3 janvier 2025

24 H du Mans, au bout de la nuit, Ferrari récupère la tête, Toyota perd une voiture

L’ÉDITION DU CENTENAIRE EST LANCÉE !

Sous les ordres du Starter officiel de cette édition 2023 LeBron James – légende vivante de la NBA – les 62 concurrents ont pris le départ pour 24 heures de course. La 91e édition, 4ème manche du FIA WEC, est lancée et il faut maintenant attendre 16 heures ce dimanche 11 juin pour connaître le grand vainqueur !

Avant le début de la procédure de mise en grille des voitures, des modèles emblématiques ayant participé à la course ont réalisé deux tours de parade. Citons notamment une Lorraine-Dietrich B3-6, la toute première Porsche engagée au Mans (une 356 SL Coupé de 1951), la Matra MS670 de 1972, la Rondeau M379 de 1980 ou encore la Mazda 787B et sa mélodie si particulière de 1991. Une évocation sensorielle de la richesse de l’Histoire des 24 Heures du Mans. Puis, la place était laissée à la course après une semaine de célébration.

C’est à 13 h 30 que les concurrents ont commencé la mise en grille sur la ligne de départ. Quelques instants seulement après le passage d’un Rafale de la Marine nationale, grisant pour tous les spectateurs massés aux abords du circuit.

Race Start

Tous les regards se sont ensuite tournés vers le Trophée du Centenaire, réalisé par la Monnaie de Paris et soutenu par Rolex, Partenaire Majeur, présenté à tous sur la grille de départ. Une création unique pour cette édition mythique, que le vainqueur aura le privilège de conserver.

Au milieu des 62 concurrents qui attendaient impatiemment le départ, la grille a vu déambuler de nombreuses personnalités pour profiter de cette atmosphère si particulière du Centenaire (parmi lesquelles Charles Leclerc, Dua Lipa ou encore Tom Brady).

Quelques minutes avant le départ, comme le veut la tradition, la Patrouille de France effectuait un survol de la piste. Un moment fort qui marquait le début du tour de formation. La pression continuait de monter pour les 186 pilotes alors que les minutes défilaient, et c’est Tom Kristensen, Grand Marshal de l’édition, qui emmenait les concurrents pour un ultime tour avant la libération.

Les voitures de toutes les catégories (Hypercar, LMP2 et LMGTE Am), qui roulent avec un carburant 100% renouvelable développé spécifiquement par TotalEnergies, approchaient à vitesse réduite de la ligne de départ. Ultime instant de tension. La plus grande course d’endurance au monde est à nouveau lancée, un siècle après l’édition inaugurale des pionniers Emile Coquille, Georges Durand et Charles Faroux.

Coup d’œil dans le rétro

Pour ce Centenaire, Ferrari s’offre un beau cadeau pour un double anniversaire. En 1963, année de l’instauration des qualifications au temps, Pedro Rodriguez signe la toute première pole position de l’histoire des 24 Heures. En 1973, le Cheval cabré monopolise la première ligne, avec Arturo Merzario/Carlos Pace (pole position) et Jacky Ickx/Brian Redman. Une performance rééditée en 2023 par Antonio Fuoco/Miguel Molina/Nicklas Nielsen (pole position) et Antonio Giovinazzi/James Calado/Alessandro Pier Guidi, pour le retour de l’équipe d’usine Ferrari en catégorie reine après un demi-siècle d’absence.

Départ haletant

À peine la safety car effacée, la Toyota GR010 Hybrid #8 du Toyota Gazoo Racing se porte à hauteur des deux Ferrari 499P de tête, non sans échanger de la peinture avec la Porsche 963 #75 Porsche Penske Motorsport. Sébastien Buemi, au volant de la Toyota #8, est particulièrement véloce ; il prend la tête quelques instants plus tard.

Les concrrents découvrent une piste mouillée au niveau de la chicane Daytona, et celle-ci en piège plus d’un. À la sortie, Jack Aitken et sa Cadillac V-Series.R #311 Action Express Racing touchent frontalement le rail côté gauche de la piste. Le Britannique parvient à ramener sa voiture très endommagée dans son stand.

