Sebastian Vettel (Ferrari), vainqueur sur le tracé de la principauté en 2011, a remporté le Grand Prix de Monaco ce dimanche, sa troisième victoire en six courses cette saison, confortant ainsi sa place de leader du Championnat du monde de Formule 1.
Il a devancé sur la ligne son coéquipier finlandais Kimi Räikkönen, qui s’élançait de la pole position pour la première fois en 129 départs, et le Red Bull boy Daniel Ricciardo. Pour Ferrari, il s’agit du premier doublé depuis 7 ans et le GP d’Allemagne 2010 et son premier succès en Principauté depuis la victoire de Michael Schumacher en 2001.
Parti de la 13e place sur la grille, Lewis Hamilton (Mercedes), principal rival de Vettel pour le titre mondial, est 7e.
Vingt-cinq points séparent désormais les deux hommes au classement général des pilotes, l’Allemand pointant en tête avec 129 unités. Suivent Hamilton (104), Bottas (75) et Raikkonen (67).
Sur un circuit étroit où dépasser est quasiment impossible, c’est la stratégie qui a fait la différence, les pilotes comme Vettel, Ricciardo ou Hamilton ayant choisi de s’arrêter plus tard aux stands ayant gagné des places.
Mercedes GP manque le podium pour la première fois depuis le GP d’Espagne 2016 puisque Valtteri Bottas n’a pu prendre que la 4e place derrière Daniel Ricciardo (Red Bull). L’Australien a également profité d’un arrêt tardif pour dépasser le Finlandais et Max Verstappen (Red Bull) qui complète le top cinq.
Carlos Sainz Jr a décroché la 6e place. Les deux Toro Rosso auraient pu finir dans les points, mais Daniil Kvyat a dû abandonner après un contact de Sergio Pérez à la Rascasse en fin de course.
Haas F1 Team a été plus en réussite puisque Romain Grosjean finit 8e devant Felipe Massa (Williams) et son coéquipier Kevin Magnussen. Jolyon Palmer (Renault) termine à la porte des points tandis que son coéquipier Nico Hülkenberg a abandonné sur la casse de son moteur. Esteban Ocon (Force India) prend la 12e place après avoir subi une crevaison et se classe devant son coéquipier Sergio Pérez.
La course été neutralisée entre les 61e et 67e tours après un accrochage entre Pascal Wehrlein (Sauber) et le Jenson Button (McLaren-Honda).
Longtemps calme, la course s’est affolée dans les derniers tours, avec une série de sorties de piste et d’abandons (Kvyat/Toro Rosso, Stroll/Williams, Vandoorne/McLaren-Honda, Ericsson/Sauber, Button/McLaren-Honda, Wehrlein/Sauber). Stoffel Vandoorne, dans les points, a été contraint à l’abandon, au 67e tour, suite à un duel avec Sergio Perez.
Cette nouvelle victoire pour Vettel, sa troisième cette saison, à la saveur toute particulière puisqu’elle lui permet de prendre le large au championnat sur Lewis Hamilton.
« Gagner ici avec Ferrari, c’est un sentiment juste incroyable, exultait l’Allemand au micro de son compatriote Nico Rosberg au pied du podium. La course a été pour le moins intense, surtout au départ. J’espérais pouvoir m’infiltrer mais Kimi a eu un très bon envol, et à partir de là il fallait se montrer patient. »
« Mes pneus ont commencé à glisser au fur et à mesure, comme souvent à Monaco, poursuit-il. J’ai dû aussi gérer pas mal de contraintes avec Valtteri qui revenait très fort derrière, le trafic, la chaleur, etc. Mais les sensations étaient bien meilleures après mon pitstop, j’ai pu attaquer pendant deux tours pour ressortir devant. »
« Après que la safety-car soit rentrée, la relance fut compliquée, j’étais en pneus froids et il m’a fallu quelques tours pour rentrer de nouveau dans la rythme », ajoute-t-il.
« Puis j’ai repris le contrôle de la situation jusqu’au bout. Vraiment un fantastique week-end pour Ferrari et la nuit promet d’être longue ! », conclut le leader au championnat.
Räikkönen lui est resté calme même s’il n’a pas caché sa déception d’avoir perdu le GP de Monaco après avoir été piégé par la stratégie de son coéquipier Sebastian Vettel, mais a tout de même soulevé quelques questions.
« C’est dur de parler de ce que je ressens, a reconnu Kimi Räikkönen. Ce n’est évidemment pas une très bonne sensation car ça ne s’est pas très bien passé pour moi. J’essaierai de me rattraper la prochaine fois, mais j’aurais aimé cette victoire. C’est tout de même une deuxième place, mais ça ne compte pas pour grand-chose pour moi. Cela arrive parfois, c’est une de ces journées où nous aurions dû faire un peu plus. »
« On m’a rappelé aux stands, c’est tout ce que je sais, a répondu Kimi Räikkönen. Ils avaient clairement des raisons de faire cela, mais ce n’est pas à moi de répondre à ça. Je peux toujours m’arrêter quand je veux car c’est moi qui suis au volant, mais on travaille en équipe et ça deviendrait très compliqué si on ne croit plus en ce que l’on nous dit. »