallye lui-même ! »

La tâche de Kajetan Kajetanowicz était toutefois facilitée par l’abandon de Sean Johnston avant la dernière spéciale du jour. Des problèmes de freins pour la deuxième journée de suite avaient ralenti le pilote américain, qui choisissait finalement d’offrir plus de temps à ses mécaniciens pour travailler sur d’autres problèmes liés au moteur avant dimanche.

#22, Sean Johnston, Citroën, P2. pht. Jaanus Ree/Red Bull

Sean Johnston restait ainsi deuxième malgré sa pénalité de dix minutes. Malgré cette dernière, il comptait plus de cinq minutes d’avance sur Amaanraj Singh Rai (Skoda Fabia Rally2), remonté du sixième au troisième rang après une prestation solide.

Amaanraj Singh Rai est remonté au troisième rang samedi

Le Zimbabwéen Leroy Gomes (Ford Fiesta Rally2) comptait près de dix minutes de retard de plus après avoir vu sa voiture s’arrêter et refuser de redémarrer après avoir franchi un gué.

Aakif Varani (Skoda Fabia Rally2) complétait le top cinq malgré la casse d’un arbre de transmission dans la dernière spéciale matinale mettant un terme prématuré à sa journée. Karan Patel était le dernier survivant après avoir perdu près d’une heure pour réparer un bras de direction cassé.

WRC3

Wahome à l’aube de la gloire

La Kenyane Maxine Wahome n’est plus qu’à six spéciales d’une première victoire en WRC3 et dispose d’un avantage de près d’un quart d’heure avant la dernière étape du Safari Rally Kenya.

Après un abandon tardif vendredi soir lui ayant valu une pénalité de dix minutes, Maxine Wahome ne tardait pas à reprendre les commandes à Mcrae Kimathi samedi matin malgré ses propres soucis.

La Kenyane Maxine Wahome, #30, P1. pht. Jaanus Ree/Red Bull

La Kenyane se faisait une belle chaleur d’entrée de jeu dans Soysambu lorsqu’un problème informatique dans sa Ford Fiesta Rally4 lui faisait perdre six minutes. Cependant, Mcrae Kimathi percutait une pierre sur la trajectoire au quinzième kilomètre de la même spéciale. L’habitué du FIA Junior WRC subissait alors d’importants dommages sur ses suspensions à l’avant et à l’arrière de sa voiture et devait mettre brusquement fin à sa journée.

Hamza Anwar est deuxième avant l’étape décisive

Le retrait de Mcrae Kimathi permettait à Maxine Wahome d’hériter d’une avance de près de vingt minutes sur Hamza Anwar et la leader évitait ensuite de prendre des risques superflus pour venir à bout des cinq tests restants.

Dans le même temps, Jeremy Wahome se repositionnait au troisième rang à 29’19 »0 de sa sœur. Mcrae Kimathi repartira dimanche en occupant la quatrième place.

Communiqué WRC

Crédits photos – WRC, Red Bull