#311, Cadillac V SeriesR

Dans le même temps, l’Oreca-07 Gibson #32 Inter Europol s’ensable quelques mètres avant. En raison des dégâts sur les rails, une voiture de sécurité est déployée à la fin du premier tour. La Glickenhaus 007 LMH #708 profite de cette occasion pour enfin entrer en piste ; un problème mécanique l’avait empêchée de se placer sur la grille avant le départ. Romain Dumas, l’un de ses pilotes, l’explique : « On a eu un problème de fuite d’huile sur la boîte de vitesses et on a dû changer un joint. On ne peut rien anticiper. »

« ON A EU UN PROBLÈME DE FUITE D’HUILE SUR LA BOÎTE DE VITESSES »

ROMAIN DUMAS

Une demi-heure plus tard, la course est relancée. Entre Mulsanne et Indianapolis, Mike Conway, sur la Toyota #7, s’affranchit lui aussi de la Ferrari 499P #50 : le constructeur japonais place ses deux voitures au sommet du classement. Cependant, l’équipe italienne réplique ; une fantastique bataille oppose les deux Ferrari et la Toyota #7 de Mike Conway, jusqu’à l’arrêt au stand de la 499P #50.

H+4 : PEUGEOT LEADER D’UN DÉBUT DE COURSE DE FOLIE

Le Centenaire des 24 Heures du Mans tient ses promesses. Les concurrents se donnent en spectacle dans une course à rebondissements, où aucune catégorie n’est épargnée par les incidents.

Peugeot 9X8, #94

Cette entame très mouvementée est ponctuée par des sorties de route en Hypercar, mais aussi et surtout des batailles épiques. Si les cinq grands constructeurs ont mené pendant au moins un tour, La Peugeot 9X8 #94 Peugeot TotalEnergies est actuellement devant mais la Porsche 963 #6 Porsche Penske Motorsport reste au contact.

Départ haletant

À peine la safety car effacée, la Toyota GR010 Hybrid #8 du Toyota Gazoo Racing se porte à hauteur des deux Ferrari 499P de tête, non sans échanger de la peinture avec la Porsche 963 #75 Porsche Penske Motorsport. Sébastien Buemi, au volant de la Toyota #8, est particulièrement véloce ; il prend la tête quelques instants plus tard.

Les concurrents découvrent une piste mouillée au niveau de la chicane Daytona, et celle-ci en piège plus d’un. À la sortie, Jack Aitken et sa Cadillac V-Series.R #311 Action Express Racing touchent frontalement le rail côté gauche de la piste. Le Britannique parvient à ramener sa voiture très endommagée dans son stand.

Dans le même temps, l’Oreca-07 Gibson #32 Inter Europol s’ensable quelques mètres avant. En raison des dégâts sur les rails, une voiture de sécurité est déployée à la fin du premier tour. La Glickenhaus 007 LMH #708 profite de cette occasion pour enfin entrer en piste ; un problème mécanique l’avait empêchée de se placer sur la grille avant le départ. Romain Dumas, l’un de ses pilotes, l’explique : « On a eu un problème de fuite d’huile sur la boîte de vitesses et on a dû changer un joint. On ne peut rien anticiper. »

Une demi-heure plus tard, la course est relancée. Entre Mulsanne et Indianapolis, Mike Conway, sur la Toyota #7, s’affranchit lui aussi de la Ferrari 499P #50 : le constructeur japonais place ses deux voitures au sommet du classement. Cependant, l’équipe italienne réplique ; une fantastique bataille oppose les deux Ferrari et la Toyota #7 de Mike Conway.

 

Stratégies différentes mais coups durs partagés

La Ferrari 499P #50 est la première à ravitailler. Ainsi, on remarque différentes stratégies à surveiller ; Ferrari garde une voiture en piste, contre deux pour Porsche Penske Motorsport. Toyota fait rentrer ses deux GR010 Hybrid rapidement, ce qui reflète une approche plus offensive. Cadillac continue de pousser, et la formation Action Express Racing fait même renaître la V-Series.R #311 après une heure et demie d’immobilisation.

