25 avril 2024

WRC, Thierry Neuville prend sa revanche au Monte-Carlo

Sébastien Ogier et Elfyn Evans complètent le podium pour leurs débuts avec Toyota.

Thierry Neuville a réalisé une superbe prestation dans la dernière étape du Rallye Monte-Carlo pour signer sa première victoire en principauté, douze mois après s’être incliné de justesse dans l’arrivée la plus serrée de l’histoire de l’épreuve.

Thierry Neuville, Nicolas Gilsoul, Hyundai Shell Mobis. Pht. Jaanus Ree/Red Bull Content Pool

Au volant de sa Hyundai i20 WRC, le Belge signait le meilleur temps des quatre dernières spéciales tracées dans les montagnes surplombant Monaco pour passer de la troisième à la première place et prendre le maximum de points de jeu grâce à une Wolf Power Stage remportée pour seulement 16/1000e de seconde.

Neuville
Neuville

L’année dernière, Thierry Neuville avait été devancé de 2 »2 par Sébastien Ogier, mais le pilote Hyundai Motorsport prenait cette fois sa revanche en prenant l’ascendant sur le Français, puis sur Elfyn Evans, pour s’imposer avec une marge de 12 »6 en ouverture de la saison 2020 du Championnat du Monde FIA des Rallyes.

Sebastien Ogier, Julien Ingrassia, Toyota Gazoo Racing. Pht. Jaanus Ree/Red Bull Content Pool

Derrière lui, Sébastien Ogier ravissait la deuxième place à Elfyn Evans dans le dernier test pour 1 »7. Les deux hommes effectuaient leur première apparition sous les couleurs Toyota Gazoo Racing.

« L’objectif était de remporter ce rallye et de prendre ma revanche », se satisfaisait Thierry Neuville. « Cela fait du bien. Nous nous battions pour cela depuis très longtemps. Le Rallye Monte-Carlo est l’une des épreuves les plus historiques et chaque pilote engagé en WRC veut s’y imposer au moins une fois. C’est désormais notre cas. »

Leader après la première étape disputée jeudi soir, Thierry Neuville avait ensuite vu Elfyn Evans et Sébastien Ogier s’échanger les commandes à plusieurs reprises jusqu’à samedi soir. Ne s’avouant jamais vaincu, Thierry Neuville reprenait l’avantage et terminait le week-end avec neuf scratches en seize spéciales.

Evans. Toyota Gazoo Racing

Sébastien Ogier a ravi la deuxième place à son équipier Elfyn Evans dans la Wolf Power Stage

S’il manquait une septième victoire consécutive sur l’épreuve, Sébastien Ogier se satisfaisait de ce podium dès son premier rallye au volant d’une Toyota Yaris WRC. En parallèle, Elfyn Evans ne parvenait pas à reproduire le rythme qui lui avait permis de prendre les rênes avant l’ultime étape.

Esapekka Lappi, Janne Ferm, M-Sport Ford. Pht. Jaanus Ree/Red Bull Content Pool

Quatrième, Esapekka Lappi (Ford Fiesta WRC) signait la 250e arrivée conséctive dans les points de M-Sport Ford, un record. Le Finlandais pointait à près de trois minutes d’Elfyn Evans et plus d’une minute devant Kalle Rovanperä (Toyota Yaris WRC), auteur du meilleur résultat de sa carrière pour ses débuts avec Toyota en mondial.

Sébastien Loeb

Les deux hommes devançaient finalement Sébastien Loeb (Hyundai i20 WRC), sixième après une petite sortie de route et un mauvais choix de pneus l’obligeant à composer avec des gommes extrêmement usées.

Thierry Neuville, Nicolas Gilsoul, Hyundai Shell Mobis. Pht. Jaanus Ree/Red Bull Content Pool

Le Japonais Takamoto Katsuta (Toyota Yaris WRC) signait aussi sa meilleure performance en terminant septième devant Teemu Suninen (Ford Fiesta WRC), bien remonté après la casse de sa transmission dès la première nuit.

