29 mars 2024

ELMS, Victoire de G-Drive Racing après quatre heures de « luttes toutes catégories » dans le Temple de la Vitesse à Monza

Sur une piste sèche à Monza, les champions European Le Mans Series (ELMS) en titre G-Drive Racing ont renoué avec la victoire. Norman Nato (Aurus 01-Gibson n°26) a reçu le drapeau à damier avec environ 2 »1 secondes d’avance sur l’ORECA 07-Gibson n°28 de Paul-Loup Chatin (IDEC Sport), à l’issue de 4 Heures de Monza particulièrement riches en rebondissements. En course, Job van Uitert a battu le record du tour de la catégorie LMP2 pendant son relais. C’est également la première victoire d’Aurus, pour la troisième course du constructeur russe.

Victoire du G-Drive Racing

Partie du fond de grille après avoir manqué les qualifications pour cause de problèmes techniques, l’écurie Eurointernational a remporté sa première victoire ELMS depuis la course de Monza en 2018. Mikkel Jensen et Jens Petersen ont terminé en tête des LMP3 avec 23 secondes d’avance sur la Ligier n°13 de Nigel Moore et Martin Hippe (Inter Europol Competition).

La Ligier Eurointernational s’impose en LMP3

La Porsche n°77 de Dempsey-Proton Racing s’impose en LMGTE. Riccardo Perra devance les Ferrari de Matteo Cressoni (n°66, JMW Motorsport) et d’Alessandro Pier Guidi (n°51, Luzich Racing).

La Porsche du Dempsey Proton Racing s’impose en LMGTE

Quatre heures de bagarre

La course s’élance sous la conduite de l’ORECA n°37 d’Alexandre Coigny (Cool Racing), qui emmène les 41 voitures sur la ligne de départ. Mais le Suisse se fait passer dans le virage 1 par l’ORECA n°39 d’Alexandre Cougnaud (Graff), qui a également pris le meilleur sur l’Aurus de G-Drive Racing, deuxième sur la grille de départ.

En LMP3, Colin Noble et sa Norma n°7 (Nielsen Racing) prennent la tête au départ, avec l’autre Norman du poleman Lucas Légeret (n°19, M Racing) blottie dans le sillage de l’Ecossais. Partis du fond de grille, Mikkel Jensen et sa Ligier n°11 (Eurointernational) remontent rapidement dans les LMGTE pour recoller les dernières voitures du plateau LMP3.

Le départ

Dans le premier tour, Christian Ried tire le meilleur parti de sa pole position LMGTE. Sa Porsche n°77 (Dempsey-Proton Racing) devance la Ferrari n°55 de Duncan Cameron (Spirit of Race). Ce dernier est rattrapé puis doublé par la Ferrari n°51 de Fabien Lavergne (Luzich Racing) et la Porsche n°56 d’Egidio Perfetti (Team Project 1).

Mais l’horizon de Cameron s’assombrit lorsqu’il est envoyé en tête-à-queue dans le premier virage par la Ferrari n°66 de JMW Motorsport, avec laquelle il était en bagarre, puis heurté par la Ferrari n°83 de Manuela Gostner (Kessel Racing). La voiture de la pilote italienne n’est que légèrement endommagée, mais contrarie sa bonne marche en course. Le Canadien Wei Lu, pilote de la n°66, écope d’un drive-through (passage obligatoire à vitesse réduite par la voie des stands) pour avoir causé cet incident.

G-Drive Racing

En tête de la course, Coigny perd du terrain et se voit doublé successivement par Roman Rusinov, James Allen (ORECA n°21, DragonSpeed), Pierre Ragues (ORECA n°30, Duqueine Engineering) et Bruno Senna (ORECA n°43, RLR MSport). L’ORECA n°39 de Graff creuse un écart de trois secondes, alors que Rusinov doit résister à la pression d’Allen.

Ried et Lavergne sont à la lutte pour la tête de la catégorie LMGTE. Au 11e passage, la Ferrari prend le meilleur sur la Porsche. Mais cette dernière part en tête-à-queue sur les vibreurs. L’ORECA n°20 d’Anders Fjordbach (High Class Racing), qui suivait la Porsche à cet instant, fait une excursion hors piste pour l’éviter, et le Danois se retrouve dans le bac à gravier à contresens. La Porsche de Team Project 1 double Ried, puis Egidio Perfetti est à l’attaque sur la Ferrari, qu’il passe dans le virage 1 pour prendre la tête de la catégorie.

Ferrari Luzich Racing

En LMP2, l’ORECA n°21 trouve l’ouverture sur l’Aurus de Rusinov et devient la principale rivale de Cougnaud pour la tête de course. Ragues prend lui aussi le meilleur sur Rusinov pour le gain de la troisième place. Une lutte à trois commence alors pour la victoire.

Au 19e tour, Allen dépasse l’ORECA de Graff dans le premier virage et prend la tête, mais Cougnaud bénéficie d’une meilleure trajectoire en sortie et redouble l’Australien avant la première chicane. Puis c’est la première salve d’arrêts pour les concurrents LMP2. L’ORECA de DragonSpeed est la première à regagner son stand, et Henrik Hedman relaie James Allen.

