Le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes) a remporté un Grand Prix de Turquie passionnant, surtout au début et décroche son septième titre de Champion du Monde, sur la piste détrempée du circuit de l’Istanbul Park.
En difficulté en début de course comme en qualifications, Lewis Hamilton s’est imposé avec plus de… trente secondes d’avance sur le Mexicain Sergio Perez (Racing Point), deuxième après une grosse bagarre dans les derniers virages avec les Ferrari.
L’Allemand Sebastian Vettel (Ferrari), dans le dernier tour, a grimpé à une inespérée troisième place devant son coéquipier Monégasque Charles Leclerc (Ferrari). L’Espagnol Carlos Sainz (McLaren) boucle le Top 5.
Le Canadien Lance Stroll (Racing Point), qui avait signé la première pole position de sa carrière la veille, a dominé la première moitié de l’épreuve devant son coéquipier Sergio Perez avant de chuter dans le classement après son dernier changement de pneus intermédiaires et de terminer neuvième.
Lewis Hamilton, sixième des qualifications, n’a pas été capable de suivre le rythme des Racing Point, très à l’aise avec les pneus « full wet ». Ensuite la piste a progressivement séché, et lorsqu’il a été temps de chausser les gommes intermédiaires, Hamilton a peu à peu haussé le rythme et su gérer ses pneus, contrairement aux autres pilotes il n’a effectué qu’un seul changement de gommes, ce qui a été la clé de sa victoire et qui explique l’avance en fin de course. Fallait-t-il que les pneus tiennent jusqu’à l’arrivée ? Le britannique a réussi son pari, sachant qu’un arrêt aux stands coute environ 25 seconde, cet arrêt de moins explique la différence entre le vainqueur et le deuxième , d’autant plus qu’il est le seul à n’avoir fait qu’un stop.
Du coup le pilote Mercedes en s’imposant s’est offert un septième titre mondial, comme la légende Michael Schumacher. Après 2008 avec McLaren et 2014, 2015, 2017, 2018 et 2019 avec Mercedes, Lewis Hamilton a donc ajouté un titre supplémentaire.
La séance de qualification avait été intéressant, le Grand Prix, sur une piste très humide, s’annonçait aussi captivant.
Antonio Giovinazzi (Alfa Romeo) et George Russell (Williams) partaient à la faute et endommageaient leur monoplace lors du tour de chauffe… mais pouvaient malgré tout prendre le départ.
Au départ Lance Stroll (Racing Point), en pole position, conservait l’avantage sur son coéquipier Sergio Perez (Racing Point). Parti du mauvais côté, Max Verstappen (Red Bull) patinait et perdait d’emblée plusieurs positions alors que Lewis Hamilton (Mercedes) grimpait de la sixième à la troisième place.
Mais après une petite glissade, Hamilton rétrogradait dans le classement et Sebastian Vettel (Ferrari), parti onzième, s’installait carrément à la troisième place !
Valtteri Bottas (Mercedes) réalisait une pirouette (il en fara beaucoup dans ce GP) pour éviter le contact avec la Renault d’Esteban Ocon, lui aussi parti à la faute.
Alors que Lance Stroll caracolait en tête, les bagarres se multipliaient derrière après le passage des gommes « pluie » aux pneus intermédiaires, la piste s’asséchant peu à peu. Lewis Hamilton tentait une attaque sur Sebastian Vettel mais perdait les freins, le thaïlandais Alex Albon (Red Bull) en profitait et passait à la quatrième place avant de rapidement dépasser Sebastian Vettel., ce que n’avait pas pu faire le britannique.
Revenu dans les échappements de Sergio Perez, Max Verstappen tentait un dépassement osé en sans visibilité, il partait en tête-à-queue après avoir glissé sur un vibreur. Qu’il pleuve ou non, les téléspectateurs peuvent toujours miser sur Max Verstappen (Red Bull) pour s’enthousiasmer. Reparti en fond de top 10, il était ensuite placé sous le coup d’une enquête des commissaires pour une ligne blanche mordue en sortie des stands. Débarrassé de la menace du néerlandais, le Mexicain voyait revenir à toute allure Alex Albon, à ce moment-là très à l’aise au volant d’une Red Bull particulièrement efficace dans ces conditions.
Après la mi-course, Lance Stroll rentrait aux stands pour changer les gommes intermédiaires, alors que Sergio Perez et… Lewis Hamilton fondaient sur lui.
Hamilton, désormais en confiance, attaquait et dépassait Sergio Perez pour prendre la tête du Grand Prix !
Lance Stroll, était à l’agonie avec son nouveau train de gommes intermédiaires, il se faisait dépasser successivement par Sebastian Vettel, Charles Leclerc et Carlos Sainz, sans était fini de ses espoirs de victoire…
Avec des pneus plus frais, Charles Leclerc en multipliant les dépassements se voyait atteindre le podium. Mais après une ultime bagarre avec Sergio Perez, dont les pneus intermédiaires étaient à bout de souffle, le monégasque s’est fait subtiliser la troisième place par son coéquipier Sebastian Vettel, « Dégoûté, j’ai fait le con ! » a déclaré le monégasque. « Je suis vraiment dégoûté, c’était une journée horrible, a précisé Charles Leclerc au terme du Grand Prix. Le début de la course n’était pas bon, mais après, j’étais vraiment rapide, mais j’ai fait le con dans les trois derniers virages, et ça fait foirer toute ma course. Je suis désolé pour le team, parce que j’aurais pu terminer deuxième. Je suis très content pour Seb, bien sûr, mais là, il y a surtout toute la frustration qui remonte. Je vais me calmer, et on verra ce qu’il en est lors de la prochaine course ! »
Racing Point fait toutefois un pas de géant dans la lutte au championnat Constructeurs grâce au podium de Sergio Pérez. Les Renault ont été discréte alors que les McLaren, parties hors du top 10, ont haussé l’allure. Carlos Sainz Jr et Lando Norris et maintiennet un espoir positif pour le classement des constructeurs.
Les Haas, Nicholas Latifi (Williams) après moult erreurs, et Antonio Giovinazzi (Alfa Romeo) ont dû abandonner.
Lewis Hamilton pouvait laisser éclater sa joie, vainqueur d’un Grand Prix de Turquie intéressant, il décrochait, sans surprise son septième titre de Champion du Monde et égale le record de Schumacher.
La prochaine étape se déroulera à Bahreïn du 26 au 29 novembre, normalement s’il fait beau on connait déjà le vainqueur…