par Le Dakar marque un tournant décisif lors de sa septième étape, caractérisée par des terrains sablonneux.
L’œil dans l’objectif
La province de Riyadh se dévoile alors que les pilotes quittent Al Duwadimi pour entamer une grande boucle s’étendant au sud-ouest de la ville, avec un parcours de plus de 410 kilomètres, légèrement raccourci par rapport à la veille. Les concurrents rencontrent des passages rapides sur des plateaux calcaires, mais la présence de dunes se fait de plus en plus marquée. Les récentes pluies ont rendu le sable plus porteur, créant des traces profondes qui ont permis à Daniel Sanders de poursuivre sa quête vers une cinquième victoire d’étape cette année. Cependant, les pilotes de voitures ont rencontré des difficultés similaires, privés des repères laissés par les motos sur un itinéraire qui leur était destiné. Malgré cela, Lucas Moraes, parti en 27e position, a su tirer son épingle du jeu en réalisant le meilleur temps, sans toutefois destabiliser le duel acharné entre Henk Lategan et Yazeed Al Rajhi, qui se disputent la tête du classement.
L’essentiel
Depuis le début du Dakar, un homme s’impose dans la catégorie motos sans faiblir : Daniel Sanders. Aujourd’hui, il a célébré sa cinquième victoire d’étape, alliant une maîtrise parfaite du guidon à un départ avantageux en 9e position. Ce regroupement en fin de parcours a également profité à Tosha Schareina, qui a terminé 3e de l’étape et se positionne 2e au général.
Adrien Van Beveren, sur la ligne de départ en 2e position, a su défendre son podium avec efficacité, notamment grâce à des bonifications qu’il a habilement saisies. Actuellement, il accuse un retard de 26 minutes et 07 secondes sur Sanders, tandis que le quatrième, Brabec, est à 33 minutes et 19 secondes.
Pour sa part, Lucas Moraes, parti en 27e position, a réalisé une belle performance en signant le meilleur temps de l’étape, apportant un peu de réconfort après ses mésaventures d’hier qui l’avaient écarté de la lutte pour le podium. Sa « Toy » prend une avance sur les Ford Raptor de Mattias Ekstrom et Mitch Guthrie.
Henk Lategan, en retrait aujourd’hui, voit son avance au classement général se réduire à 21 secondes face à Yazeed Al Rajhi. Les écarts sur le podium se resserrent, avec Ekstrom à 10 minutes et 25 secondes. Nasser Al Attiyah, toujours 4e, doit encore combler un retard de 21 minutes et 57 secondes sur Lategan.
Corbin Leaverton, vainqueur du prologue, a traversé des moments difficiles mais a réussi à hisser son Challenger à la première place, avec 24 secondes d’avance sur Yasir Seaidan. Leur duel serré n’a pas perturbé le tandem Cavigliasso-Pertegarini, toujours en tête du classement général avec une demi-heure d’avance sur Gonçalo Guerreiro.
Enfin, Jeremias Gonzales Ferioli, ancien quadeur ayant connu la gloire en Amérique du Sud (2e en 2015, 3e en 2018-19), a remporté sa première spéciale de l’année, devançant de 51 secondes le leader des SSV, Brock Heger. Chez Polaris, Xavier de Soultrait, 2e du général, doit maintenant se méfier de ses arrêts qui pourraient compromettre son avance sur « Chaleco », qui le suit à une vingtaine de minutes.
Du côté des camions, le festival tchèque se poursuit, avec Ales Loprais remportant l’étape sans menacer son compatriote Martin Macik, toujours en tête du général. Nouveau venu dans la catégorie poids lourds, Vaidotas Zala a obtenu son meilleur classement avec une 2e place, à 9 minutes et 34 secondes de Loprais.
La perf’ du jour
Le Raptor marque les esprits avec une performance impressionnante. Après que Toyota et Mini aient réussi à placer deux véhicules sur le podium lors d’une étape, Ford s’ajoute désormais à cette liste. À l’instar du prologue, Mattias Ekstrom, qui a terminé 2e, s’est rapproché d’une victoire historique pour le Raptor sur le Dakar. Son coéquipier Mitch Guthrie, avec une 3e place, signe son meilleur résultat depuis le début de la compétition.
Carlos Sainz, quadruple champion du Dakar, représente les rangs de Ford avec brio. Ekstrom et Guthrie illustrent la force d’un effectif riche en talent et en profondeur. Ils s’annoncent comme de sérieux prétendants pour la suite de la course, pas seulement pour les étapes à venir.
Discret mais redoutable, Ekstrom occupe la 3e place du classement général depuis l’étape 3 et a récemment réduit de moitié son retard sur le leader, Henk Lategan, pour revenir à 10 minutes. De son côté, Guthrie consolide sa 5e position, affirmant ainsi son statut de meilleur représentant parmi les nouveaux venus en Ultimate.
Le coup dur du jour
Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas ! Mason Klein, qui avait déjà montré toute l’étendue de son talent en pilotage et en navigation lors de sa première participation en 2022 avec une 9e place, puis en décrochant une victoire d’étape l’année suivante avant d’abandonner lors de la 13e étape, a vu son aventure prendre un tournant difficile. Depuis qu’il a rejoint le constructeur chinois Kove, qu’il a promis d’accompagner dans son développement, l’Américain espérait que l’édition 2025 serait celle de l’envol.