Rythmée par les ralentissements, la course n’offre pas de plus de répit aux spectateurs qu’aux coureurs. À l’entrée d’une slow zone, sous la passerelle Dunlop, la Ferrari 488 GTE Evo #21 est impliquée dans un accident avec la Cadillac V-Series.R #3 pilotée par Sébastien Bourdais. Le Français s’exprime sur cet incident :

« IL Y A EU UN ENCHAÎNEMENT DE SLOW ZONES, ET LE PILOTE DERRIÈRE MOI N’A PAS FAIT ATTENTION AU SECOND FREINAGE »

SÉBASTIEN BOURDAIS

Cadillac n’est pas le seul constructeur a subir des dommages ; la Vanwall Vandervell 680 #4 du Floyd Vanwall Racing Team, aperçue à très basse vitesse, est désormais loin dans le classement. La Glickenhaus #709 aussi doit changer son capot suite à un accrochage avec l’Oreca 07-Gibson #43 de DKR Engineering. Fidèle à sa légende, Le Mans est impitoyable.

La pluie pointe le bout de son nez

Les nombreux rebondissements – et bien sûr, un énorme rythme des pilotes – permettent à Hertz Team Jota de revenir dans le match. Alors qu’elle partait dans les dernières positions suite à un pépin en qualifications, la Porsche 963 #38 de l’équipe britannique se dispute les meilleures positions contre Porsche Penske Motorsport. Une magnifique performance dont se réjouit son pilote António Félix da Costa : « La voiture est très en forme, la vitesse est bonne. Mais il faut faire attention, c’est très piégeux. Pour l’instant, on évite de faire des erreurs, mais on peut se battre. »

Comme le souligne le Portugais, la piste est traîtresse. Il fait toujours chaud sur le Circuit des 24 Heures, mais des averses éparses touchent certaines zones, notamment les S Porsche, où les trombes d’eau s’abattent sur les concurrents ! Alors que la direction de course annonce le déploiement d’une safety car, de nombreuses voitures se font piéger, dont la Glickenhaus #709 et la Cadillac #3. Quelles images !

Pour la première fois depuis 2011, Peugeot, avec la 9X8 #94, est en tête alors que la course est toujours sous régime de safety car. Bien sûr, cela ne reflète pas nécessairement le rythme et celui-ci est susceptible de changer sous peu.

Coups de théâtre en série en LMP2 !

La course est encore ralentie par une nouvelle slow zone, causée par la sortie de l’Oreca 07-Gibson #14 du Nielsen Racing, victime d’une sortie de piste impressionnante dans la courbe Dunlop :

Quelques minutes plus tard, les incidents continuent de bousculer la hiérarchie en LMP2. L’Oreca #13 de Tower Motorsports, alors aux mains de Ricky Taylor, subit un gros choc peu après Arnage.

Après quatre heures, l’Oreca #28 JOTA se dispute la tête avec les deux Oreca de l’Alpine Elf Team #35 et #36, qui effectuent ici un bon retour après un début de saison difficile.

Porsche subit la loi de la course en LMGTE Am

Corvette en proie à une avarie mécanique ! Favorite en LMGTE Am après leur Hyperpole d’hier, la C8.R connaît des problèmes d’amortisseurs. Corvette Racing est contraint de rentrer la voiture dans le box, ce qui profite aux Porsche 911 RSR-19 avant qu’elles soient frappées par les mésaventures. On note l’accident de deux modèles de la firme après l’embardée de la #60 Iron Lynx, percutant dans sa dérive la #16 Proton Competition, tandis que la Porsche #77 est victime d’une manœuvre de l’Oreca #22 United Autosports.

Cependant, la firme allemande est toujours en haut du classement, avec trois modèles aux trois premières places, priorité à la Porsche #85 des Iron Dames.

Seule dans la catégorie Innovative Car, la Chevrolet Camaro ZL1 #24 Hendrick Motorsports entame sa course de la meilleure des manières, et tourne même dans ses chronos de qualification. Cependant, l’apparition de la pluie freine le rythme de l’Américaine, engluée dans le peloton du LMGTE Am.

H+8 : PEUGEOT EN TÊTE D’UNE COURSE À REBONDISSEMENTS

Cette édition du Centenaire des 24 Heures du Mans aura été arrosée bien avant les festivités du podium. Les précipitations successives sont une difficulté supplémentaire pour les pilotes. Ferrari croit tirer son épingle du jeu, mais le Lion sort la tête de l’eau.

Après un début de course mouvementé, la direction de course fait rentrer la safety car à 20 h 10, la Peugeot 9X8 #94 en tête. À cette heure, la piste reste très compliquée, alternant des portions parfaitement sèches avec des parties encore humides ou détrempées. D’entrée, Nick Tandy (Porsche 963 #75), avec des pneus visiblement pas dans leur température de fonctionnement, se fait avaler par la Porsche 963 #38 conduite par Yifei Ye. Les deux Ferrari 499P l’imitent et Dane Cameron (Porsche 963 #5) revient au contact.

