3 décembre 2024

WRC, samedi, Kalle Rovanperä s’empare des commandes, Evans piégé par le brouillard au Chili

La bataille pour la victoire au Rallye du Chili Bio Bío a vu Kalle Rovanperä ravir la tête à son équipier Elfyn Evans dans l’épais brouillard enveloppant les spéciales de samedi après-midi.

Kalle Rovanperä (Toyota GR Yaris Rally1 Hybrid) tirait son épingle du jeu pour se hisser aux commandes d’un classement bouleversé par une météo piégeuse. Le Finlandais âgé de vingt-trois ans abordera ainsi la dernière étape de l’épreuve avec 15’’1 d’avance sur son équipier Elfyn Evans (Toyota GR Yaris Rally1 Hybrid).

Elfyn Evans avait d’abord dominé trois des quatre premières spéciales de la journée pour se forger un avantage de 13’’6, mais celui-ci s’évaporait dans Lota, où un épais brouillard est venu offrir une visibilité proche du néant dans les montagnes.

#69, Kalle Rovanperä/Jonne Halttunen, Toyota, P1. pht. Jaanus Ree

Dernier des pilotes de pointe à s’élancer, le Gallois subissait de plein fouet la détérioration des conditions et devait lever le pied. De son côté, Kalle Rovanperä lui reprenait plus de vingt secondes pour prendre la première place avant d’enfoncer le clou dans le brouillard tout aussi redoutable de María Las Cruces.

Derrière le duo de tête, Ott Tänak (Hyundai i20 N Rally1 Hybrid) complétait le podium provisoire, 18’’5 derrière Elfyn Evans. Ce samedi riche en rebondissements voyait également Sébastien Ogier (Toyota GR Yaris Rally1 Hybrid) connaître un sérieux revers dans sa quête d’un neuvième titre mondial. Après avoir tapé une pierre dans l’ES8, le Français était contraint à l’abandon par la casse d’un boulon du bras de direction.

#33, Elfyn Evans/Scott Martin, Toyota, P2. pht. Jaanus Ree

« Les conditions étaient vraiment compliquées », confiait Kalle Rovanperä. « Un brouillard énorme et des spéciales parmi les plus difficiles de l’année… Je n’ai jamais rien fait de tel. C’est fou. Vous pilotez en essayant tout simplement de rester sur la route. Le défi est immense. »

Toujours en quête d’une première victoire en WRC depuis le Rallye du Japon disputé en novembre 2023, Elfyn Evans ne laissait pas la déception prendre le dessus sur son impuissance : « C’était dingue, je ne voyais pas plus loin que le bout de mon capot. »

Sixième vendredi soir, Thierry Neuville (Hyundai i20 N Rally1 Hybrid) remontait au quatrième rang, à 43’’7 du leader. Même s’il ne devrait plus obtenir son premier titre ce week-end, le Belge reste bien placé pour être couronné dès le mois prochain au Rallye d’Europe centrale, sauf revers majeur.

#8, Ott Tänak/Martin Järveoja, Hyundai, P3. pht. Jaanus Ree

Adrien Fourmaux (M-Sport Ford Puma Rally1 Hybrid) progressait également dans la hiérarchie pour passer de la huitième à la cinquième place. Malgré une pénalité d’une minute vendredi, le Français prenait l’ascendant sur son équipier Grégoire Munster (M-Sport Ford Puma Rally1 Hybrid) et Sami Pajari (Toyota GR Yaris Rally1 Hybrid).

#16, Adrien Fourmaux/Alexandre Coria, Ford, P5. pht. Jaanus Ree

En parallèle, Esapekka Lappi (Hyundai i20 N Rally1 Hybrid) connaissait une nouvelle journée difficile. Déjà en retrait, le Finlandais était pénalisé de deux minutes pour un pointage anticipé dans l’ES11. Il retrouvait le parc d’assistance au huitième rang, devant les leaders du WRC2 : Nikolay Gryazin (Citroën C3 Rally2) et Gus Greensmith (Skoda Fabia RS Rally2).

Le Rallye du Chili Bio Bío reprendra dimanche matin avec deux spéciales riches en défis, chacune empruntée à deux reprises pour porter le programme de l’étape décisive à 54,8 km d’action.

Les classements ici

WRC2

Solberg voit ses espoirs de titre être freinés en WRC2

Déterminé à s’assurer le titre en WRC2 dès ce week-end au Rallye du Chili Bio Bío, Oliver Solberg a concédé près de deux minutes en crevant ce samedi.

#21, Yohan Rossel/Florian Barral, Citroën, P1 suite à décision des commissaires. pht. WRC

Oliver Solberg (Škoda Fabia RS Rally2) et son copilote Elliott Edmondson étaient arrivés au Chili en sachant qu’une victoire leur permettrait d’être couronnés dès ce week-end en WRC2. Auteur d’une matinée solide, le duo du Toksport WRT prenait le dessus sur les Citroën C3 Rally2 de Nikolay Gryazin et de Yohan Rossel pour leur ravir les commandes.