En LMP3, la Norma n°7 de Colin Noble (Nielsen Racing) est en tête avec près de 5 secondes d’avance sur Lucas Légeret, deuxième devant un Jean-Baptiste Lahaye très déterminé (Norma n°17, Ultimate) et Damiano Fioravanti (Norma n°10, Oregon Team). Lahaye emprunte l’échappatoire du virage 1 après 45 minutes de course, rétrogradant en quatrième position. Cette chaude bagarre permet à Noble de porter son avance à près de 12 secondes. Un écart similaire sépare la Porsche n°56 et la Ferrari n°51, respectivement leader et deuxième de la catégorie LMGTE.

La Norma du Realteam Racing LMP3

A l’issue de la première heure de course, une première neutralisation Full Course Yellow est instaurée à la suite d’un tête-à-queue de l’ORECA n°27 de Patrice Lafargue (IDEC Sport), qui doit être sortie du gravier. Cinq minutes plus tard, la course est relancée. Cougnaud mène devant Ragues et Job van Uitert, qui a relayé Rusinov lors de l’arrêt précédent.

Après les premiers ravitaillements, la Norma n°9 de David Droux (Realteam) est en tête. Mikkel Jensen est désormais deuxième devant Colin Noble.

Alors qu’il reste 2h44 de course, l’ORECA n°39 s’arrête au stand, ce qui permet à l’Aurus de G-Drive Racing de prendre la tête avec 27 secondes d’avance sur la Ligier n°32 de Ryan Cullen (United Autosports) et l’ORECA de Paul-Loup Chatin.

La Ligier #24 du Panis-Barthez Compétition

Quinze minutes plus tard, c’est au tour du Safety Car d’entrer en piste, à la suite d’une grosse sortie de route dans les barrières de sécurité du virage 10 pour la Ligier n°8 de Nobuya Yamakana (Nielsen Racing). Le Japonais parvient à s’extraire sans mal de sa voiture, qui doit être grutée en sécurité avant que la course puisse repartir.

Lorsque Van Uitert s’arrête au stand, Jonathan Hirschi prend la tête au volant de l’ORECA n°39. Après la relance, van Uitert reprend son bien et, après deux heures de course, Hirschi rentre au stand, cédant la deuxième place à la Ligier n°32 de Will Owen. Memo Rojas est troisième sur l’ORECA n°28.

Sur la Ligier n°11 d’Eurointernational, Mikkel Jensen a passé le volant à Jens Petersen, qui creuse un écart de 10 secondes en tête de la catégorie LMP3 sur un peloton emmené par les Norma d’Esteban Garcia (n°8, Realtime Racing) et Tony Wells (n°7, Nielsen Racing).

La Ligier, Eurointernational s’impose en LMP3

La neutralisation sous Safety Car bouleverse le plateau LMGTE. Matteo Cairoli et la Porsche n°77 comptent 22 secondes d’avance sur un peloton de chasse de cinq voitures regroupées en une seconde et demie, et emmené par la Ferrari de Wei Lu. Ce dernier est bientôt doublé par Giorgio Roda (Porsche n°56) et Aaron Scott (Ferrari n°55).

La Ferrari n°83 de Michelle Gatting (Kessel Racing) prend à son tour le meilleur sur la n°66. Mais les dégâts occasionnés sur la carrosserie par l’incident du début de course valent à la Danoise de recevoir le drapeau noir et orange qui la contraint à rentrer au stand pour réparation. La Ferrari n°83 perd toutes ses chances de victoire.

Les fans venus nombreux à Monza

Revenue en deuxième position de la catégorie LMP3, la Norma de Tony Wells ralentit soudainement, reprend sa vitesse puis ralentit à nouveau, avant que le Britannique ne rentre au stand. La Norma n°10 d’Oregon Team doit quant à elle effectuer de grosses réparations, après que ses freins aient pris feu dans la voie des stands.

A 1h13 de l’arrivée, un nouveau Full Course Yellow est instauré quand la Ligier n°3 de Mike Guasch, ancien champion LMP3, sort dans le bac à gravier du virage 6. Ce qui permet à l’Aurus n°26 de plonger dans la voie des stands. Job van Uitert passe le volant à Norma Nato, qui reprend la piste en tête de la course.

La Porsche du Tean Project 1

Derrière le pilote français, un duel oppose Alex Brundle (Ligier n°32) à Paul-Loup Chatin pour la deuxième place pendant la dernière heure de course. Chatin prend finalement le meilleur sur le Britannique.

En LMP3, la bataille fait rage entre Tommy Erdos (Ligier n°2), François Heriau (Norma n°17) et Nigel Moore (Norma n°13) pour le podium, alors qu’en tête, Jens Petersen bénéficie d’un avantage confortable de 30 secondes. Moore passe Erdos pour le gain de la troisième place avant de faire une excursion dans le gravier du virage 9 lors d’un accrochage avec la Ferrari n°60, provoquant le dernier Full Course Yellow à 24 minutes de l’arrivée.

Podium LMP1

La course repart 5 minutes plus tard. Les positions des catégories LMP3 et LMGTE sont maintenant quasi figées. En tête, Paul-Loup Chatin revient sur Norman Nato, mais il est trop tard. Ce dernier passe sous le drapeau à damier en vainqueur, signant la première victoire 2019 de l’équipe russe G-Drive Racing.

HighLights des 4h de Monza – Video ELMS

Classements ici

Troisième manche de l’European Le Mans Series 2019, les 4 Heures de Barcelone auront lieu le samedi 20 juillet.