6 décembre 2024

WRC, Turquie, Neuville prend les commandes

Le Belge s’est sublimé dans des conditions difficiles et éprouvantes pour prendre la tête du Rallye de Turquie avec une avance substantielle à l’issue d’un samedi passionnant et plein de rebondissements.

Thierry Neuville, Nicolas Gilsoul, Hyundai i20 Coupe WRC. pht. Jaanus Ree/Red Bull Content Pool

Auteur du meilleur temps sur trois des six spéciales cassantes au programme, Thierry Neuville (Hyundai i20 WRC) bouclait l’avant-dernière étape de cette cinquième manche du Championnat du Monde FIA des Rallyes avec 33 »2 d’avance.

Les routes rocailleuses en montagne rocheuses et les températures élevées mettaient le leader du championnat Sébastien Ogier (Toyota Yaris WRC), le tenant du titre Ott Tänak (Hyundai i20 WRC) ou encore Elfyn Evans (Toyota Yaris WRC) à l’épreuve sur le terrain le plus accidenté du calendrier.

Leader vendredi soir, Sébastien Loeb (Hyundai i20 WRC) et son compatriote Sébastien Ogier terminaient la journée à égalité de temps, le premier étant classé deuxième selon le décompte officiel.

Sebastien Loeb, Daniel Elena, Hyundai i20 Coupe WRC. pht. Jaanus Ree/Red Bull Content Pool

Dans les trois spéciales du matin, Sébastien Ogier et Thierry Neuville se battaient à coups de secondes, le Français prenant même une légère avance (1 »6) à mi-parcours.

Peu satisfait de l’équilibre de sa voiture, le Belge réalisait toutefois les changements de réglages nécessaires pour prendre confiance. Avec deux meilleurs temps l’après-midi, et un autre le matin, Thierry Neuville s’emparait des commandes alors que Sébastien Ogier glissait au quatrième rang après une crevaison et une suspicion de problème hydraulique.

« L’après-midi était bien meilleur que le matin », déclarait le leader. « Nous avons travaillé sur les réglages et j’étais plus satisfait de la voiture dans les portions difficiles. Rien n’est encore fait. Demain, l’étape la plus difficile du rallye nous attend et nous devons éviter toute crevaison ou dégât tout en pilotant à nouveau vite. »

Sebastien Ogier, Julien Ingrassia, Toyota Yaris WRC Toyota Gazoo Racing. pht. Jaanus Ree/Red Bull Content Pool

Sébastien Ogier parvenait à revenir au deuxième rang en étant rejoint par Sébastien Loeb, auteur du scratch dans la dernière spéciale du jour alors qu’il occupait la quatrième position après un mauvais choix de pneus le matin.

« Je crois que nous avons eu un problème électronique, mais je ne sais pas exactement quoi », confiait Sébastien Ogier. « Je perdais dans les changements de vitesses et je perdais aussi en pression hydraulique. Je n’étais donc qu’en traction. C’est un peu décevant, mais je suis soulagé de retrouver le parc d’assistance ce soir. »

Deuxième en début d’après-midi, Elfyn Evans terminait l’étape au quatrième rang après avoir perdu près de quarante secondes en raison de ses pneumatiques. Le Gallois pointait à 27 »6 des deux pilotes français.

En parallèle, Ott Tänak connaissait un coup dur dans la défense de son titre puisqu’un problème de direction le menait hors de la route et le contraignait à l’abandon dès la première spéciale du jour.

Son équipier Kalle Rovanperä (Toyota Yaris WRC) complétait le top cinq, 18 »0 plus loin après une crevaison à l’avant droit. Le Finlandais était suivi par Teemu Suninen, leader d’un trio de Ford Fiesta WRC puisqu’il précédait Esapekka Lappi et Gus Greensmith.

Dimanche, la plus longue étape finale d’une manche du WRC depuis plus de quatre ans attend les concurrents. Deux passages dans la spéciale la plus longue et la plus redoutable du rallye ainsi que deux runs sur une courte spéciale totaliseront 88,86 km d’action. La Wolf Power Stage de Marmaris offrant des points bonus aux cinq pilotes les plus rapides clora l’épreuve.

WRC2, Pontus Tidemand contrôle les débats

Pontus Tidemand a délivré un véritable récital dans la fournaise pour se forger une confortable avance dans la catégorie WRC2 au Rallye de Turquie.