La Peugeot #94 n’est pas à l’aise non plus et rétrograde en 5e position. Elle procède immédiatement à son 5e arrêt. À l’inverse, Yifei Ye est l’auteur d’un véritable festival (Porsche 963 #38), et parvient à créer un écart de quelques secondes.

Le calvaire Porsche

Plus tard, les Porsche #5 et #6 se retrouvent chacune en sandwich. Au volant de la #5, en 3e position, Dane Cameron est cerné par les deux Ferrari 499P, quand Kevin Estre, aux commandes de la #6, est entouré des Toyota GR010-Hybrid. Le Français ne peut pas lutter plus longtemps quand il est touché par une crevaison à l’arrière droit (20 h 33). De son côté, Dane Cameron sous-vire et cède face à la Ferrari d’Antonio Giovinazzi.

À 20 h 36, la Porsche #38 compte 11’’ d’avance sur la Ferrari #51. Le calvaire de la marque allemande va commencer. La Porsche #5 est d’abord condamnée à un passage sans arrêt par la voie des stands, après avoir été prise à dépasser un autre concurrent alors que la voiture de sécurité était en piste. Déchaîné et impressionnant jusque-là, Yifei Ye perd le contrôle de sa Porsche 963 à haute vitesse. Le contact avec le mur est inévitable et la voiture en ressort meurtrie, sans aileron ni capot moteur, parvenant toutefois à rouler jusqu’à son stand. Une grosse partie de mécanique commence pour l’équipe Jota (Porsche 963 #38).

À toi, à moi

Cette erreur du Chinois profite aux deux Ferrari, qui pointent alors devant les Porsche #5 et #75, la Peugeot #94 occupant la 4e place. Les deux Toyota, 6e et 7e, restent en embuscade. Quand les premiers stoppent pour ravitailler en carburant une poignée de minutes plus tard, les Japonaises sont en 2e et 3e position, derrière la Porsche #75 de Porsche Penske Motorsport. C’est l’heure pour elles de sonner la charge, alors que les conditions météo sont clémentes, à la faveur de ce début de soirée en Sarthe.

À 21 h 12, la Porsche #5, toujours aux mains de Cameron, est au ralenti sur le circuit, en raison d’une crevaison.

Les Italiennes reprennent les devants quand les Japonaises passent par les stands. Et Loïc Duval, sur la Peugeot 9X8 #94 occupe une très belle troisième position.

C’est à chacun son tour, puisque, à la salve de ravitaillements suivante, les Toyota reprennent les premières positions, la Porsche #75 tenant alors la 3e place du classement général.

« J’AI PRIS DES DÉBRIS DANS LES RADIATEURS, ÇA NOUS A CAUSÉ DES PROBLÈMES […] MAIS TOUT N’EST PAS PERDU. »

DANIIL KVYAT, ORECA 07-GIBSON #63 PREMA RACING

Pier Guidi maître de la pluie

Peu après 22 heures, une nouvelle averse sonne le retour des voitures aux stands pour passer les gommes adéquates. Pour ceux qui n’ont pas cette prudence, c’est la loterie. En LMP2, la #28 (Jota), alors dans la bagarre pour la première place, se fait piéger en essayant de passer la voiture d’Oliver Jarvis #23 (United Autosports).

Le passage du virage du Karting est particulièrement délicat et la Ferrari #66, en tête du LMGTE Am, reste plantée dans le bac à graviers.

Indianapolis est le théâtre d’un nouvel accident, quand Ugran (Oreca #9), qui tente de se sortir d’un mauvais pas, se fait percuter par l’Oreca #923 de Yoluc. Le train arrière gauche de la voiture du Prema Racing est cassé dans le choc

Il pleut maintenant sur l’ensemble du tracé et c’est à Mulsanne que Richard Westbrook (Cadillac V-Series.R #2) se retrouve en tête-à-queue.

