22 novembre 2024

WRC, Rovanperä fait mordre la poussière samedi à ses rivaux en Estonie

Le Finlandais Kalle Rovanperä a fait un grand pas vers sa troisième victoire consécutive au Rallye d’Estonie grâce à une superbe prestation ce samedi dans le pays balte.

Devenu le plus jeune vainqueur de l’histoire du WRC sur les routes de terre ultra-rapides de l’Estonie il y a deux ans, Kalle Rovanperä (Toyota GR Yaris Rally1) signait huit scratches consécutifs pour démoraliser son rival et premier leader, Thierry Neuville (Hyundai i20 N Rally1).

Le tenant du titre avait pris l’ascendant sur le Belge vendredi en début d’après-midi et entamait l’étape de samedi avec un avantage de trois secondes. Inspiré par la trajectoire plus propre offerte par sa position de départ plus avantageuse aujourd’hui, le pilote âgé de vingt-deux ans se montrait tout simplement intouchable.

#69, Kalle Rovanperä, Toyota, P1. pht. Jaanus Ree

Le Finlandais se montrait plus rapide que Thierry Neuville dans chaque spéciale pour porter son avance à 34 »9. Ses attaques étaient également aidées par la crevaison lente de son poursuivant dans Otepää 2. Plus que jamais, Kalle Rovanperä semble en mesure d’accroître son avance en tête du Championnat du Monde FIA des Rallyes, sauf souci majeur lors de l’ultime journée du huitième rendez-vous du calendrier.

« Les sensations sont évidemment bonnes », souriait le leader. « J’ai vraiment pris du plaisir, notamment dans l’après-midi. C’était vraiment sympa, la voiture fonctionne bien et ce sont mes spéciales préférées de tout le calendrier. Alors pourquoi ne pas en profiter à toute vitesse ? Beaucoup de fans sont présents aussi, donc c’est vraiment cool. »

Thierry Neuville a concédé du terrain après des soucis avec ses pneumatiques

De son côté, Thierry Neuville admettait avoir été trop hésitant dans les deux premières spéciales de la journée. Malgré cela, il signait le deuxième meilleur temps à cinq reprises tout en concédant qu’il était presque impossible de rattraper Kalle Rovanperä dans les quatre derniers tests prévus dimanche.

« Il en manque juste un petit peu pour suivre le rythme de Kalle », déclarait-il. « Sans la crevaison, je pense que cela aurait été une journée parfaite. »

Esapekka Lappi (Hyundai i20 N Rally1) complétait le podium, 10 »5 derrière son équipier. Le Finlandais était au cœur d’une bataille passionnante l’opposant à Elfyn Evans (Toyota GR Yaris Rally1), revenu à 7/10e avant de glisser à 7 »3 de son rival durant l’après-midi.

Teemu Suninen (Hyundai i20 N Rally1) poursuivait ses beaux débuts dans sa nouvelle monture. Esseulé au cinquième rang, il accusait un déficit de 48 »8 sur Elfyn Evans tout en comptant 44 »0 d’avance sur Pierre-Louis Loubet (M-Sport Ford Puma Rally1), pénalisé de cinq secondes pour une infraction à la règlementation de la stratégie hybride vendredi.

Esapekka Lappi résiste à Elfyn Evans dans la bataille pour la troisième place

Septième, Takamoto Katsuta (Toyota GR Yaris Rally1) revenait à 7 »0 de Pierre-Louis Loubet malgré une petite frayeur lorsque sa voiture refusait de redémarrer après la ligne d’arrivée de Kanepi 1. Malgré sa pénalité de cinq minutes, Ott Tänak (M-Sport Ford Puma Rally1) grimpait pour sa part au huitième rang sur ses terres.

En parallèle, Andreas Mikkelsen (Škoda Fabia RS Rally2) réalisait une bonne opération pour se rapprocher de sa deuxième victoire de la saison en WRC2. Le Norvégien est actuellement neuvième de l’épreuve devant Sami Pajari (Škoda Fabia RS Rally2).

Dimanche, la dernière étape du rallye sera également la plus courte avec 61,08 km d’action. Deux boucles identiques de deux spéciales sont au programme avant la cérémonie du podium à Tartu. Le test final de Kambja accueillera la Wolf Power Stage mettant des points bonus en jeu pour les équipages les plus rapides.

Classements ici

WRC2

Mikkelsen maîtrise les débats

Le Norvégien Andreas Mikkelsen est bien parti pour signer sa deuxième victoire de l’année en WRC2 après une prestation magistrale ce samedi en tête du Rallye d’Estonie.

