Nico Rosberg a décroché le premier titre mondial de sa carrière en F1. L’Allemand, qui devait se contenter d’un podium, a terminé à la deuxième place du Grand Prix d’Abou Dhabi.
Rosberg est sacré champion du Monde 34 ans après son père Keke. Seul un duo père-fils avait réussi cet exploit : Graham Hill (1962 et 1968) et Damon Hill (1996).
Lewis Hamilton, dominateur tout au long du week-end, a lui gagné son 10e Grand Prix de la saison. Le Britannique, parti de la pole, a dominé toute la course à l’exception des arrêts aux stands. Sebastian Vettel (Ferrari) est monté sur la 3e du podium.
Le pilote Allemand a eu peur jusqu’au bout des 55 tours d’une course où il n’a pris aucun risque, sauf au moment où il a dépassé le jeune Max Verstappen (Red Bull).
En effet à dix tours de l’arrivée, Hamilton, qui ne semble pas être au maximum de son potentiel, devance toujours Rosberg, mais le rythme est plus élevé derrière puisque Verstappen, et surtout Vettel reviennent fort.
Rosberg lance des appels dans sa radio, comprenant que Hamilton, qui ne compte pas respecter les consignes de son équipe, tente de le ralentir pour le mettre sous menace de Verstappen et de Vettel. Mais celui-ci n’a jamais tenté de l’attaquer.
Au moment où Vettel s’empare de la troisième place face à Verstappen, Paddy Lowe, directeur exécutif de Mercedes AMG F1, intime l’ordre à Hamilton de hausser le rythme « pour gagner la course ». Mais le Britannique avoue être à l’aise avec son rythme, et continue de jouer la carte d’un rythme contenu. Une stratégie finalement ingrate.
Rosberg est sacré champion du monde pour la première fois et peut fêter son titre dans une série de donuts. Rosberg rejoint son père Keke, titré en 1982, au palmarès de la F1.
C’est un Nico Rosberg très ému qui s’est présenté en conférence de presse, après la 21e et dernière course du championnat du monde de Formule 1, à Abou Dhabi. Le pilote Mercedes, 33e champion du monde de l’histoire de la F1, a évoqué une course pleine de tensions, lors de laquelle il a tout fait pour rester dans le sillage de son coéquipier Lewis Hamilton sans laisser d’autres concurrents s’intercaler. « Les sentiments, dans cette bataille avec Max (Verstappen, qui s’était à un moment glissé entre les deux Mercedes, NDLR), c’était… irréel, vraiment irréel. J’espère ne pas devoir revivre une telle expérience bientôt. C’était la même chose à la fin de la course, avec la pression que je sentais de derrière et Lewis qui roulait lentement devant », a expliqué Rosberg. « Je n’aurais pas aimé être dans ses souliers », a quant à lui rigolé Sebastian Vettel.