Le podium. Pht. Jaanus Ree/Red Bull Content Pool

HighLights, étape 13 – 14

HighLights Power Stage

Thierry Neuville, Nicolas Gilsoul félicités par le Prince Albert de Monaco., Pht. Jaanus Ree/Red Bull Content Pool

Le Championnat du Monde FIA des Rallyes se donne désormais rendez-vous sur la neige de Torsby (Suède) pour la deuxième étape du calendrier (13-16 février).

Les classements ici

Championnat

WRC 2, Mads Østberg s’impose

Mads Østberg lance sa saison de la meilleure façon possible en s’imposant dans la catégorie WRC 2.

Avant de sceller son succès, Mads Østberg (Citroën C3 R5) devait relever de nombreux défis puisqu’il était victime d’une crevaison vendredi matin avant de souffrir avec les réglages de sa voiture samedi. Cela ne l’empêchait toutefois pas d’arriver à Monaco avec une avance s’élevant à 3’31 »4 sur son plus proche rival.

Mads Ostberg, Torstein Eriksen, PH Sport. Pht. Jaanus Ree/Red Bull Content Pool

Le Norvégien s’offrait même le luxe d’effectuer un 360° devant les spectateurs pour célébrer ce résultat exceptionnel dans la Wolf Power Stage.

« Nous étions venus pour gagner », se réjouissait-il. « Nous avons démontré notre rythme en étant plus rapides que tous les autres. Nous remportons notre catégorie et nous menons le championnat, donc nous sommes heureux. »

Mads Ostberg, Torstein Eriksen, PH Sport. Pht. Jaanus Ree/Red Bull Content Pool

Ole Christian Veiby (Hyundai i20 R5) semblait le plus à même de menacer Mads Østberg une grande partie du rallye. Éphémère leader vendredi avant d’être victime à son tour d’une crevaison, le Norvégien voyait son rallye s’arrêter brutalement dimanche dans La Cabanette – Col de Braus. Avec une roue arrachée, sa voiture bloquait la route et les organisateurs devaient annuler la spéciale pour les équipages qui le suivaient.Adrien Fourmaux (Ford Fiesta R5) héritait ainsi de la deuxième place. Si une crevaison jeudi soir le privait d’un meilleur résultat au général, le Français faisait forte impression en s’offrant sept scratches dans sa catégorie.

Le Président de la FIA, Jean Todt en visite dans la Principauté. Pht. Jaanus Ree/Red Bull Content Pool

Hormis un pépin mécanique dans l’ES10 samedi, le jeune pilote russe Nikolay Gryazin (Hyundai i20 R5) menait une course propre tout au long du week-end pour célébrer ses débuts avec l’équipe Hyundai avec une troisième place.

De son côté, Rhys Yates vivait un rallye mouvementé pour sa première apparition avec M-Sport Ford. Tentant de prendre la mesure des conditions du Monte-Carlo, le Britannique visitait un fossé samedi matin avant de rallier l’arrivée au quatrième rang.

Éric Camilli a mené les débats du départ à l’arrivée en WRC3

En WRC3, les débats étaient monopolisés par les pilotes français. En tête depuis vendredi, Éric Camilli (Citroën C3 R5) conservait ce rang jusqu’à l’arrivée pour s’imposer avec 1’21 »8 d’avance sur Nicolas Ciamin (Citroën C3 R5) tout en étant le concurrent engagé en R5 le mieux classé grâce à sa belle neuvième place au classement général.

Eric Camilli, François-Xavier Buresi. Pht. Jaanus Ree/Red Bull Content Pool

« Je suis très heureux », se réjouissait le vainqueur dans la catégorie WRC3. « C’est incroyable d’être la R5 la plus rapide. Merci à Citroën et à mon copilote qui a fait un travail exceptionnel pour son premier Monte-Carlo ! »

Nicolas Ciamin, Yannick Roche. Pht. Jaanus Ree/Red Bull Content Pool

Yoann Bonato complétait le podium avec 34 »2 de marge sur le Champion de France FFSA des Rallyes Asphalte en titre, Yohan Rossel, qui bouclait le quadruplé des Citroën C3 R5 sur l’épreuve.

Derrière eux, on retrouvait Grégoire Munster. Régulier tout au long du rallye, le pilote de vingt-et-un ans menait sa Škoda Fabia R5 dans le quinté de tête.