29 mars 2024

Africa Eco Race, E7, une journée riche en émotion

Après l’annulation de la 6ème spéciale hier en raison de l’absence des hélicoptères de l’épreuve bloqués à Dakhla par de mauvaises conditions météo, la course a repris ses droits aujourd’hui sur l’AFRICA ECO RACE 2019. Cette première vraie étape mauritanienne, entre Gare du Nord et Chami, longue de 481 km, s’était parfaitement déroulée jusqu’à l’arrivée des deux premières autos. Hélas, en passant la ligne de chronométrage, les Buggies N° 202 et 211 sont entrés en collision. Si les quatre occupants sont miraculeusement sortis indemnes, les deux buggies OPTIMUS impliqués sont totalement détruits. Surtout, cet accident qui s’est produit à 2 kilomètres du bivouac a fortement ému la caravane de l’AFRICA ECO RACE. Du coup, autant dire que les résultats sportifs du jour ont quelque peu été relégués au second plan et ce, même si cet accident va bouleverser le classement auto-camion.

Etape 7, le tournant du Rallye.

Première victoire de AGAZZI en moto

S’il y en avait bien un qui était heureux à l’arrivée, c’est Simone AGAZZI qui signe sa première victoire d’étape. Auteur d’une navigation parfaite, au guidon de sa HONDA, le motard italien a devancé de 2’21’’ Pal Anders ULLEVALSETER. Un exploit puisque le Norvégien a rapidement rattrapé Alessandro BOTTURI qui ouvrait la piste. Les deux premiers du général ont ensuite roulé ensemble, très vite et c’est justement ce qui permet d’employer le mot exploit. Du coup, AGAZZI repasse devant Martin BENKO arrivé 5ème, derrière Felix JENSEN qui continue d’être d’une régularité à toute épreuve. Devant, BOTTURI est toujours leader du rallye avec 5’15’’ d’avance sur ULLEVALSETER. Autant dire que la fin de cette semaine mauritanienne s’annonce animée entre les deux hommes forts du rallye.

Simone AGAZZI s’impose en moto

Grosse frayeur en auto

Bien que partie avec plus de deux heures de retard ce matin, le temps de laisser se mettre en place les hélicoptères venus directement du Maroc, la spéciale auto s’était particulièrement bien déroulée sur un tracé 100% sable mais sans grande difficulté. Les nombreuses personnes présentes à l’arrivée située presque au bivouac, se réjouissaient déjà de voir arriver le Buggy OPTIMUS jaune de Dominique LAURE et Christophe CRESPO en première position, poursuivi de près par Sergey et Aleksandr KUPRIANOV, également sur OPTIMUS. Surtout, l’image des deux buggies arrivant de l’horizon en pleine course poursuite était magnifique. Malheureusement, c’était sans compter sur une fausse manœuvre, dans la poussière qui a fait entrer en collision les deux buggies. A ce moment précis, les deux véhicules étaient encore à grande vitesse et le choc les a fait partir dans une série de plusieurs tonneaux. Une scène surréaliste qui, heureusement, n’a eu aucune conséquence physique pour les quatre participants, sortis par miracle totalement indemnes de ce spectaculaire accident. En revanche, sur le plan sportif, c’est une véritable catastrophe pour Dominique LAURE et Christophe CRESPO qui avaient virtuellement remporté la spéciale et par le fait accru leur avance au général auto-camion sur Jean-Pierre STRUGO et François BORSOTTO, seulement 5ème à 21’13’’. Hélas, le buggy N°211 étant totalement détruit, Dominique LAURE et Christophe CRESPO ne pourront pas repartir demain. Et, quand bien même, la voiture aurait été réparable, ils auraient écopé d’une pénalité pour ne pas avoir passé le point stop de l’arrivée et auraient, quoi qu’il arrive, perdu la première place au général. Du coup, la victoire du jour revient à l’OPTIMUS de David GERARD et Pascal DELACOUR, devant le TAREK de Patrick MARTIN et Didier BIGOT à 12’29’’. Au Général, Jean-Pierre STRUGO et François BORSOTTO prennent la première place devant Patrick MARTIN et Didier BIGOT, alors que David GERARD et Pascal DELACOUR complètent le podium provisoire.

