3 décembre 2024

WRC, Elfyn Evans prend la tête au Chili après une décision des commissaires

En lice pour une troisième victoire consécutive au Rallye du Chili Bio Bío, Ott Tänak a terminé la première étape de l’épreuve avec quatre dixièmes de seconde d’avance.

Invaincu en WRC au Chili, Ott Tänak (Hyundai i20 N Rally1 Hybrid) connaissait un vendredi contrasté. En manque de confiance et d’équilibre dans la matinée, il retrouvait le parc d’assistance au cinquième rang après le premier passage dans les trois spéciales sur terre au sud de Concepción.

Ses réglages affinés à mi-journée lui offraient toutefois un nouveau souffle et l’Estonien prenait l’ascendant sur Elfyn Evans (Toyota GR Yaris Rally1 Hybrid) dans Rere, l’avant-dernier secteur chronométré du jour, pour s’emparer des commandes du rallye.

#33, Elfyn Evans, Toyota, P1. pht. Jaanus Ree

Mais c’était sans compter sur la décision des commissaires, Evans reprend la tête !

Eflyn Evans démarrera la deuxième étape du Rallye du Chili Bio Bío en première position, les commissaires ayant actualisé le temps forfaitaire du pilote Toyota Gazoo Racing sur l’ES1 selon celui signé sur le même test dans l’après-midi.

Ott Tänak (Hyundai i20 N Rally1 Hybrid) possédait initialement quatre dixièmes de seconde d’avance en tête de l’épreuve, mais la décision redonne les commandes à Elfyn Evans (Toyota GR Yaris Rally1 Hybrid). Le Gallois partira samedi matin avec un avantage de trois secondes sur son rival.

La décision a été annoncée par une notification du directeur de course vendredi soir après la demande de révision du temps forfaitaire de la spéciale interrompue dans la matinée, formulée par Toyota Gazoo Racing.

#8, Ott Tänak, Hyundai, rétrograde en P2. pht. Jaanus Ree

Après un examen approfondi, Sami Pajari (Toyota GR Yaris Rally1 Hybrid) et Adrien Fourmaux (M-Sport Ford Puma Rally1) ont également vu leurs temps être actualisés, sans incidence sur le classement général provisoire.

Malgré ce bel après-midi, Sébastien Ogier (Toyota GR Yaris Rally1 Hybrid) se montrait encore plus véloce. Le Français signait trois meilleurs temps et compterait près de trente secondes d’avance s’il n’avait pas heurté un talus avant de changer une roue dans l’ES3.

#17, Sébastien Ogier, Toyota P9. pht. Jaanus Ree

Ott Tänak était toutefois encouragé par sa dynamique le mettant en position de réduire l’écart sur son équipier Thierry Neuville (Hyundai i20 N Rally1 Hybrid), en tête du championnat et sixième ce vendredi soir.

Contrairement aux épreuves précédentes, Elfyn Evans (Toyota GR Yaris Rally1 Hybrid) prenait un départ agressif au Chili. Le Gallois manquait toutefois de confiance dans l’après-midi : « En toute honnêteté, je suis un peu perdu avec mes sensations. Cela ne me semble pas naturel pour le moment. »

Double champion du monde des rallyes en titre, Kalle Rovanperä (Toyota GR Yaris Rally1 Hybrid) complétait le trio de tête, 6’’7 derrière son équipier. Le Finlandais exprimait également sa frustration après une petite erreur dans l’ES4.

#69, Kalle Rövanpera, Toyota, P3. pht. Jaanus Ree

« Je ne me sens pas à l’aise sur ces routes », confiait-il. « Quand c’est sec comme cela, ça ne convient pas à mon style de pilotage. Je me bats beaucoup contre la voiture et moi-même. »

De retour sur les terres de ses débuts dans la catégorie reine l’an passé, Grégoire Munster (M-Sport Ford Puma Rally1 Hybrid) signait sa meilleure performance de la saison. Des soucis avec ses pneumatiques dans la dernière spéciale le faisaient toutefois glisser au cinquième rang, 1’’4 seulement derrière Sami Pajari (Toyota GR Yaris Rally1 Hybrid). Le duo n’accusait que 2’’2 de retard sur Kalle Rovanperä.

Les équipiers de Grégoire Munster connaissaient un vendredi plus compliqué. Mārtiņš Sesks (M-Sport Ford Puma Rally1) devait écourter sa journée après avoir percuté un talus et endommagé deux pneus alors qu’il n’avait embarqué qu’une roue de secours pour la matinée. Dans le même temps, Adrien Fourmaux (M-Sport Ford Puma Rally1 Hybrid) chutait de la quatrième à la huitième place après une pénalité d’une minute pour son retard au départ de l’ES5, conséquence de réparations de fortune sur l’alternateur, puis sur une conduite d’eau de sa monture.