Alessandro Pier Guidi, en tête, prend tous les risques au volant de la 499P #51. Dans son 80e tour, il accroît son avance de près de 18 secondes sur la Peugeot 9X8 #94 qui le suit. La Toyota #7, alors 3e, ramasse aussi de grosses poignées de secondes. Le tour suivant de l’Italien est abattu en 4’04’’878 ; c’est encore 16 secondes plus vite que Loïc Duval, et 12 secondes de mieux que Kamui Kobayashi.

Mathieu Jaminet (Porsche #75) se retrouve arrêté sur le circuit, au Tertre Rouge. C’est la catastrophe pour Porsche dont la première voiture pointe déjà à un tour des leaders alors que le cap des 7 heures de course n’est pas encore franchi. Le Français tente de ramener sa voiture au ralenti mais est de nouveau contraint de s’arrêter en bord de piste.

Nouveau coup de théâtre peu avant minuit, la Ferrari #51 de Pier Guidi se retrouve dans le bac à graviers de la chicane Daytona alors qu’elle venait d’effectuer son 10e ravitaillement. Peugeot se retrouve en tête ! Alors que la Toyota #7, alors 2e, est percutée.

En LMP2, Fabio Sherer poursuit le travail de ses équipiers en installant l’Oreca 07-Gibson #34 à la première place, devant la #41 pilotée par l’ancien pilote de Formule 1 Robert Kubica.

En LMGTE Am, les Iron Dames (Porsche #85) entament la 5e heure en tête. La Ferrari #74 va au contact du mur de pneus, en perdition dans la chicane Daytona. L’Aston Martin #25 l’imite un peu plus tard. À 21 h 20, c’est l’Aston Martin #72 d’Arnold Robin qui tape au virage du Pont, pressé par une Hypercar aussi rouge qu’impatiente. Le Français reste immobilisé, l’abandon est inévitable. De cette course à éliminations, les Porsche 911 se sortent mieux que d’autres, la #56 de Project 1-AO devant la #85 des Iron Dames, décidément accrocheuses.

Soulignons enfin le parcours serein et rythmé de la Chevrolet Camaro ZL1 « Nascar » #24, qui ne s’est distinguée que par sa régularité, et pointe en 37e position du classement général après 8 heures de course.

H+12 : FERRARI REPREND LA TÊTE, TOYOTA PERD UNE VOITURE

Alors que le cap de la mi-course a été franchi, l’édition du Centenaire des 24 Heures du Mans tient toutes ses promesses de spectacle et de suspense. On trouve quatre marques différentes aux quatre premières places.

Ferrari 499P, #51

Après 12 heures de course, Toyota, Ferrari, Cadillac et Porsche s’affrontent pour la première place. L’avantage penche en faveur de Toyota, mais dans cette course folle, les choses peuvent vite tourner. Le constructeur japonais l’a appris à ses dépens au carillon de minuit lorsque la GR010 Hybrid #7 a été impliquée dans une collision en chaîne avec l’Oreca 07-Gibson #39 de Graff Racing, la Ferrari 488 GTE Evo #66 de JMW Motorsport et l’Oreca 07-Gibson #35 d’Alpine Elf Team. L’Hypercar japonaise a été percutée à l’arrière et contrainte à l’abandon.

#8, Toyota GR010

Dans cette impitoyable nuit mancelle, aucun constructeur engagé en Hypercar n’a été épargné. La Porsche 963 #5 de Porsche Penske Motorsport a été victime d’une fuite dans son circuit de refroidissement et a perdu 30 minutes. La Ferrari 499P #50 de Ferrari AF Corse a également rencontré un problème mécanique. L’équipe italienne a concédé 28 minutes. Chez Cadillac, la V-Series.R #3 pilotée par Sébastien Bourdais est partie en tête-à-queue au virage du Raccordement by Motul à la suite d’une incompréhension avec un retardataire. Enfin, la Peugeot #94 de Peugeot TotalEnergies a heurté la pile de pneus à la chicane Daytona alors qu’elle pointait en troisième position. Malgré de gros dégâts à l’avant droit, Gustavo Menezes est parvenu à regagner son stand, mais les réparations ont nécessité 23 minutes.

#2, Cadillac, V SeriesR

La catégorie LMP2 a perdu un candidat à la victoire. L’Oreca 07-Gibson #63 de Prema Racing est sortie de la piste au virage du Pont à 1 h 39. Le prototype était alors piloté par l’ancien pilote de Formule 1 et pilote officiel Lamborghini, Daniil Kvyat.