La victoire du jour revient à l’OPTIMUS de David GERARD et Pascal DELACOUR

JACINTO enfonce le clou chez les camions

Auteur d’un nouveau sans faute aujourd’hui, Elisabete JACINTO, Jose MARQUES et Marco COCHINHO terminent la spéciale en 5ème position du classement auto-camion à 27’59’’. Le MAN portugais devance de 9’30’’ l’IVECO belge de Igor BOUWENS, Tom DE LEUW et Ulrich BOERBOOM, ainsi que Tomas TOMECEK et son TATRA à une vingtaine de minutes. Au général, Elisabete JACINTO est 6ème du classement auto-camion et 1ère des mastodontes du désert, avec plus de deux heures d’avance sur Noël ESSERS, Marc LAUWERS et Johan COONINX, eux même poursuivis de plus en plus près par Igor BOUWENS à seulement 6’14’’.

Elisabete JACINTO, Jose MARQUES et Marco COCHINHO s’imposent en camion.

Demain, l’AFRICA ECO RACE va prendre la direction d’Atar avec une spéciale de 445 kilomètres. Les concurrents vont retrouver les premiers franchissements de dunes vraiment copieux et des paysages comme seule la Mauritanie peut en offrir sur la fin du parcours.

Classement de la 7e étape : Chami / Chami*

Auto / Camion :

  1. David Gerard / Pascal Delacour n°210 (FRA) 04 :26 :40
  2. Patrick Martin / Didier Bigot n°205 (FRA) + 00 :12 :29
  3. Jean-Pierre Strugo / François Borsotto n°203 (FRA) + 00 :14 :08

Moto :

  1. Simone Agazzi n°116 (ITA) 05 :14 :28
  2. Pal Anders Ullevalseter n°100 (NOR) + 00 :02 :21
  3. Alessandro Botturi n°103 (ITA) + 00 :04 :22

Classement général*

Auto / Camion :

  1. Jean-Pierre Strugo / François Borsotto n°203 (FRA) 24 :39 :31
  2. Patrick Martin / Didier Bigot n°205 (FRA) + 01 :13 :09
  3. David Gerard / Pascal Delacour n°210 (FRA) + 01 :24 :24

Moto :

  1. Alessandro Botturi n°103 (ITA) 26 :04 :58
  2. Pal Anders Ullevalseter n°100 (NOR) + 00 :05 :15
  3. Simone Agazzi n°116 (ITA) + 02 :05 :26

Classement étape 7 moto ici

Classement étape 7 Auto/Camion ici

Général Moto ici

Général Auto / Camion ici

Les Highlights étape 7 – Video AER

Présentation, Mercredi 9 janvier 2019 : Etape 8

CHAMI / AMODJAR : 506,85 km

Départ du Bivouac

Spéciale : Chami / Aouelil : 445,12 km

Liaison : Aouelil / Amodjar : 61,73 km

La suite de l’étape marathon commencera par une belle partie de hors-piste suivie de quelques franchissements de cordons de dunes assez sérieux. Les concurrents retrouveront ensuite une alternance de pistes rapides et sablonneuses. Un véritable régal pour le pilotage mais, avec des véhicules ayant parcourus plusieurs centaines de kilomètres sans avoir vu le moindre outil, les pilotes devront en garder sous la pédale pour ménager leurs montures. D’autant plus que le dernier tiers du parcours ne sera pas de tout repos au niveau pilotage et navigation avec quelques cordons de dunes intéressants. Il faudra surtout rester concentré sur le road-book pour ne pas risquer de manquer des waypoints masqués, erreur entrainant des pénalités en temps. Une seconde journée de l’étape marathon baptisée « Les 500 miles » qui pourrait bien laisser des traces dans les classements.

Etape 8
Etape 8

Pht. Rossignol / Cunha : AER