Parmi les 12 Kove engagées, Klein avait pour mission de mettre en avant sa machine. Cependant, dès la première semaine, ses espoirs de bien figurer au classement général se sont effondrés en raison de problèmes d’embrayage sur sa moto et d’une conjonctivite qui l’a affecté. Malgré sa persévérance, il a dominé l’étape d’hier jusqu’à commettre une erreur de navigation en fin de spéciale, ce qui a privé l’équipe d’un premier scratch.
Aujourd’hui, la route de sa 450 Rally EX s’est interrompue au kilomètre 319. Incapable de réparer son moteur, Mason a tenté de surmonter la situation pendant plusieurs heures avant d’accepter l’évidence et de se faire évacuer par hélicoptère vers le bivouac. Désormais, c’est le Français Neels Theric, actuellement 15e du classement général, qui devient l’ambassadeur numéro 1 de Kove sur le Dakar 2025.
La stat’ du jour : 5
Reçu 5/5 ! Cela fait neuf ans qu’un pilote de moto n’avait pas réalisé l’exploit de remporter cinq spéciales sur le Dakar. Le dernier à avoir accompli cet exploit est Toby Price en 2016, déjà un Australien et déjà au guidon d’une KTM. Aujourd’hui, Daniel Sanders a égalé cette performance à Al Duwadimi, prenant la relève de son compatriote. En effet, depuis le début de la course, « Chucky » a triomphé dans toutes les étapes où il n’était pas en position de départ devant.
À l’époque, Price avait réussi à transformer cet exploit en remportant son premier Dakar. « Chucky » aspire à connaître le même sort, ce qui ferait de lui le deuxième Australien à s’imposer dans cette prestigieuse compétition. Cependant, la prudence est de mise : le précédent de Joan Barreda en 2014, qui avait également remporté cinq spéciales, rappelle que cette belle collection de victoires n’assure pas la victoire finale. Il reste encore 2 627 kilomètres à parcourir pour les motards, dont 1 323 chronométrés.
La réaction du jour
Daniel Sanders : « De belles traces bien visibles »
« Une étape très rapide, technique au début, il y a eu beaucoup de pluies, on avait de belles traces bien visibles devant qui nous permettaient de rectifier les erreurs qu’ils avaient commises. Ma vitesse était bonne, ma concentration était bonne, ma tête aussi, une journée bien meilleurs comparée à celle d’hier. »
Sur un air de classic
Qui se souvient de l’épopée des Citroën 2CV sur le Dakar ? Pas les habitués de la course. De 1979 à 2007, quatorze 2CV ont tenté leur chance, mais aucune n’a jamais atteint le mythique Lac Rose. Cette année, deux de ces emblématiques voitures sont présentes dans le Dakar Classic, dont une datant de 1968. Ce modèle, doyenne des véhicules engagés, a pris le départ ce matin en 68e position sur les 80 véhicules encore en course.
La Citroën de l’équipe 2 Chameaux, pilotée par Floris de Raadt et David Kann, est également la moins puissante du bivouac, avec son moteur d’origine développant seulement 38 chevaux. Qu’est-ce qui pourrait freiner leur aventure d’ici Shubaytah ? Peut-être leurs pneus… L’équipage a fait le pari, sans tests préalables, d’utiliser des pneus neige, qui se révèlent fragiles sur les pistes saoudiennes. Leur stock pourrait s’épuiser rapidement.
Floris et David sont en quête de nouveaux pneus neige en Arabie Saoudite. Comme le dit un proverbe français, « chercher une aiguille dans une botte de foin » semble être la mission qui les attend. Heureusement, Floris, le Néerlandais, est un inventeur d’aiguilles pour l’exploration médicale. Le Dakar Classic, fidèle à sa réputation, regorge d’histoires aussi piquantes qu’inattendues.
World Rally-Raid Championship
W2RC : Seaidan et Akeel à points nommés
Yasir Seaidan et Dania Akeel partagent désormais trois points communs : ils sont Saoudiens, coéquipiers au sein de l’équipe BBR, et tous deux ont rencontré des difficultés lors de cette première manche du championnat. Le vainqueur en SSV 2024 a subi un problème de direction lors de l’étape 1, ce qui l’a contraint à abandonner la spéciale. Hier, Dania a endommagé un triangle et a dû patienter longuement pour recevoir son assistance. Arrivée au bivouac à 6h30 du matin, elle est rapidement passée par son stand avant de repartir en course, sans prendre le temps de dormir.
Après avoir accusé un retard de 4 minutes au départ du bivouac, Dania a décidé de faire demi-tour. Son objectif de finir dans le Top 5 pour obtenir des points d’étape a été compromis par ce faux départ. Stratégiquement, elle a choisi de rentrer pour réviser son Taurus et se reposer, afin d’optimiser ses chances de briller dans les prochaines étapes. Dans ce jeu, Yasir a déjà accumulé 14 points. Après avoir remporté deux victoires avant-hier et hier, le numéro 400 a terminé 2e aujourd’hui. Dania, quant à elle, compte actuellement 7 points et est déterminée à imiter son compatriote. Les Saoudiens du SSV sont désormais prêts à se battre avec ferveur !
