Les youngtimers? Ce sont ces voitures des années 80/90 au design atypique et parfois visionnaire qui ont bercé l’enfance des trentenaires et quadras. Véritables collectors, ces anciennes pas comme les autres seront à l’honneur du prochain Salon Rétromobile avec une exposition dédiée à la star des constructeurs français : Renault et ses routières sportives ! L’occasion de remonter dans le temps et de revivre le temps d’un salon nos jolis moments d’enfance.
C’était il y a 40 ans !
Le 16 juillet 1977, au Grand Prix de Grande-Bretagne de Formule 1 à Silverstone, la Renault RS 01 à moteur V6 turbo 1.5 l fait sa première apparition officielle en course avec Jean-Pierre Jabouille à son volant. Une première en F1 à une époque où les écuries utilisent des V8 et V12 3.0 l atmosphériques. La fiabilité douteuse des débuts lui vaut ce sobriquet, inventé par les britanniques : The Yellow Tea Pot (la théière jaune), en référence à sa couleur et aux nombreux problèmes mécaniques générant bien des volutes de fumée… Il n’empêche, Renault y croit et remporte son premier Grand Prix deux ans plus tard en France ! Dans la foulée, le turbocompresseur intègre la gamme courante. Ainsi, au Salon de Paris de 1978, le prototype R8820, sans moteur, mais à la silhouette quasi-définitive, se dévoile au public. Cette voiture de sport à moteur central arrière, destinée à l’homologation en Groupe 4 du championnat du monde des rallyes donne naissance à la fameuse R5 Turbo, présentée dans sa version définitive au Salon de Bruxelles en janvier 1980. Le 20 mai, la production démarre pour une commercialisation le 20 juillet. À sa suite, toutes les gammes du losange se voient coiffées d’une version Turbo : R5 Alpine Turbo, R5 GT turbo, R9 et R11 Turbo, R18 Turbo, R21 2 L. Turbo, R25 V6 Turbo, Alpine V6 turbo, etc. Ces autos ont marqué toute une génération de conducteurs et font aujourd’hui le bonheur des amateurs. Le magazine Youngtimers et Rétromible tiennent à leur rendre hommage en les réunissant sur un podium.
Nous y retrouverons entre autres la Renault 5 Turbo. Les formes généreuses de cette R5 provoquent en général un effet bœuf sur la libido masculine ! Même si le déguisement façon Spiderman et la planche de bord « à trous » de la Turbo première du nom prêtent à sourire. En revanche, la voix rauque, les coups de boutoir du Garrett T3 et la conduite pointue de cet engin à moteur central (160 ch) prouvent qu’il n’est pas né pour amuser la galerie. La Turbo 2 n’est guère plus civilisée : juste parée d’un intérieur de R5 Alpine, d’un pavillon et de portes en tôle (aluminium auparavant).
Renault 21 2L Turbo. Un brin voyante, la 21 2 L. Turbo est un modèle du genre. Et cela ne tient pas qu’à ses trains roulants de qualité, mariant efficacité et confort de très bon niveau. Car, avec 175 ch (162 sur les ultimes, catalysées), son quatre-cylindres sait aussi moucher des autos bien plus huppées. À vous de voir si vous préférez la phase 1 (1987-1989) ou la phase 2 (1989-1993), cette dernière, mieux finie (planche de bord, feux arrière fumés), étant disponible en version à quatre roues motrices Quadra,
Mais aussi, la 18 Turbo, Renault 9/11 Turbo, 5 GT Turbo, Renault 25 V6 Turbo, Renault Alpine V6 Turbo, Renault Safrane Biturbo…
Rétromobile se tiendra du mercredi 8 au dimanche 12 février 2017 au Parc des expositions de la Porte de Versailles.