20 avril 2024

La F1 enfin de retour, après, près de 7 mois d’interruption !

Trois mois et demi après l’annulation du Grand Prix d’Australie, la saison de Formule 1 va enfin débuter ce week-end en Autriche.

La Scuderie soutien Alessandro Zanardi. Pht. Scuderia Ferrari Press Office

Entre l’arrivée du Grand Prix d’Abu Dhabi le 1er décembre dernier et le départ du premier Grand Prix de la saison dimanche, 217 jours se seront écoulés… Depuis 1961-1962, jamais une intersaison n’avait été aussi longue dans la discipline.

La F1 a beau fêter ses 70 ans en 2020, elle n’a pas encore tout vu et c’est pour la première fois qu’un GP se dérouleras à huis clos dimanche sur le circuit autrichien de Spielberg.

Mercedes change de couleur. Pht. Steve Etherington

Si cela devrait rester la norme lors des huit courses prévues en Europe jusqu’à septembre, le directeur sportif, Ross Brawn espère le retour des spectateurs hors Europe par la suite, dont le calendrier est toujours en cours de discussions.

D’ici à la fin de saison mi-décembre à Abu Dhabi, le promoteur du championnat espère organiser entre 15 et 18 épreuves, loin du nombre record de 22 initialement programmées.

Spielberg en Autriche sera la théâtre du premier GP 2020. Pht. Andy Hone/LAT Images

Le titre de cette drôle de saison sera-t-il dévalué ? Le Champion du Monde 1998 et 1999 Mika Häkkinen, le paddock assure que non.

« Le gars qui remportera le championnat aura droit à un grand, grand respect, affirme le Finlandais.  Pour être sacré, il faudra « beaucoup de talent, une grande concentration, être en bonne condition physique et s’adapter à différentes situations », poursuit-il.

Quand aux écuries, confrontées à un calendrier plus dense qu’à l’accoutumée, avec pour démarrer deux blocs de trois courses en trois semaines, « n’importe quel problème technique, avec les composants ou les voitures, sera un cauchemar. »

A ce jeu, Mercedes et Lewis Hamilton, semblent favoris. Le constructeur allemand s’est adjugé tous les championnats depuis l’avènement des moteurs hybrides en 2014 et le Britannique de 35 ans en a ajouté cinq à celui conquis en 2008 avec McLaren. Un septième en ferait l’égal du légendaire Schumacher au pinacle des pilotes les plus titrés.

L’écurie allemande dispose d’une nouvelle arme avec le DAS (Dual Axis Steering), dispositif ingénieux permettant aux pilotes de modifier la géométrie des roues avant en poussant ou tirant leur volant, dont le bénéfice ne pourra être évalué qu’en course.

D’ici là, c’est le protocole de lutte contre le nouveau coronavirus qui sera scruté.

Charles Leclerc, Ferrari
Charles Leclerc, Ferrari

La F1, la FIA et les écuries ont élaboré un code de conduite auquel chaque participant doit adhérer.

En plus de l’absence de public, et le nombre réduit de personnes sur site, des contrôles sanitaires réguliers ou encore la séparation en groupes des présents afin de limiter les risques de contagion seront mis en place.

Moins en vue que ses principales rivales lors des essais hivernaux, Ferrari devra faire face à une situation inhabituelle : la Scuderia et Sebastian Vettel savent déjà qu’ils se sépareront en fin d’année.

L’Espagnol Carlos Sainz Jr dispute, lui, une dernière saison chez McLaren avant de rejoindre la Scuderia, de même que l’Australien Daniel Ricciardo chez Renault avant de rejoindre  l’écurie britannique.

Le Thaïlandais Alexander Albon. Pht. Dan Istitene/Getty Images/Red Bull Content Pool

La lutte au milieu de tableau devrait être encore serrée entre au moins McLaren, Renault et Racing Point, dont la monoplace s’inspire largement des Flèches d’Argent victorieuses la saison dernière.

Pour agrémenter le suspens certaines écuries, comme Mercedes ou Renault, annoncent toutefois se rendre en Autriche avec des voitures chargées d’évolutions par rapport à ce qui était prévu pour le faux départ australien.