28 mars 2024

ELMS, DragonSpeed remporte les 4 Heures du Castellet

L’ORECA 07-Gibson n°21 de DragonSpeed a remporté la première victoire de l’European Le Mans Series (ELMS) 2019 sur le circuit du Castellet. Ben Hanley a franchi la ligne d’arrivée en vainqueur devant son plus proche rival, Paul-Loup Chatin et son ORECA n°28 (IDEC Sport).

La victoire LMP3 revient à la Norma n°17 d’Ultimate, une première en ELMS pour l’équipe française de Jean-Baptiste Lahaye, François Heriau et Matthieu Lahaye. La Norma devance la Ligier n°11 de Mikkel Jensen et Jens Petersen (Eurointernational).

Norma M 30/ULTIMATE/Mathieu Lahaye / Jean-Baptiste Lahaye / Francois Heriau

La catégorie LMGTE voit la victoire de la Ferrari n°51 de Luzich Racing. A son volant, le Champion du Monde d’Endurance FIA des pilotes GT en titre Alessandro Pier Guidi reçoit le drapeau à damier et impose l’écurie suisse dès sa première course, en compagnie de ses coéquipiers Fabien Lavergne et Nicklas Nielsen.

Ferrari F488 GTE / LUZICH RACING / Alessandro Pier Guidi / Nicklas Nielsen / Fabien Lavergne

A la deuxième place, on retrouve la Ferrari n°83 de Kessel Racing. Michelle Gatting franchit la ligne d’arrivée en offrant dès sa première course un premier podium pour l’équipage 100% féminin qu’elle constitue avec Rahel Frey et Manuela Gostner.

Quatre heures de bagarre « toutes catégories »

Les 4 Heures du Castellet s’élancent sous un beau soleil et un ciel sans nuage, avec un énorme plateau de 41 voitures prêtes à offrir au large public présent un bel après-midi de course. Après avoir manqué les qualifications à la suite d’un souci de boîte de vitesses, l’ORECA n°27 d’IDEC Sport doit s’élancer depuis la voie des stands, où elle est rejointe par la Ligier n°34 d’Inter Europol Competition, au ralenti lors du tour de formation.

Start of the race

Roman Rusinov emmène le peloton dans le premier virage au volant de l’ORECA n°26 de G-Drive Racing avec, tapies sous son aileron arrière, l’ORECA n°28 de Paul Lafargue (IDEC Sport) et l’ORECA n°21 de James Allen (DragonSpeed). Le Russe pointe en tête pendant les neuf premiers tours, avant qu’Allen ne le passe par l’extérieur de l’avant-dernier virage, après avoir doublé Lafargue dans la courbe de Signes trois boucles plus tôt.

En LMP3, la Ligier de Mikkel Jensen remonte de la cinquième à la première place à la fin du premier tour, devant les Norma n°19 de Lucas Légeret (M Racing) et n°17 de Jean-Baptiste Lahaye. Ce dernier perd deux positions au deuxième passage, lorsque David Droux et sa Norma n°9 (Realteam Racing) se lancent à la poursuite des deux premiers.

Au cinquième passage, le top 5 de la catégorie LMP3 se tient en moins de quatre secondes, avant que Jensen ne parvienne à creuser un léger écart sur le peloton à la lutte derrière lui.

Oreca 07 – Gibson / DUQUEINE ENGINEERING / Nicolas Jamin / Pierre Ragues / Richard Bradley

En LMGTE, Fabien Lavergne et sa Ferrari surprennent dans le premier tour la Porsche n°77 de Christian Ried (Dempsey-Proton Racing), partie de la pole position. Le pilote français creuse l’écart sur un peloton de chasse constitué de Ried, Egidio Perfetti (Porsche Team Project 1), la Porsche n°88 de Horst Felbermayr (Proton Competition), la Ferrari n°66 de Wei Lu (JMW Motorsport) et la Ferrari n°83 de Manuela Gostner.

Perfetti double Ried pour le gain de la deuxième place, mais Lavergne compte à ce moment cinq secondes d’avance et creuse encore l’écart. Le Français se fait toutefois une petite frayeur lors d’une touchette avec la Ligier n°32 de United Autosports qui lui prenait un tour. Mais les dégâts sur la carrosserie sont légers, avec notamment le rétroviseur extérieur tombant contre la portière. Ce qui ne semble pas ralentir Lavergne, toujours leader de la catégorie.

En tête de la course, l’ORECA de DragonSpeed est toujours en tête. Au 15e tour, James Allen compte près de 20 secondes d’avance. Partie de la douzième place sur la grille, l’ORECA n°25 (Algarve Pro Racing) pilotée par le champion LMP2 en titre Andrea Pizzitola est revenue en deuxième position, avec une marge de deux secondes sur l’ORECA n°28 de Paul Lafargue (IDEC Sport). Rusinov rétrograde à la cinquième place, derrière l’ORECA n°30 de Pierre Ragues (Duqueine Engineering), en pleine remontée vers la tête de course. Après avoir pris le meilleur sur Lafargue puis sur Pizzitola, le Français est deuxième au 19e passage, mais à 24 secondes d’Allen.

Alors que Jensen est toujours en tête de la catégorie LMP3, David Droux est revenu à moins de deux secondes mais le Danois parvient à contenir les assauts du Suisse.

