La nouvelle année est donc arrivée. Pour les passionnés de Rallye, cela signifie surtout qu’une nouvelle ère du WRC est sur le point de débuter et que nous ne sommes plus qu’à quelques jours des premières spéciales du Rallye du Monté Carlo.
Après des semaines de teasing et d’attente, d’essais secrets, de décorations « camouflage » et de photos volées, la nouvelle génération de World Rally Cars est sur le point de faire ses débuts en compétition. Plus larges, plus impressionnantes et plus puissantes que jamais, les voitures s’élanceront le jeudi 19 janvier, avec le coup d’envoi d’une saison de treize manches au Rallye Monte-Carlo.
Et ce n’est pas tout ! En plus de ces fabuleuses machines, il y a également du mouvement en ce qui concerne les pilotes.
Sébastien Ogier au volant d’une Ford Fiesta ? Impensable il y a encore quelques semaines. Mais c’est bien une situation qui deviendra bientôt réalité. Du côté des équipes, Toyota et Citroën sont de retour en force pour donner la réplique à Hyundai et M-Sport.
Il faudra aussi s’habituer aux nouveautés de la réglementation, avec des équipes de trois voitures, une modification des ordres de départ et une Power Stage à l’enjeu décuplé.
Pour vous accompagner dans votre préparation, nous allons publier ces prochains jours une série de guides présentant la saison à venir. Les voitures, le réglement, les équipes et les championnats annexes : nous vous expliquerons tout ce qu’il faut savoir !
Et pour commencer…
L’heure de vérité pour les World Rally Cars 2017
Introduction
Plus légères, plus larges et plus spectaculaires que les modèles précédents, les WRC de la génération 2017 ont été construites en fonction d’une réglementation plus permissive en matière d’aérodynamique, d’une puissance moteur supérieure et d’une transmission réintégrant un différentiel central piloté. Après de longues séances d’essais en 2016, les nouvelles voitures de Citroën, Hyundai, M-Sport et Toyota feront leurs débuts au Rallye Monte-Carlo. Voici ce qui les singularise :
Châssis
Par rapport à leurs devancières, les nouvelles voitures sont plus légères de 10 kg et plus larges de 55 mm. Elles sont aussi 100% plus agressives grâce à leurs nouveaux appendices aérodynamiques ! À l’avant, la lame peut être avancée de 60 mm, tandis que le diffuseur arrière peut dépasser de 30 mm. Les ailes sont plus larges pour s’adapter aux voies étendues et l’énorme aileron dépasse du toit de 50 mm pour apporter plus d’appui à l’arrière. Autour de la carrosserie, des ouvertures permettent de refroidir les freins et le moteur.
Ces voitures intègrent également un nombre inédit de dispositifs liés à la sécurité. L’épaisseur de la mousse haute densité entourant l’équipage est portée de 200 à 240 mm, tandis que les sièges sont repositionnés pour intégrer de nouvelles protections de tête. Les panneaux de portière renforcés et des améliorations au niveau de l’arceau jouent également leur rôle dans la protection de l’équipage.
Sous le capot
Schématiquement, le quatre cylindres 1.6 turbo est conservé. Mais l’augmentation du diamètre de la bride d’air – qui passe de 33 à 36 mm – fait grimper la puissance de 310 à 380 ch. La pression de turbo reste limitée à 2,5 bars et le couple n’évolue pas : il reste autour de 430 Nm. La boite de vitesses séquentielle à six rapports évolue pour faire passer la puissance. La commande hydraulique s’effectue à l’aide d’une palette au volant. Les différentiels avant et arrière sont passifs, mais la transmission revient à un différentiel central actif – une première depuis 2010 – pour que le comportement s’adapte aux différentes conditions.
Et au volant ?
La parole à Kris Meeke, pilote Citroën : « C’est une énorme marche par rapport à 2016. Quand on attaque, la bête se comporte différemment. Il faut être à l’affût à chaque seconde pour parvenir à la dompter ! »
pht.: Red Bull, Citroën, Toyota, Hyundai