22 octobre 2024

WRC, Kalle Rovanperä triomphe dans les conditions difficiles du Rallye du Chili Bio Bío

Kalle Rovanperä s’est imposé ce dimanche au Rallye du Chili Bio Bío, faisant preuve de maîtrise dans un épais brouillard et des conditions dangereuses pour signer sa quatrième victoire de la saison 2024 en Championnat du Monde FIA des Rallyes.

Au volant d’une Toyota GR Yaris Rally1 Hybrid, le Finlandais devançait son équipier Elfyn Evans pour 23’’4 sur les routes de plus en plus humides et piégeuses de la région chilienne du Bio Bío.

#69, Kalle Rovanperä/Joone Halttunen, Toyota, P1. pht. Red Bull

Kalle Rovanperä était prudent au départ de la onzième manche du calendrier, estimant que la terre chilienne ne convenait pas à son style de pilotage. Néanmoins, le double champion du monde en titre trouvait progressivement son rythme, jusqu’à ravir les commandes à Elfyn Evans dans l’épais brouillard des spéciales montagneuses.

Fort d’une avance de 15’’1, le pensionnaire du Toyota Gazoo Racing restait imperturbable dans des conditions tout aussi difficiles dimanche. Il se montrait plus rapide que le Gallois sur trois des quatre tests du jour pour sceller la quinzième victoire de sa carrière en WRC.

#33, Elfyn Evans/Scott Martin, Toyota, P2. pht. WRC

Ott Tänak (Hyundai i20 N Rally1 Hybrid) complétait le podium, 20’’5 plus loin. Malgré le résultat de l’Estonien, Hyundai Motorsport concédait du terrain au championnat constructeurs, Toyota revenant à dix-sept unités grâce au doublé de Kalle Rovanperä et Elfyn Evans ainsi qu’aux précieux points acquis ce dimanche par Sébastien Ogier.

« Celle-ci fait vraiment du bien », souriait Kalle Rovanperä à l’arrivée. « Un grand merci à l’équipe. La voiture a parfaitement fonctionné. Cette victoire est très agréable. Cela ne s’annonçait pas bien vendredi et les conditions étaient vraiment difficiles tout au long du week-end, donc c’est vraiment génial de l’emporter ici. »

#8, Ott Tänak/Martin Järveoja, Hyundai, P3. pht. WRC

Leader du championnat, Thierry Neuville (Hyundai i20 N Rally1 Hybrid) connaissait un rallye relativement calme pour finir quatrième, un résultat le rapprochant toujours plus d’un premier titre mondial. Le Belge compte vingt-neuf unités d’avance à seulement deux épreuves de la fin de la saison. Il peut ainsi se permettre de concéder quelques points face à Elfyn Evans et Sébastien Ogier le mois prochain au Rallye d’Europe centrale, où il pourrait être sacré s’il devance son équipier Ott Tänak.

Malgré son carton plein lors du Super Sunday, les espoirs de neuvième couronne de Sébastien Ogier semblent désormais bien minces. Le Français, qui avait pourtant le rythme pour jouer la victoire, a dû abandonner samedi après avoir tapé une pierre endommageant sa suspension.

#11, Thierry Neuville, Hyundai, P4. pht. WRC

Adrien Fourmaux était le meilleur représentant parmi les M-Sport Ford Rally1 Hybrid. Le Français se classait cinquième, à 1’01’’6 de Thierry Neuville malgré une pénalité d’une minute pour un pointage en retard vendredi. L’espoir finlandais Sami Pajari (Toyota GR Yaris Rally1 Hybrid) faisait belle impression en terminant sixième pour sa deuxième apparition seulement dans la catégorie reine, devançant notamment Grégoire Munster (M-Sport Ford Rally1 Hybrid).

Bien parti pour finir huitième, Esapekka Lappi (Hyundai i20 N Rally1 Hybrid) était contraint à l’abandon dans l’avant-dernière spéciale après un tête-à-queue endommageant le radiateur de sa voiture. Cet abandon marquait également la fin de la brillante carrière en WRC de son copilote Janne Ferm, auteur de deux victoires et quinze podiums en 90 départs en mondial.

#16, Adrien Fourmaux/Alexandre Coria, Ford, P5. pht. WRC

Avec les malheurs d’Esapekka Lappi, les Citroën C3 Rally2 de Yohan Rossel et Nikolay Gryazin étaient respectivement promues aux huitième et neuvième rangs du classement général. Les deux pilotes verrouillaient également les deux premières places du WRC2 pour assurer le titre à DG Sport Compétition chez les équipes. Gus Greensmith (Skoda Fabia RS Rally2) fermait le top dix.

Podium WRC. pht. Jaanus Ree

Les classements ici

Le Championnat du Monde FIA des Rallyes fera son retour en Europe pour le Rallye d’Europe centrale (17-20 octobre), l’avant-dernière manche du calendrier 2024. Basée dans la ville de Bad Grießbach, l’épreuve emmènera les équipages sur des spéciales asphaltées en Allemagne, Autriche et République tchèque.

