28 mars 2024

WRC, Festival Toyota au Portugal, Tänak en tête

Après la première étape, Ott Tänak emmène toujours le trio du Toyota Gazoo Racing aux trois premières positions du Vodafone Rallye de Portugal.

Ott Tänak a été l’un des rares pilotes à avoir évité les ennuis sous la chaleur et la poussière. L’Estonien en profitait pour se construire une avance de 17 »3 sur son équipier Jari-Matti Latvala tandis que le podium provisoire était complété par la troisième Toyota Yaris WRC de Kris Meeke, 5 »5 plus loin.

Ott Tanak, Martin Jarveoja, Toyota Gazoo Racing. Pht. Jaanus Ree/Red Bull Content Pool

La septième manche du Championnat du Monde FIA des Rallyes retrouvait pour la première fois depuis 2001 les célèbres routes dessinées autour de Coimbra. La poussière en suspension poussait même les organisateurs à espacer les intervalles de départ entre chaque voiture à quatre minutes pour limiter les problèmes de visibilité.

Jari-Matti Latvala, Miikka Anttila, Toyota Gazoo Racing. Pht. Jaanus Ree/Red Bull Content Pool

Deuxième sur la route, Ott Tänak aurait pu être handicapé sur ces routes étroites et sinueuses qu’il devait balayer pour ses adversaires, mais le pilote Toyota parvenait à prendre la deuxième place avant de s’emparer de la tête pour ne plus la quitter. Auteur de deux scratches le matin, il comptait 6 »9 d’avance à mi-journée avant de doubler l’écart l’après-midi.

« Nous avions dit avant le rallye que c’était une journée cruciale pour survivre sur ce rendez-vous et s’assurer une meilleure position de départ pour demain », narrait-il. « Nous y sommes parvenus et nous devons finir le travail maintenant. »

Jari-Matti Latvala restait sur les talons du leader avant de caler dans une épingle de l’avant-dernière spéciale. Le Finlandais restait toutefois devant Kris Meeke, victime d’un problème radio contraignant son copilote Seb Marshall à lui indiquer les notes avec ses mains dans la première boucle. Le Britannique perdait brièvement sa troisième place au profit de Teemu Suninen (Ford Fiesta WRC), mais le Finlandais retombait à la sixième après qu’un problème de freins ne l’oblige à zig-zaguer pour ralentir sa voiture dans l’avant-dernière spéciale.

Kris Meeke, Sebastian Marshall, Toyota Gazoo Racing. Pht. Jaanus Ree/Red Bull Content Pool

Auteur d’une belle première étape, Jari-Matti Latvala est deuxième.

Thierry Neuville (Hyundai i20 WRC) et Sébastien Ogier (Citroën C3 WRC), tous deux prétendants au titre, suivaient le groupe de tête, séparés par 1 »6. S’ils lâchaient un temps précieux dans leur rôle de balayeur, ils profitaient des ennuis de leurs adversaires pour remonter dans la hiérarchie. Le Belge avait aussi perdu dix secondes en calant son moteur dans l’ES2.

Teemu Suninen était suivi de près par l’un de ses équipiers, Gus Greensmith (Ford Fiesta WRC), septième après sa première étape au volant d’une World Rally Car malgré deux calages. Le Britannique précédait Esapekka Lappi (Citroën C3 WRC), qui perdait une minute en raison d’une crevaison à l’avant gauche avant d’être retardé par Elfyn Evans (Ford Fiesta WRC) en proie à un problème électrique au niveau de l’accélérateur lui coûtant plus de quatre minutes. Le Finlandais était toutefois recrédité du temps plus tard.

Thierry Neuville, Nicolas Gilsoul, Hyundai Shell Mobis. Pht. Jaanus Ree/Red Bull Content Pool

Leaders du WRC 2 et du WRC 2 Pro, Ole Christian Veiby (Volkswagen Polo GTI R5) et Jan Kopecký (Skoda Fabia R5) complétaient le top dix.

Hormis pour Thierry Neuville, cette première journée était un véritable désastre pour Hyundai Motorsport. Dani Sordo menait les débats dans les deux premières spéciales avant que son équipier Sébastien Loeb et lui ne perdent tout dans l’ES3 à cause d’un problème de pression d’essence. L’Espagnol lâchait près de dix-neuf minutes, le Français pas loin de seize.

Samedi, l’étape la plus difficile du rallye comprendra plus de la moitié de la distance chronométrée de l’épreuve avec 160,7 kilomètres. Les équipages devront affronter deux boucles de trois spéciales, dont les deux premières dans les redoutables montages de Cabreira.

