Le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes) a remporté la treizième épreuve de la saison de Formule 1, disputé ce dimanche sur le circuit d’Imola, qui avait disparu du calendrier de la Formule 1 depuis 2006 et le succès, à l’époque, de l’Allemand Michael Schumacher (Ferrari).
Hamilton et son équipe ont réalisé une excellente stratégie (en retardant son changement de pneus) et une Virtual Safety Car déployée à point nommé pour bondir de la troisième à la première place, sur un tracé où il est très difficile de dépasser.
Lewis Hamilton a pu célébrer la 93ème victoire de sa carrière, le premier sur le circuit d’Imola, là où son idole Ayrton Senna avait tragiquement perdu la vie le 1er mai 1994.
Il s’est donc imposé devant son coéquipier Valtteri Bottas, qui s’était élancé depuis la pole position, mais dont la course a été perturbée par un fond plat endommagé par des débris qui traînaient sur la piste.
En principe quand une équipe choisi une stratégie, c’est pour les deux pilotes, dans ce cas on peut se poser la question si Valterie Bottas est le porteur d’eau d’Hamilton, pourquoi l’avoir fait rentrer si tôt ? Pour piéger Verstappen ? Sans doute.
Alors que la deuxième place lui semblait promise, Max Verstappen (Red Bull) a été trahi par la fiabilité de sa monoplace et contraint à l’abandon. La troisième place est revenue à l’Australien Daniel Ricciardo (Renault), qui est monté pour la deuxième fois sur le podium en l’espace de trois Grands Prix.
Au classement du Championnat du Monde, Lewis Hamilton a fait un nouveau grand pas vers un septième titre mondial. Il compte à présent 282 points, soit 85 de plus que Valtteri Bottas (197). Max Verstappen pointe à la troisième place avec 162 unités, à 120 longueurs du Britannique. Autant dire qu’à 3 GP de la fin de saison le Championnat est cuit.
Lewis Hamilton pourrait donc être sacré dès le prochain Grand Prix, d’ici quinze jours, à Istanbul, à condition de compter plus de 78 points d’avance sur Valtteri Bottas au terme du Grand Prix de Turquie.
Cette course devenait très agitée lorsque George Russell (Williams), entré dans les points, partit à la faute en pneus froids derrière la Voiture de Sécurité, ce qui prolongea encore la neutralisation de course.
Avec des pilotes en pneus Durs fatigués et d’autres lancés à leur poursuite en gommes Tendres fraîches, voilà qui promettait une fin de course palpitante. Elle le fut. Bien entendu à l’exception de la tête contrôlée par les imbattables Mercedes.
Daniel Ricciardo dut résister jusqu’au bout au retour d’un Daniil Kvyat survolté. Le Russe, en pneus rouges, effaça Alexander Albon (Red Bull) puis Charles Leclerc (Ferrari) et leurs enveloppes dures dès le Re-Start.
Daniel Ricciardo a fait le bon choix de rester en piste lors de la phase sous Safety-Car à quelques tours de l’arrivée à Imola. Renault passe du coup 3e au classement des Constructeurs.
« Ce fut une course bizarre. Je pensais, qu’après le départ, la quatrième place était le meilleur résultat que l’on pouvait espérer. J’ai eu un très bon rythme en course, l’arrêt aux stands s’est idéalement déroulé. » déclara l’Australien. « Je n’ai pas voulu rentrer au stand, car c’est si difficile de doubler à Imola. J’attendais la proposition de l’équipe, mais j’ai expliqué que j’allais bien avec mes pneus. Ils m’ont donc laissé en piste ».
L’Australien de chez Renault enleva finalement son 2e podium cette saison, le 2e également pour Renault dans une saison montrant enfin les progrès du clan français. Son coéquipier Esteban Ocon était moins joyeux. Le Français n’a pas vu l’arrivée après un souci de boîte vitesse, alors qu’il visait le top 10. « On a eu plusieurs problèmes : un tear-off dans une écope de frein, puis un problème de capteur d’embrayage. Enfin, on pense que la transmission a cassé. C’est un week-end difficile marqué par une succession de malchances », a déclaré le français…
Kvyat dut se contenter de la 4e place, devant Leclerc, qui repoussa Sergio Pérez (Racing Point) jusqu’au bout.
Les McLaren de Carlos Sainz et Lando Norris suivirent, tandis qu’Alfa Romeo tira son épingle du jeu en plaçant ses deux voitures dans le Top 10. Kimi Räikkönen fit fonctionner une stratégie avec un premier relais interminable pour terminer 9e, un rang devant Antonio Giovinazzi, pourtant parti dernier.
La fin de saison sourit à Räikkönen
Ce nouveau doublé a permis à Mercedes de s’adjuger un septième titre consécutif – un record – chez les Constructeurs, soit un de plus que Ferrari (1999-2004).
Invaincues depuis 2014, les Flèches d’Argent partageaient jusqu’à aujourd’hui le record de six titres consécutifs avec la Scuderia Ferrari, sacrée sans la moindre interruption entre 1999 et 2004.
Derrière ces deux monstres sacrés de la Formule 1, on retrouve au classement du nombre de titres des Constructeurs consécutifs McLaren (1988-1991) et Red Bull (2010-2013).
Depuis son retour en F1 en tant que constructeur en 2010, Mercedes a rapidement gravi les échelons pour imposer brutalement sa domination à partir de 2014. Son ratio entre Grands Prix disputés et victoires est tout bonnement impressionnant. Avec 113 victoires à son actif en 223 courses de Formule 1, l’écurie allemande affiche un pourcentage de 50,67 % de courses remportées.
Sept fois Champion du Monde des Constructeurs, Mercedes rejoint l’écurie Lotus (1963, 1965, 1968, 1970, 1972, 1973, 1978) à la quatrième place du palmarès et revient à une longueur de McLaren (1974, 1984, 1985, 1988, 1989, 1990, 1991, 1998).
Williams compte pour sa part neuf titres des Constructeurs (1980, 1981, 1986, 1987, 1992, 1993, 1994, 1996, 1997), alors que Ferrari pointe en tête avec seize sacres (1961, 1964, 1975, 1976, 1977, 1979, 1982, 1983, 1999, 2000, 2001, 2002, 2003, 2004, 2007, 2008).
Le prochain rendez-vous avec la F1, la Turquie du 12 au 15 novembre.