29 mars 2024

WRC, Neuville a finalement pris les rênes du Xion Rally Argentina au terme d’une première étape captivante

Leader du Championnat du Monde FIA des Rallyes, Thierry Neuville (Hyundai i20 WRC) reprenait l’initiative lorsque Ott Tänak (Toyota Yaris WRC) était trahi par sa transmission l’envoyant dans un tête-à-queue extrêmement coûteux en temps près de l’arrivée de la dernière spéciale.

Thierry Neuville and Nicolas Gilsoul, Hyundai Shell Mobis en tête vendredi. Pht. Jaanus Ree/Red Bull Content Pool

L’Estonien perdait alors toute son avance au profit de Thierry Neuville. Le Belge s’offrait même le scratch pour compter 11 »9 d’avance sur Sébastien Ogier (Citroën C3 WRC), lui même 1 »5 devant Ott Tänak.

Après les fortes averses tombées ces deux derniers jours sur la vallée de Calamuchita, la première étape s’avérait extrêmement difficile avec beaucoup d’eau stagnante et d’énormes plaques de boue offrant une adhérence aléatoire. Thierry Neuville était d’ailleurs surpris d’être en tête alors qu’il pointait au neuvième rang dans la matinée.

« La régularité a porté ses fruits », déclarait-il. « J’avais l’impression d’avoir fait un beau passage dans la première spéciale, donc j’étais vraiment surpris de voir que les autres avaient été plus rapides. Les choses se sont ensuite améliorées et j’ai réalisé une bonne dernière spéciale quand la route était extrêmement difficile. Nous n’avons qu’une petite avance toutefois. Rien n’est encore fait. »

Ott Tänak était conscient de son problème mécanique au départ de cette dernière spéciale du vendredi, mais il parvenait à limiter le temps perdu avant un tête-à-queue à deux kilomètres de l’arrivée. Détrôné de sa place de leader dans la matinée, le pilote Toyota Gazoo Racing avait répliqué dans l’après-midi malgré des problèmes de frein dans les nombreux franchissements de gués.

Ott Tanak, Toyota Gazoo Racing 3e ont perdus gros. Pht. Jaanus Ree/Red Bull Content Pool

De son côté, Sébastien Ogier estimait que sa voiture manquait de performance tout en étant soulagé d’avoir survécu à un atterrissage sur une roue après avoir pris une bordure à l’intérieur d’un virage serré.

Ott Tänak a perdu la tête du classement dans la dernière spéciale du jour.

Quatrième à 28 »1 de la tête, Kris Meeke (Toyota Yaris WRC) occupait aussi un temps les commandes en Argentine.

Leader pendant trois des six spéciales du jour (sans compter celle annulée pour des raisons de sécurité dues aux conditions météorologiques), le Britannique ne parvenait pas à poursuivre sur sa lancée sur un terrain plus cassant l’après-midi. Il devait également composer sans le troisième rapport sur la fin de l’étape.

Sebastien Ogier, Julien Ingrassia, Citroen Total à la 2e place. Pht. Jaanus Ree/Red Bull Content Pool

Malgré une crevaison dans la matinée, Andreas Mikkelsen (Hyundai i20 WRC) pointait à 1 »3 tout en étant suivi par Elfyn Evans (Ford Fiesta WRC), en embuscade en dépit de soucis d’équilibre.

Dani Sordo (Hyundai i20 WRC) et Jari-Matti Latvala (Toyota Yaris WRC) suivaient, ce dernier ayant été éphémérement troisième avant qu’une crevaison ne le relègue plus loin alors qu’il dispute le 200e rallye de sa carrière en mondial. Teemu Suninen (Ford Fiesta WRC), victime de coupures électriques après les passages dans les gués, et Mads Østberg (Citroën C3 R5), leader de la catégorie WRC 2 Pro, complétaient le top dix.

Esapekka Lappi (Citroën C3 WRC) était le principal abandon de l’étape. Le Finlandais partait à la faute à quatre kilomètres de l’arrivée dans la dernière spéciale alors qu’il occupait le neuvième rang au cours d’une journée plutôt frustrante.

L’étape de samedi sera la plus longue du rallye. Les équipages se rendront dans les immenses pampas et collines de la vallée de Punilla pour deux boucles identiques de trois spéciales, séparées d’un nouveau passage dans la super-spéciale du parc d’attractions de Carlos Paz. 146,62 kilomètres chronométrés seront au programme.

Classement vendredi