Nonobstant ce fait de course, on trouve six voitures dans le même tour. L’Oreca 07-Gibson #30 de Duqueine Team mène la danse devant Panis Racing, Cool Racing, Team WRT, Inter Europol Competition et Idec Sport. La situation est la même en LMGTE Am où sept voitures sont au coude à coude. La Porsche 911 RSR-19 #56 de Project 1-AO tient à tête à la Ferrari 488 GTE Evo #54 d’AF Corse.

« C’EST SEULEMENT LA QUATRIÈME COURSE DE MA CARRIÈRE QUE JE DISPUTE SOUS LA PLUIE, MAIS JE ME RÉGALE »

JIMMIE JOHNSON, HENDRICK MOTORSPORTS

Cette édition du Centenaire des 24 Heures du Mans est particulièrement éprouvante pour les pilotes et les équipes. On dénombre 14 abandons, dont 12 à cause de sorties de piste.

Le top 5 du classement général à mi-course :

  1. Ferrari 499P #51 Ferrari AF Corse – Alessandro Pier Guidi / James Calado / Antonio Giovinazzi – 154 tours
  2. Toyota GR010 Hybrid #8 Toyota Gazoo Racing – Sébastien Buemi / Brendon Hartley / Ryo Hirakawa +3,545 secondes
  3. Cadillac V-Series.R #2 Cadillac Racing – Earl Bamber / Alex Lynn / Richard Westbrook + 1 minutes
  4. Porsche 963 #6 Porsche Penske Motorsport – Kevin Estre / André Lotterer / Laurens Vanthoor + 1 tours
  5. Cadillac V-Series.R #3 Cadillac Racing – Sébastien Bourdais / Renger Van Der Zande / Scott Dixon + 35,612 secondes

Les leaders des autres catégories :

LMP2 : Oreca 07-Gibson #30 Duqueine Team – Neel Jani / René Binder / Nicolas Pino

LMGTE Am : Porsche 911 RSR-19 #56 Project 1-AO – PJ Hyett / Gunnar Jeannette / Matteo Cairoli

Innovative car : Chevrolet Camaro ZL1 #24 Hendrick Motorsports – Jimmie Johnson / Mike Rockenfeller / Jenson Button – 34e du classement général

Les abandons à mi-course :

Oreca 07-Gibson #13 Tower Motorsports – Steven Thomas / Ricky Taylor / René Rast – Sortie de piste

Oreca 07-Gibson #14 Nielsen Racing – Rodrigo Sales / Mathias Beche / Ben Hanley – Accident

Ferrari 488 GTE Evo #21 AF Corse – Simon Mann / Julien Piguet / Ulysse de Pauw – Sortie de piste

Aston Martin Vantage AMR #55 GMB Motorsport – Gustav Dahlmann Birch / Marco Sørensen / Jens Reno Møller – Sortie de piste

Porsche 911 RSR-19 #16 Proton Competition – Ryan Hardwick / Zacharie Robichon / Jan Heylen – Sortie de piste

Porsche 911 RSR-19 #60 Iron Lynx – Claudio Schiavoni / Matteo Cressoni / Alessio Picariello – Sortie de piste

Ferrari 488 GTE Evo #83 Richard Mille AF Corse – Louis Perez Companc / Alessio Rovera / Lilou Wadoux – Sortie de piste

Aston Martin Vantage AMR #72 TF Sport – Arnold Robin / Maxime Robin / Valentin Hasse-Clot – Sortie de piste

Porsche 963 #75 Porsche Penske Motorsport – Felipe Nasr / Mathieu Jaminet / Nicholas Tandy – Pression d’essence

Toyota GR010 Hybrid #7 Toyota Gazoo Racing – Mike Conway / Kamui Kobayashi / José María López – Sortie de piste

Ferrari488 GTE Evo #66 JMW Motorsport – Thomas Neubauer / Louis Prette / Giacomo Petrobelli – Accident

Oreca 07-Gibson #923 Racing Team Turkey – Salih Yoluc / Tom Gamble / Dries Vanthoor – Accident

Oreca 07-Gibson #63 Prema Racing – Doriane Pin / Daniil Kvyat / Mirko Bortolotti – Sortie de piste

Porsche 911 RSR-19 #77 Dempsey-Proton Racing – Christian Ried / Mikkel Pedersen / Julien Andlauer – Accident

Communiqué ACO