RÉACTIONS DE…

Pierre Budar, Directeur de Citroën Racing

 » Compte tenu de l’importance du balayage ici, Sébastien et Julien ont encore effectué une prestation impressionnante aujourd’hui, et ils ne pouvaient sans doute pas espérer beaucoup mieux. C’est de bon augure pour la suite, où ils devraient bénéficier de conditions leur permettant davantage de lutter pour les toutes premières places. Esapekka et Janne étaient aussi sur un rythme prometteur et ont clairement manqué de réussite avec ce décoincement. Leurs sensations, leur niveau de confiance à bord de C3 WRC, n’ont de cesse de progresser toutefois et j’ai bon espoir qu’ils puissent continuer à en faire la démonstration demain. « 

Sébastien Ogier, Pilote du Citroën Total WRT

 » Je suis content de ce que nous avons réalisé dans les conditions particulièrement difficiles qui étaient les nôtres en ouvrant, notamment dans la première ES de la boucle. J’aurais signé des deux mains pour ce classement à l’issue de la première journée ! L’écart avec Ott est déjà important, en revanche le 2en’est pas si loin devant et nous allons tout faire maintenant pour essayer d’aller le chercher. La deuxième journée sera très longue, sans doute très cassante aussi et nous n’allons rien lâcher. « 

Sebastien Ogier, Julien Ingrassia, Citroen Total. Pht. Jaanus Ree/Red Bull Content Pool

WRC2, Papa Jan, leader en Pro

Jan Kopecky et Kalle Rovanperä ont offert des débuts de rêve à la Skoda Fabia R5 EVO en monopolisant les deux premières places de la catégorie WRC2 Pro, lors de la première étape du Vodafone Rallye de Portugal.

Champion WRC 2 en titre et papa d’un petit garçon depuis la semaine dernière, Jan Kopecký (Skoda Fabia R5 Evo) terminait une première étape chaude et poussiéreuse avec 8 »4 d’avance sur le jeune Kalle Rovanperä (Skoda Fabia R5 Evo).

Jan Kopecky, Pavel Dresler, Skoda Motorsport. Pht. Jaanus Ree/Red Bull Content Pool

Si le Finlandais avait été le plus rapide dans les trois premières spéciales sur terre pour se bâtir une avance d’une demi-minute, une crevaison lui coûtant quarante secondes le reléguait à la deuxième place. Deux nouveaux meilleurs temps lui permettaient toutefois de revenir sur son équipier tchèque.

Distancé, Lukasz Pieniazek (Ford Fiesta R5) pointait à 1’53 »6 de la tête tout en occupant la troisième place provisoire tandis que Mads Østberg (Citroën C3 R5) ne finissait pas l’étape. Après des problèmes de freins et une suspension endommagée dans la matinée, trois crevaisons l’arrêtaient dans l’après-midi, le Norvégien n’ayant embarqué que deux roues de secours. Il repartira samedi pour la deuxième étape.

En WRC 2, la lutte est extrêmement disputée, mais Ole Christian Veiby (Volkswagen Polo GTI R5) possède l’avantage en ayant relégué Nikolay Gryazin (Skoda Fabia R5) à 25 »2. Pierre-Louis Loubet (Skoda Fabia R5) complétait le podium provisoire à 5 »8 du Russe.

Ole Christian Veiby et sa Volkswagen Polo mènent en WRC 2.

Le Français avait occupé les commandes avant qu’Ole Christian Veiby ne lui ravisse dès l’arrivée de l’ES2. Ce dernier signait ensuite trois meilleurs temps, malgré tous les efforts de Takamoto Katsuta (Ford Fiesta R5), qui maintenait le leader sous pression jusqu’à ce qu’une crevaison dans l’avant-dernière spéciale ne le repousse au cinquième rang.

Pierre-Louis Loubet conservait toutefois les leaders en ligne de mire avant qu’il ne reperde du temps dans l’ES5 en étant ralenti par Mads Østberg, au ralenti.

Eerik Pietarinen (Skoda Fabia R5) en profitait pour pointer à seulement 2 »2 du Français et d’un éventuel podium. Takamoto Katsuta et Emil Bergkvist (Ford Fiesta R5) suivaient en embuscade.

Rhys Yates (Skoda Fabia R5) abandonnait sur une double crevaison tandis que Jari Huttunen (Hyundai i20 R5) devait s’immobiliser, suspension endommagée. À domicile, Miguel Barbosa (Skoda Fabia R5) et Pedro Meireles (Volkswagen Polo GTI R5) renonçaient également, la voiture du second cité prenant feu dans l’ES6.

Classements du vendredi