Henrik Hedman prend le volant de l’ORECA DragonSpeed, mais après les arrêts au stand, l’écart se réduit à trois secondes. Resté au volant de l’ORECA n°30, Ragues finit par doubler le pilote suédois. Relayé sur l’ORECA G-Drive Racing par Job van Uitert, Roman Rusinov indique qu’il perdait de l’adhérence sur les pneus avant lors de son relais, et l’équipe a changé le pneu avant gauche lors de l’arrêt au stand.

Pierre Ragues creuse un écart de 20 secondes sur Paul Lafargue, tandis que Hedman chute en sixième position. Lors de l’arrêt suivant, James Allen relaie le Suédois, après que ce dernier ait bouclé son temps de conduite minimum en course.

Après les premiers arrêts, Mikkel Jensen est toujours leader de la catégorie LMP3, suivi par David Droux, tandis que la Norma n°10 d’Oregon Team est remontée à la troisième place aux mains de Damiano Fioravanti. Droux et Fioravanti sont à la lutte plusieurs tours durant, s’échangeant leurs positions, mais leur bagarre permet également à Jensen de porter son avance à 10 secondes en tête du plateau LMP3.

Mais la course de Fioravanti est contrariée par une manœuvre de l’ORECA n°39 (Graff), qui se rabat devant la Norma pour rentrer au stand : l’Italien part en tête-à-queue, perdant de précieuses secondes. En conséquence de cet incident, la n°39 écope d’une pénalité drive-through pour avoir coupé la ligne blanche de l’entrée des stands. Par la suite, elle doit également changer son capot arrière, les feux arrière ne fonctionnant plus. L’écurie française ne peut ainsi plus prétendre au podium.

A l’approche de la mi-course de ces 4 Heures du Castellet, la Ferrari n°51 compte près d’une minute d’avance sur le reste du plateau LMGTE. La Porsche n°77, la Ferrari n°66, la Ferrari n°83 de Rahel Frey et la Porsche n°80 de Fabio Babini sont toutes candidates au podium. Frey rétrograde en cinquième position après avoir été doublée par Babini, à l’instant même où la Ferrari n°51 se voit enjointe de réparer, lors de son prochain arrêt au stand, les dégâts survenus lors de l’incident du début de course.

Fabien Lavergne passe le volant de la Ferrari n°51 à Nicklas Nielsen, tandis que l’équipe effectue rapidement les réparations nécessaires. Après les arrêts au stand, Rahel Frey remonte en deuxième position, après avoir doublé Christian Ried.

Rahel Frey connaît un petit moment d’angoisse lorsqu’elle touche la Ligier n°8 de Nobuya Yamanaka et part en tête-à-queue. La Ferrari n’est que très légèrement endommagée mais la Suissesse est signalée aux commissaires. Elle ne recevra finalement qu’un drapeau noir et blanc d’avertissement lorsqu’elle s’arrête au stand pour être relayée par Michelle Gatting.

Alors qu’il reste moins d’une heure de course, la bataille pour la victoire LMP2 est tout simplement exceptionnelle. Nicolas Jamin (Duqueine Engineering) est en tête au volant de l’ORECA n°30, mais Ben Hanley et son ORECA DragonSpeed reviennent sur le Français. Jamin doit s’arrêter pour un ravitaillement en carburant, ce qui permet à Hanley de reprendre la tête de la course, avec désormais 47 secondes sur Paul-Loup Chatin (IDEC Sport), suivi par Norman Nato (G-Drive Racing) et Richard Bradley (Duqueine Engineering).

Hanley conserve la tête de la course jusqu’au drapeau à damier, alors que Bradley passe Nato dans les 20 dernières minutes pour le gain de la dernière marche du podium derrière Paul-Loup Chatin, deuxième à 16 secondes de Hanley.

ELMS Parc Ferme #51 Ferrari F488 GTE / LUZICH RACING / Alessandro Pier Guidi / Nicklas Nielsen / Fabien Lavergne #17 Norma M 30 – Nissan / ULTIMATE / Mathieu Lahaye / Jean-Baptiste Lahaye / Francois Heriau #21 Oreca 07 – Gibson / DRAGONSPEED / Henrik Hedman / Ben Hanley / James Allen

Pilotée par le champion en titre de la Michelin Le Mans Cup Jens Petersen, la Ligier n°11 d’Eurointernational est rattrapée par le très rapide Matthieu Lahaye et sa Norma n°17 (Ultimate). L’Allemand ne peut retenir très longtemps l’expérimenté pilote français, qui prend la tête de la catégorie LMP3 pour signer sa première victoire – en même temps que celle de son équipe – en ELMS. Petersen devance quant à lui Nigel Moore et sa Ligier n°13 d’Inter Europol Competition.

Alessandro Pier Guidi boucle un après-midi de course parfait pour Luzich Racing, franchissant au volant de la Ferrari n°51 la ligne d’arrivée avec un tour d’avance sur la Ferrari de Michelle Gatting pour le premier podium ELMS d’un équipage 100 % féminin, avec 12 secondes d’avance sur la Porsche n°77 de Dempsey-Proton Racing.

Prochaine manche European Le Mans Series 2019, les 4 Heures de Monza auront lieu le dimanche 12 mai.

4h du Castellet ici

Pht. ELMS

Video : ELMS