Un rebondissement avait toutefois lieu dans l’avant-dernière spéciale du jour. Victime d’une crevaison, le Suédois devait s’arrêter pour changer une roue et perdait environ une minute et quarante secondes.

#23, Nikolay Gryazin/Konstantin Aleksandrov, Citroën, P2. pht. Jaanus Ree

Relégué au quatrième rang à une minute du nouveau leader Nikolay Gryazin, Oliver Solberg devra donc se retrousser les manches dimanche. S’il ne parvient pas à reprendre la tête du classement, le titre se jouera probablement au Rallye FORUM8 du Japon, où son rival Sami Pajari devrait effectuer sa dernière apparition de l’année.

#20, Oliver Solberg/Elliott Edmondson, Skoda, P4. pht. WRC

« C’est la première fois que je tentais le tout pour le tout ce week-end », confiait Oliver Solberg après avoir signé le meilleur temps pour 10’’5 dans l’ultime test de la journée. « J’ai tapé toutes les pierres possibles, mais je n’ai rien eu. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé plus tôt, mais j’ai eu une crevaison lente dans la spéciale. Pourquoi maintenant ? 

Au classement général, le Britannique Gus Greensmith (Skoda Fabia RS Rally2) se hissait au deuxième rang, 16’’8 derrière Nikolay Gryazin et 1’’6 devant Yohan Rossel.

Leader du WRC2, Nikolay Gryazin est également bien parti pour conserver ses chances en WRC2 Challenger, une catégorie où il compte plus de deux minutes d’avance sur Kajetan Kajetanowicz (Skoda Fabia RS Rally2). Le Polonais est actuellement cinquième du WRC2 devant Fabrizio Zaldivar (Skoda Fabia RS Rally2), pourtant victime de problèmes moteur tout au long de la journée.

BREAKING – Rossel reprend la tête du WRC2 suite à la décision des commissaires

Yohan Rossel, pilote de la Citroën C3 Rally2, a repris la tête du WRC2 au Rally Chile Bio Bío après avoir obtenu un temps modifié dans l’ES11.

Alors qu’un épais brouillard s’est abattu sur l’avant-dernière étape, la course de Rossel a été interrompue lorsqu’il a été rattrapé par Oliver Solberg, le leader du championnat, après que ce dernier se soit arrêté pour changer une roue de sa Škoda Fabia Rally2 evo.

Lors d’une audience samedi soir à la base du rallye à Concepción, les commissaires ont été satisfaits des preuves disponibles et ont accepté de mettre à jour le temps de Rossel à 17min 02.5sec – 40sec plus rapide que le temps qui lui avait été donné précédemment.

C’est suffisant pour que le Français prenne la tête de la course de nuit, avec 21,6 secondes d’avance sur son coéquipier Nikolay Gryazin et 38,4 secondes sur Gus Greensmith.

Le changement de pneus a eu des conséquences importantes pour le Suédois Solberg, qui est passé de la première à la cinquième place, portant un coup dur à ses espoirs de remporter le championnat WRc2 ce week-end.

WRC3

Dominguez prudent, mais aux portes du titre en WRC3

Diego Dominguez refuse de se laisser rêver à quatre spéciales du titre de Champion du Monde FIA des Rallyes WRC3.

#38, Diego Dominguez/Rogelio Penate, Ford, P1. pht. WRC

Diego Dominguez (Ford Fiesta Rally3) réalisait un sans-faute ce samedi au Rallye du Chili Bio Bío pour porter son avance à 4’42’’4 avant l’étape décisive de dimanche.

Régulièrement inscrit en FIA Junior WRC, le Paraguayen a toutefois connu une situation similaire l’an passé à la même période et se veut naturellement prudent.

« Non, hors de question », répondait-il lorsqu’on lui demandait s’il osait rêver du titre. « C’était la même chose l’année dernière, puis la voiture s’est arrêtée dans l’avant-dernière spéciale… Je dois donc m’empêcher d’y penser et tout simplement essayer d’atteindre la ligne d’arrivée. »

#40, Eduardo Castro/Diego Vellejo, Ford, P2. pht. WRC

Trois concurrents étaient engagés en Rally3 au départ de l’épreuve, mais la bataille se transformait en duel de Ford Fiesta Rally3 après l’abandon de Ghjuvanni Rossi (Renault Clio Rally3) après la première spéciale vendredi.

La lutte entre Diego Dominguez et Eduardo Castro était toutefois écourtée par l’arrêt de ce dernier dans Pelun 1, la deuxième spéciale du jour. Le Péruvien perdait alors quatre minutes pour changer une roue. En parallèle, Ghjuvanni Rossi repartait samedi, tout en accusant plus de quarante minutes de retard sur la tête.

Communiqué WRC