WRC2

Rossel et Gryazin offrent un doublé et un titre à Citroën en WRC2

Auteurs d’un doublé au Rallye du Chili Bio Bío, Yohan Rossel et Nikolay Gryazin ont permis à DG Sport Compétition de remporter le titre chez les équipes en WRC2.

Les deux Citroën C3 Rally2 n’étaient séparées que de 17’’3 après plus de 300 kilomètres d’action disputés sur trois jours lors de la onzième manche du Championnat du Monde FIA des Rallyes.

#21, Yohan Rossel/Florian Barral, Citroën, P1. pht. WRC

Yohan Rossel abordait la dernière étape avec un avantage de 21’’6 après l’attribution d’un temps corrigé samedi soir. Le Français avait été ralenti dans l’ES11 par Oliver Solberg (Skoda Fabia Rally2 evo). Son avance s’érodait toutefois progressivement sous les offensives de Nikolay Gryazin dans les quatre dernières spéciales.

Une pénalité de dix secondes pour un départ anticipé ne faisait qu’ajouter à la tension, mais Yohan Rossel conservait son sang-froid pour s’imposer dans le brouillard et sur la boue. Sa victoire permettait non seulement à DG Sport Compétition de remporter le titre chez les équipes en WRC2, mais elle renforçait également ses propres espoirs de sacre du côté des pilotes.

#23, Nikolay Gryazin/Konstantin Aleksandrov, Citroën, P2. pht. WRC

Gus Greensmith (Škoda Fabia RS Rally2) complétait le podium, 3’’4 seulement derrière Nikolay Gryazin malgré un demi-tête-à-queue dans la Wolf Power Stage. En tête plus tôt dans le rallye avant de devoir s’arrêter changer une roue samedi, Oliver Solberg devait se contenter de la quatrième place.

Oliver Solberg a désormais pris part au maximum autorisé de sept épreuves en WRC2. Bien qu’il soit actuellement aux commandes du championnat, le Suédois devra suivre les deux dernières manches du calendrier avec anxiété, Yohan Rossel et Sami Pajari pouvant toujours le priver de la couronne.

#20, Oliver Solberg/Elliott Edmondson, Skoda, P4. pht. WRC

« C’était assurément un rallye très difficile, et ce n’est jamais facile quand on se bat pour la victoire tout le week-end », confiait Yohan Rossel après son succès. « J’avais dit à mon fils que j’allais décorer mon casque avec la Pat’Patrouille en Europe centrale en cas de victoire ! »

S’il n’est plus en lice pour le titre, Nikolay Gryazin se maintenait dans le match pour le sacre en WRC2 Challenger. Sa victoire dans la catégorie prolonge ainsi le suspense jusqu’à la finale au Japon, où Sami Pajari devrait conclure sa campagne.

Plus loin dans le peloton, Kajetan Kajetanowicz (Škoda Fabia RS Rally2) terminait cinquième à plus de trois minutes de la tête. Le Polonais devançait confortablement le Paraguayen Fabrizio Zaldivar (Škoda Fabia RS Rally2), meilleur pilote sud-américain malgré des soucis avec son moteur samedi. En parallèle, le Chilien Eduardo Kovacs (Škoda Fabia Rally2 evo) s’imposait sur ses terres en WRC Masters Cup.

WRC3

Dominguez couronné en WRC3

Un an après avoir connu une cruelle déception au Rallye du Chili Bio Bío, Diego Dominguez a pris sa revanche en s’imposant pour remporter le titre mondial en WRC3.

À une spéciale de l’arrivée et avec une victoire quasiment assurée en 2023, Diego Dominguez et son copilote Rogelio Peñate avaient dû désespérément tenter de réparer la direction de leur Ford Fiesta Rally3. Celle-ci les avait trahis entre l’arrivée et le point stop de l’avant-dernier test de l’épreuve.

#38, Diego Dominguez/Rogelio Penate, Ford, P1. phht. Jaanus Ree

Douze mois plus tard, le Paraguayen ne connaissait pas un revers similaire et devenait le premier pilote de son pays à remporter un titre mondial en WRC. Diego Dominguez remportait ainsi le rallye avec plus de quatre minutes d’avance sur Eduardo Castro (Ford Fiesta Rally3) et s’offrir une avance insurmontable au championnat.

« C’est incroyable, et mon père est ici », s’exclamait-il à l’arrivée de la Wolf Power Stage. « Je veux juste le remercier pour tout ce qu’il a fait pour moi… Pareil pour ma famille, ma petite amie… Tous ceux qui m’ont aidé. C’est un sentiment vraiment incroyable ! »

La deuxième place d’Eduardo Castro n’était pas menacée, Ghjuvanni Rossi (Renault Clio Rally3) terminant plus de trente-cinq minutes plus loin. Le Corse était reparti samedi après avoir rencontré des soucis avec son moteur vendredi.

Communiqué WRC