#16, Adrien Fourmaux, Ford, P8. pht. Jaanus Ree

Leader du championnat et premier à s’élancer dans les spéciales glissantes, Thierry Neuville pointait au sixième rang, à plus d’une demi-minute de la tête. Le Belge comptait néanmoins 5’’8 d’avance sur Esapekka Lappi (Hyundai i20 N Rally1 Hybrid).

« Je ne pouvais pas faire grand-chose de plus », admettait-il alors que son équipier qualifiait sa journée de « désastreuse ».

Le top dix était complété par Adrien Fourmaux, Sébastien Ogier et Nikolay Gryazin (Citroën C3 Rally2), leader en WRC2.

L’étape de samedi promet un véritable test d’endurance et de gestion des pneumatiques avec six spéciales totalisant près de 140 km chronométrés au programme.

Les classements ici

WRC2

Gryazin distance Solberg dans le duel au sommet du WRC2 au Chili

Nikolay Gryazin a donné le ton en WRC2 ce vendredi au Rallye du Chili Bio Bío en se construisant un avantage de 10’’2 sur le leader du championnat, Oliver Solberg.

#23, Nicolas Gryazin, Citrën, P1. pht. WRC

Nikolay Gryazin (Citroën C3 Rally2) s’emparait immédiatement des commandes en remportant trois spéciales lors de la première étape disputée en Amérique du Sud. Gus Greensmith (Škoda Fabia RS Rally2) était d’abord son principal rival, mais le Britannique glissait de la deuxième à la quatrième place après une crevaison à l’arrière dans la dernière spéciale.

Oliver Solberg (Škoda Fabia RS Rally2) était alors promu au deuxième rang, le Suédois étant déterminé à attaquer dans l’étape exténuante de 140 km samedi pour passer en tête. Une victoire ce week-end lui permettrait d’être sacré en WRC2, tout comme son copilote Elliott Edmondson.

La journée de Nikolay Gryazin n’était toutefois pas vierge de rebondissements puisqu’il évitait la catastrophe de justesse dans l’ES6, où sa voiture a basculé sur deux roues.

#20, Oliver Solberg, Skoda, P2. pht. WRC

« C’est quelque chose que j’aurais aimé garder sous silence », plaisantait-il. « Je suis sorti un peu large, la voiture a commencé à basculer et j’ai dû faire le balancier. L’important est d’être rentré au parc ce soir. »

Yohan Rossel (Citroën C3 Rally2) complétait le podium provisoire, 1’’3 seulement derrière Oliver Solberg et 2’’5 devant Gus Greensmith. Jan Solans (Toyota GR Yaris Rally2) bouclait l’étape en cinquième position, suivi par Kajetan Kajetanowicz (Škoda Fabia RS Rally2).

#25, Gus Greensmith, Skoda, P4. pht. WRC

 

WRC3

Un vendredi sans faute pour Dominguez, toujours plus près du titre en WRC3

Diego Dominguez a désormais une main sur la couronne des pilotes en WRC3 après la première étape du Rallye du Chili Bio Bío, mais le Paraguayen sait qu’il ne peut pas encore se reposer sur ses lauriers.

#38, Diego Dominguez, Ford, P1. pht. WRC

S’il s’impose au Chili, Diego Dominguez distancera définitivement ses rivaux dans la course au titre, emmenés par Romet Jürgensson. En l’absence de l’Estonien, le pilote âgé de vingt-quatre ans sait plus que quiconque qu’il ne peut pas se reposer sur ses lauriers.

Sur cette même épreuve l’an passé, le Paraguayen n’était qu’à deux spéciales d’une victoire synonyme de sacre en WRC3, mais un problème mécanique avait frappé sa Ford Fiesta Rally3, le contraignant ainsi à un abandon déchirant.

#40, Eduardo Castro, Ford, P2. pht. WRC

De retour cette saison avec la même monture, Diego Dominguez se construisait progressivement une avance de 50’’2 sur Eduardo Castro lors des cinq spéciales du jour, l’ES1 ayant été interrompue par un drapeau rouge pour assurer la sécurité des spectateurs.

Le Français Ghjuvanni Rossi (Renault Clio Rally3) était contraint à l’abandon à l’arrivée de l’ES2, laissant Diego Dominguez et Eduardo Castro se disputer la première place de la catégorie.

Communiqué WRC