Pontus Tidemand, Patrik Barth, Skoda Fabia Rally2 evo Toksport. pht. Jaanus Ree/Red Bull Content Pool

Parti prudemment, Pontus Tidemand (Skoda Fabia Rally2) entamait la journée derrière le leader Adrien Fourmaux (Ford Fiesta R5). Son plan se déroulait parfaitement puisqu’il profitait de la crevaison du Français à l’arrière gauche après seulement deux kilomètres dans Yeşilbelde 2 pour se porter en tête et retrouver le parc d’assistance d’Asparan avec 1’32 »2.

« La dernière spéciale était très difficile pour tout le monde », confiait le leader. « Je suis donc content d’avoir évité les soucis. J’ai essayé de prendre du plaisir et d’en profiter, mais demain s’annonce encore plus dur. »

Adrien Fourmaux menait les débats avant une crevaison

Deuxième, Adrien Fourmaux démontrait qu’en dépit d’un manque évident d’expérience sur terre, son rythme n’avait rien à envier aux meilleurs puisqu’il remportait trois spéciales dans la journée.

« Nous avons crevé après seulement deux kilomètres et nous avons dû changer la roue dans la spéciale », expliquait le pilote M-Sport Ford. « Nous avons perdu deux minutes. Une fois la spéciale bouclée, nous avons essayé de refroidir la voiture et nous n’avons pas pu la faire redémarrer. Nous avons perdu beaucoup de temps sur le routier, d’où une pénalité nous faisant lâcher une minute pleine. »

Eyvind Brynildesen (Skoda Fabia Rally2) avait également des raisons d’espérer mieux en ce samedi. Le Norvégien et sa copilote Ilka Minor étaient victimes d’une crevaison dans la première spéciale du jour. Malgré leur arrêt, le duo ne rencontrait pas plus de réussite puisque leur voiture perdait une roue plus loin dans le même test.

WRC3, Kajetan Kajetanowicz fait le trou

La star polonaise a su éviter les ennuis pour prendre une avance impressionnante dans la catégorie WRC3 avant la dernière étape du Rallye de Turquie.

Kajetan Kajetanowicz, Maciej Szczepaniak, Skoda Fabia Rally2 evo. pht. Jaanus Ree/Red Bull Content Pool

Sur les routes les plus cassantes du calendrier, Kajetan Kajetanowicz (Skoda Fabia Rally2) contrôlait les débats tout au long de l’étape de samedi. Après avoir remporté quatre spéciales, le Polonais retrouvait le parc d’assistance avec 46 »3 d’avance.

Son plus proche rival était Marco Bulacia (Citroën C3 R5). Après avoir pris une petite longueur d’avance vendredi, le Bolivien rencontrait aujourd’hui plus de difficultés dans les ornières.

« C’était extrêmement difficile », expliquait-il du haut de ses dix-neuf ans. « Je pense que nous devons progresser lorsque les conditions sont mauvaises pour réduire l’écart entre Kajto et moi. Nous continuerons à attaquer demain, car tout peut arriver ici. »

Le jeune pilote bolivien Marco Bulacia occupe la deuxième position avec l’ultime étape

Emilio Fernández (Skoda Fabia Rally2) terminait la journée au troisième rang. Le Chilien pointait à 3’40 »6 des leaders tout en comptant un petit matelas de 2’01 »4 sur le Turc Yağiz Avci (Citroën C3 R5). Alberto Heller (Ford Fiesta R5) complétait le top cinq, 32 »8 plus loin.

Véritable héros local, Burak Cukurova (Skoda Fabia Rally2) était sixième avec 2’29 »0 d’avance sur ‘Pedro’ (Ford Fiesta R5).

Champion du Monde Junior des Rallyes 2019, Jan Solans (Ford Fiesta R5) affichait un rythme prometteur en signant deux tops trois, mais l’Espagnol chutait au neuvième rang après une double crevaison lors de la redoutable spéciale de Yeşilbelde.

Uğur Soylu (Skoda Fabia Rally2) complétait le top dix. Pénalisé de dix-sept minutes en début de journée, le Turc pointe à 25’09 »4 de Kajetan Kajetanowicz.

Classements du samedi