Andreas Mikkelsen, P1

Andreas Mikkelsen (Škoda Fabia RS Rally2) avait hérité de la première place après l’abandon d’Oliver Solberg (Škoda Fabia RS Rally2) vendredi. Une fois en tête, le Norvégien réalisait une prestation parfaite dans la gestion de son avance pour maintenir Sami Pajari (Škoda Fabia RS Rally2) à distance.

Toujours présent sur le podium lors de ses deux départs jusqu’ici cette saison, Andreas Mikkelsen ne remportait pas la moindre spéciale, mais son rythme était assez élevé pour compter un avantage relativement confortable de 15 »8 sur Sami Pajari avant les quatre dernières spéciales de dimanche.

Sami Pajari, P2

« Cela devrait suffire s’il ne se passe rien », confiait le leader. « Nous devons juste rouler avec un bon rythme demain pour nous permettre de garder le contrôle et d’évaluer nos options pour la Power Stage. Nous commencerons par une bonne attaque demain et nous verrons comment les choses ont évolué. »

Réguliers tout au long de la journée, Emil Lindholm et sa copilote Reeta Hämälainen restaient troisièmes de la catégorie pour leurs débuts avec la Hyundai i20 N Rally2. S’il accuse 52 »6 de retard sur Sami Pajari, le duo compte également un tampon de 43 »9 sur Marco Bulacia.

Parti en tonneau lors du shakedown jeudi, Marco Bulacia avait commencé la journée au sixième rang avant de prendre l’avantage sur Robert Virves (M-Sport Ford Fiesta Rally2) dans l’ES13. Le Bolivien se hissait ensuite à la quatrième place dans la spéciale suivante après l’erreur de Georg Linnamäe (Hyundai i20 N Rally2) et bouclait la journée avec 11 »9 de marge sur Robert Virves. Miko Marczyk (Škoda Fabia RS Rally2) suit en sixième position.

Emil Lindholm, P3

Dans le même temps, Alexander Villanueva (Škoda Fabia RS Rally2) ravissait les commandes de la WRC Masters Cup à Mauro Miele (Škoda Fabia RS Rally2), parti deux fois en tonneau dans la boucle matinale. L’Italien a pu reprendre sa route, mais il possède désormais plus de cinq minutes de retard sur son rival espagnol.

WRC3

Korhonen conserve les commandes avec prudence

Fort d’une avance de près d’une minute avant l’étape de samedi, le Finlandais Roope Korhonen s’est permis de ne prendre aucun risque pour préserver son avantage en WRC3 au Rallye d’Estonie.

Roope Korhonen, P1

Sur des routes de terre fortement dégradées, Roope Korhonen évitait tout risque superflu au volant de sa Ford Fiesta Rally3. Le Finlandais laissait William Creighton et Benjamin Korhola, son équipier chez Rautio Motorsport, se battre pour les meilleurs temps après leurs abandons de vendredi.

Cette approche prudente s’avérait judicieuse puisque son avantage sur le Français Laurent Pellier augmentait légèrement de 55 »4 à 56 »5 à l’issue de cette deuxième journée complète d’action.

Laurent Pellier, P2

Promu au deuxième rang vendredi après-midi, Laurent Pellier n’était pas inquiété puisque son plus proche poursuivant, le Finlandais Toni Herranen retrouvait le parc d’assistance avec 1’02 »8 de retard.

JUNIOR WRC

La bagarre s’intensifie samedi

La course à la victoire dans la quatrième manche du FIA Junior WRC se jouera jusqu’au bout avec 6 »4 seulement d’écart entre Grégoire Munster et Laurent Pellier à quatre spéciale de l’arrivée.

Grégoire Munster, P1

Le Luxembourgeois Grégoire Munster, qui jongle cette année entre des apparitions avec des Rally2 et Rally3, avait pris les commandes vendredi dans l’ES5 et parvenait à conserver la tête tout au long du samedi malgré la pression croissante de Laurent Pellier.

Le Français réduisait son déficit à 2 »2 avant les deux dernières spéciales, mais Grégoire Munster répliquait en signant son premier scratch du jour pour repousser son poursuivant à 5 »6. Il récidivait ensuite dans Tartu vald, le test empruntant les routes situées autour du parc d’assistance.

Esseulé au troisième rang, le Paraguayen Diego Dominguez pointait à plus de deux minutes des leaders tout en conservant un avantage conséquent sur Roberto Blach.

Malgré son abandon vendredi en raison d’un bras de direction endommagé, le leader du championnat William Creighton se montrait toujours motivé en repartant samedi. L’Irlandais attrapait les points en jeu pour chaque meilleur temps comme des Pokémons en se montrant le plus rapide sur six des neuf spéciales du samedi pour porter son total de scratches sur le week-end à huit avant les quatre derniers tests prévus dimanche.

Communiqué WRC

Crédits photos, WRC, Red Bull